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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0076

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Le Croix
du Roy-
aume de
Çbilt.

Une gran-
de Croix
defer
trouvée
cnHonan.

LesEscre-
visses por-
tent des
Croix
blanches
sur leurs
dos, con-
tre leur
ordinaire.

Le P. Ni-
colas Tri-
gautius
des Ado-
rateurs de
la Croix.

48 La Chine
ne parleray pas icy de cet arbre lequel
croisibit en forme de Croix dans le
Royaume de Qhile, quelque temps
auparavant que la Loy du Sauveur y fut
annoncée, 8c que l'Evangile y fût pre-
sché ; Puilque les annales des Indes de
nostre Société en sont toutes remplies;
& que nostre Opufcule des Croix pro-
digieuiès, veucs suries habits des hom-
mes à Naples, en l'An 1660. en est
plein. Mais pour revenir à nos Chinois,
je dis que plusseurs lignes de Croix ont
esté découverts dans leur Pais, comme
le P. Boïme sa marque dans là Préface
au Lecteur, en voycy la preuve. On
trouva prelque dans le mesme temps
qu'on découvrit le Monument dont
nous parlons, une Croix prodigieule en
grandeur toute de fer dans le Fleuve
Chiang, qui est dans la Province de Ho-
nan. On s'aperçeut ausi dans diverlès
Provinces, que les Elcrevines portaient
(contre leur ordinaire) des Croix blan-
ches sur leurs dos : & qui est bien d'ad*
vantage, le P. MathieuRiccius nous as
siire qu'un certain Hébreu Mandarin Chi-
nois, luy donna pour allure, que l'on
avoit trouvé dans la Province de Xiam-
si, des hommes qu'on appelloit Adora-
teurs de la Croix. Comme c'est une cho-
ie tout à fait considerable, j'ay bien vou-
lu la raporter comme le P. Trigautius
la milè dans son Histoire.
Je m attache d'autant plus agréablement
a recueillir les anciennes refies de la Virité
Qhresïmme, & à rechercher lesVejliges delà
(Religion, que je scay le plaisîr quy prent,
& qu'en reçoit toute t Europe. Voycy ce que
nous avons appris ces années pajjées de ce
Juis-, fê» des autres indices que nous avons
dejcouVertes. Le P. Mathieu ^iccius n'eusi
piis sitofl descouVert que le Chinois licen-
tié, ejîoit un Profejseur de la Loy anciene,
qu'a mesme temps il applica tout fin efprit
pour de/couvrir des nouveaux vejliges, (0
pour s'efclaircirde tout ce qui ejîoit important
à la 1(eligion Qhresîienne par fon moyen. Il eîl
Vray qu'Une peut jamais rien obtenir, tan-

Illustrée
dis, qù il appelloit ces hommes de ce ?mm j
jufques à ce qu'il les luy eufi donnés à connoi-
Jîre parleurs maximes, & par l'exercifsê de
leur Loy , ou par bonnheur il méfia un di-
[cours de la Croix qui le fit entendre, & pour*
lors il eufi ce quil defîroit aVec tant de pas
(ton. Le nom de la Croix n'efl pas connu des
Chinois ; Parceque tufage ny la coufiume
de la faire n'efl pas en pratique parmy eux,
ny mefme la feience de la fçaVoir former.
Les nofhes mefmes ont ejî'e contraints de
luy impofer un nom Chinois, quiveùt dire le
dixiejme nombre, & lequel ejl exprime par
une Croix comme Vous le Voyés icy Hh lofe La Croix
dire que ce n'efl pas sans un ordre secret du choies °
Ciel, que nos gens ont choyfi ( pousses par cahr'"°is
une slerilité de langage ) le mefme nom que nombre
les anciens (sinnois ont impofe à nojlre Croix, e ^
& que tous deux ensemble luy ont donné ce
mot Scie eu, qui fignisie dix ; Puisqu'ils
ont imité en quelque façon ï exemple de la.
S. Efchriture en cela, laquelle fe fert de la
lettre T, pour en exprimer la sigure que
ceux-cy forment beaucoup mieux par leur *.
Lorsqu'on eusi donc parlé de la Croix, &
qu'on l'eusl donnée à connoislre ; Cetlsraelite
commença a faire ce Narré, que dans la Ville
Métropolitaine de Cai funi sù sa (patrie,
& dans un port tres-celebre , appelle Lin-
cino de la 'Province de Sciantum, &dans
celle de Sciamss, il yavoit certains hommes
étrangers dont les Ayeuls, &les Ancesires
essoient Venus des (Royaumes Occidentaux,
lesquels esloient des Adorateurs de la Croix,
£i> qui avaient accouslumé de la sormer fur
tout ce qu'ils mengeoient, & beVoient fans
sçaVoir ny eux, ny luy, pourquoy ils faisoient
cette cérémonie. Le récit, &le tesmoignagc
que donnait cet Israelite à la Vérité, conVenoit
beaucoup à ce que nos Pères avaient appris
il y aVoit desja longtemps de plufïeurs sortes
de perfonnes , lejqueUes les aVoient afjurés
que la couslume ejîoit, dans certains païs^ de
saire tousjours le figne de la Croix, &dele
sormer mefme fur le front des Enfans ; Afin
de leur donner un fecours contre les infortu-
nes & les malheurs qui ont accoufiuméde fui-
Vre cet eage. Cecy s'accorde merVeiUeufement
bien
 
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