AVANT- PROPOS
Ce livre est dû à l'amicale insistance d'André Michel et c'est pourquoi
j'ai écrit son nom à la première page. Se souvenant qu'attaché en 1900 au
Petit-Palais, j'avais eu l'occasion de photographier la magnifique série
d'ivoires réunie par E. Molinier et F. Marcou clans les vitrines de l'Expo-
sition de l'Art Français depuis les Origines jusqu'à 1800, le directeur de
l'Histoire Générale de VArt me demanda en 1904 d'y écrire le chapitre sur
l'ivoirerie de la période gothique. La préparation de ce travail me démon-
tra que, quelque remarquables éludes qu'eussent publiées Labarte, Darcel,
Molinier, Semper, Schniitgen et d'autres, beaucoup restait à faire ; la
matière n'avait pas été épuisée non plus par les catalogues de musées
établis pour South Kensington par William Maskell, pour le Louvre par
Molinier, pour Berlin, le Vatican, Bruxelles. Liverpool par Yoege, Kanz-
ler, Destrée et Gatly, sans négliger les Fictile Ivories de Westwood et les
catalogues de collections privées, celles de Basilewski, de Spitzer, de Hai-
nauer et du baron Oppenheim. Malgré ces utiles ouvrages, un grand
nombre de monuments importants demeuraient inédits et le classement des
ivoires en groupes et en ateliers n'avait même pas été tenté. Le chapitre
de ïHistoire de VArt me fut un point de départ, et, la copie livrée, je me
remis à l'œuvre pour essayer une étude plus complète et d'ensemble.
Le premier point était de réunir les documents. La plupart des trésors
d'église et des musées de France avaient envoyé leurs ivoires à Paris
en 1900 et beaucoup de nos amateurs avaient fait de même ; il ne restait
donc plus qu'à glaner chez nous ; mais l'étranger était riche aussi et il
fallait recueillir les pièces dispersées à travers l'Europe. Un seul moyen
était à ma disposition, aller les examiner sur place. Reprenant donc l'appa-
reil photographique qui, quelques années auparavant, avait parcouru la
Champagne, quand M. Marquet de Vasselot et moi étudiions la
sculpture de Troyes, je me mis en route et, de Madrid à Saint-Pétersbourg,
Les Ivoires français. \
Ce livre est dû à l'amicale insistance d'André Michel et c'est pourquoi
j'ai écrit son nom à la première page. Se souvenant qu'attaché en 1900 au
Petit-Palais, j'avais eu l'occasion de photographier la magnifique série
d'ivoires réunie par E. Molinier et F. Marcou clans les vitrines de l'Expo-
sition de l'Art Français depuis les Origines jusqu'à 1800, le directeur de
l'Histoire Générale de VArt me demanda en 1904 d'y écrire le chapitre sur
l'ivoirerie de la période gothique. La préparation de ce travail me démon-
tra que, quelque remarquables éludes qu'eussent publiées Labarte, Darcel,
Molinier, Semper, Schniitgen et d'autres, beaucoup restait à faire ; la
matière n'avait pas été épuisée non plus par les catalogues de musées
établis pour South Kensington par William Maskell, pour le Louvre par
Molinier, pour Berlin, le Vatican, Bruxelles. Liverpool par Yoege, Kanz-
ler, Destrée et Gatly, sans négliger les Fictile Ivories de Westwood et les
catalogues de collections privées, celles de Basilewski, de Spitzer, de Hai-
nauer et du baron Oppenheim. Malgré ces utiles ouvrages, un grand
nombre de monuments importants demeuraient inédits et le classement des
ivoires en groupes et en ateliers n'avait même pas été tenté. Le chapitre
de ïHistoire de VArt me fut un point de départ, et, la copie livrée, je me
remis à l'œuvre pour essayer une étude plus complète et d'ensemble.
Le premier point était de réunir les documents. La plupart des trésors
d'église et des musées de France avaient envoyé leurs ivoires à Paris
en 1900 et beaucoup de nos amateurs avaient fait de même ; il ne restait
donc plus qu'à glaner chez nous ; mais l'étranger était riche aussi et il
fallait recueillir les pièces dispersées à travers l'Europe. Un seul moyen
était à ma disposition, aller les examiner sur place. Reprenant donc l'appa-
reil photographique qui, quelques années auparavant, avait parcouru la
Champagne, quand M. Marquet de Vasselot et moi étudiions la
sculpture de Troyes, je me mis en route et, de Madrid à Saint-Pétersbourg,
Les Ivoires français. \