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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0072

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44-

La Chine Illustrée

son* ne XIII. Le Roy donna à un certain
îcRoyfit Prestreappelle Vsù , grand Prédicateur
cïteurde <lelaLoy7les titres qui suivent;sçavoir ce-
la parolle ]Uy J<Qn ^ dc quàttl lo taisÙ (c'est Utî
office delà Cour Roy al le) de Sou fumtiè
tufïi lèi (c'est une charge hors de la cour)
8c de Xi tien thuml^en (cest un autre
office, dont je n'ay pas peu trouver l'ex-
plication dans l'exemplaire. Ce Monar-
que fit presànt à ce mesme Prestre Pre-
picateur de la grande Loy des habits ia-
cerdoteaux de couleur bluè. Cet Eccîe-
siastique estoit doux 8c paisible dans
son humeur; sa joye n'estoit jamais si
grande que lorsqu'il failbit du bien à
quelqu'un, & son soin 8c son attache
n estoit qu'a s'advancer dans la pratique
de la vertu. Cet homme vint d'un Pays
fort esloigné de l'Inde, 8c d'un lieu nom-
mé Vam xi ciù cUm qui estoit de la Pro-
vince de Tagode , dans la Chine. Les a-
étions qu'il fit estoient si csclatantes,
qu'elles surpasïbient celles des trois plus
illustres familles de la Qhine ; il eust aussi
la gloire de rendre les autres seiences
communes. Au commencement il sêr-
voitle Roy à la Cour ; Apres quoy on
eserivit son nom dans le Livre Royal.
XIV. Le Seigneur Fuen ïam, le-
quel portoit encore le nom de Co çu y >
illustre par le titre de Cbum Xw//>n, s'at-
tacha des sà jeunesie à s'instruire aux
affaires delà guerre 8c de faire paroistre
son courage sur les frontières de Sofam ;
Ce qui luy procura l'Amitié de son
Prince, & le fit aymer de telle façon
de son Roy, appelle Sb çùm, qu'il com-
menda kAysù, ou Ysù d'avoir en con-
sédération ce jeune homme & de le |
pousser le plus ad vantageusement qu'il j
luy seroit posîible ( il sèmble que le
Roy eommenda par ces parolles d'esle-
. ver Cb çu y à Y Office de concilier.)
Quoy que son Capitaine le chérit, &
l'aymat beaucoup. Ce jeune homme
avoit une méthode toute particulière
d agir , Car il estoit les ongles, & les
dents de la Republique ? 8c les yeux

aussi bien que les Oreilles de l'armée
(c'est la phrase Chinoyse.) Il distri-
buoit sagement ses revenus, & ne sça-
voit ce que c'estoit que d'en faire un
amas dans sa maison. Il offrit à l'Eglisè
un riche present appelle (Poli (il sèmble
que c'estoit de verre) & le donna scel-
le du lieu nommé Cini^eguesi, ou com-
me quelques autres dilent Lintiguen.
Outre cela il donna encore des Tapis
entretisïiis d'or, qu'on appelle Gè IQ, à
ce mesmc lieu ; Il repara de plus les
anciennes Eglises, 8c les fonda de nou-
veau ; Après quoy il asfermit l'entrée
de la maison de la Loy, 8c orna les mai-
sons 8c les hospitaux comme s'ils eut
sentesté desfaisants volants. Ce jeune
Prince s'attachoit ardamment aux exer-
cises de nostre S. Loy, & aux œuvres
de charité assemblant quatre Fois l'an
les Prestres des 4 Eglises, auxquels il
donnoit tout ce dont ils avoient be-
soin pandant 50 jours, 8c lesquelsil sèr-
voit avec humilité 8c avec un cœur sin-
cere, 8c véritable. Il rassasioit les famé-
liques , couvrait les nuds, servoit les in-
firmes & les malades, 8c ensevelissoit
enfin les morts.
X V. On ne vit jamais une bonté
si grande dans un homme espargnant
qu'estoit celle de Ta sb (ce Ta sb estoit
Tagode de la Se&e des 'Bonjîens) lequel
fût ellu de son temps, pour recevoir
les estrangers, & donner à un chas-
qu'un ce qui luy estoit necessaire, &
qui eust la gloire de faire cet office,
dans une grande aslèmblée des Bon^iens,
que les partisans 8c les fauteurs de cette
Seâe avoient tenue pour y traitterdes.
affaires importantes de leur Religion.
( Voyla pourquoy l'Autheur préfère ce
Tan sb à Oy sie pour ce qui regarde les
œuvres de Charité.) Mais maintenant
nous voyons des hommes de nostre
Evangile si parfaits dans les actions de
Charité, 8c si zélés pour des sèmbla-
bles exercisïès de pieté, qu'il nous a
semblé juste d'en mettre le nom au
jour
 
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