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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0233

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D'A THANA SE
suite) enfin ils enbroùillent si fort tou-
tes leurs sbttes fidions, Se leurs imagi-
nations ridicules, qu'ils ont asîcs de
peine à les desbrouiller , & à les com-

KlRGHER E. 187
prendre eux mesines. Remettons cet-
te matière a nu autre endroit ; afin d'en
traiter plus au long.

C H A P. II.
Les sports qu'il y a entre l'Idolâtrie Chinoife des Japponois.
& des Tartares.


)Omme les Japponois ont succé
île lait de leurs erreurs, & re-
ceu l'espritde leur Religion des
Chinois : aussi se voyent-ils, comme eux,
confusement enbroùillés dans diverses
oppinions, & distingués les uns des au-
tres par dese&es différentes qui appor-
tent une espouventable confusion par-
my ce peuple & dans tout cet Estat. Je
poun ois en faire icy le narré, si le temps
mêle permetoit, & si la matière estoit
moins ample ; mais pareeque ce sè-
roit, trop entreprende, je me conten-
teray de vous dire que toutes ces dis-
férentes Religions se peuvent réduire
à deux chefs. La première n'admet
point d'autre vie que la presente, & ne
croit point qu'il y ait de punition pour
les mesehants, ny de recompense pour
le bons après la mort ; desorte que le
vice & la vertu sont esgallement trai-
tés après la vie: C'est pourquoy ils s'a-
bandonnent sans crainte & sans appre-
hension à toute sorte de libertinages,
Se vivent enfin comme les Epicuriens.
Le nom de cette Se&e est celluy de
^Xmfus. Les Bonnes qui lbnt les Mini -
stres de cette mesme Se&e adorent a-
vec leurs seétateurs des certaines Idoles
qu'ils appellent Cbamis ; à qui ils esle-
vent des autels, & bastiûent des super-
bes & des magnifiques temples. Ils ont
accoustumé de jurer par elles dans tou-
tes leurs affaires les plus importantes,
comme lorsquilsprestentle serment de
fidélité à leur Souverain, & à leur Roy.
Ils leurs osfrent des sacrifices, & leur
presentent diverses choses pour se les

rendre favorables : afin desviter les desà-
stres,lesinfortunes,8desmalheurs,dont
ils sont menacés, ou pour gagner des
batailles, Se remporter des victoires sur
leurs ennemis ; Voyla l'idée que je puis
vous donner de cette Religion, Se de
cette première secle. La séconde est cel-
le qui croit l'immortalité de lame, Se
qui aspire à une autre forme de vie.
Celîe-cy s'amusê d'avantage à l'obsèr-
vation de quelques cérémonies, &àla
pratique de certaines coustumes,& s'ap-
proche le plus de la fj^île/^/v^oaiv des «'rf-
Titbagoriciens. Vous lçaurés que les plus r^thagov
doctes & les plus habilles des Chinois,re-
sont pour l'ordinaire de ce parti, &
qu'ils sont les plus fous dans leur sageilè,
pour ce qui est de l'obsèrvance ridicu-
le de cette Religion, & de l'adoration
qu'ils rendent à leur Idole Omyto, appel-
lée vulgairement Jmida. Leur aveugle-
ment est si grand, qu'on nesçauroit Je
croire, Se je n'aurois jamais fait, si je
voulois vous racompter icy toutes les
fidions qu'ils publient de ce faux Dieu.
Je vous diray seulement qu'ils sont si sots
de croire que pour guérir Se pour recou-
vrer la santé il n'y a plus rien à saire qu'a
dire ces mots: 2^ama}J?ntday (Butb. C'est gfmida
à ôkç.beureux jimidafaiiVenous ; desorte japp0,w»
que ce peuple a des chapelets pourdi- ^J^dà
re ces mots ; de mesme que les Chre- Dieu des
stiens ont les leurs pour faire leurs E^tiens-
prières, Se dire leurs Rosaires. Ain-
si que vous le pouvés voir dans cet i-
mage, qui represente Jmlda, Se com-
me je vous le monteray dans cet
autre qui faira voir le tableau de la
A a 2 Titsfa
 
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