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Koechlin, Raymond
Les ivoires gothiques français (Band 1) — Paris, 1924

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.21674#0134

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CHAPITRE IV

LES TABERNACLES

Les ivoiriers de la fin du xme siècle les taillent en l'honneur de la Vierg*e. — Leur origine. —
Imitation des retables de pierre ou d'orfèvrerie. — L'atelier s'apparente à celui du diptyque
dit du Trésor de Soissons. — Classement des tabernacles ; développement logique du type.

Les modèles simples: triptyques. — La Vierge entre deux Anges. — La Vierge et l'Enfance
du Christ. — Le modèle se développe : les premiers polyptyques. — Les statuettes de
Pédicule central. — Les volets; difficulté d'y loger une composition; leur iconographie;
leur style. — Les grands polyptyques à la gloire de la Vierge ; polyptyque Baboin. — Le
Christ lui est associé : au-dessus de la Vierge et des Anges paraissent la Crucifixion, le
Jugement Dernier ou le Couronnement; polyptyque de l'Ermitage. — Quelques pièces
excellentes ; d'autres médiocres. — Types étrangers.

Pauvreté de l'invention iconographique de l'atelier. — Les réductions des grands polyptyques ;
triptyque de Saint-Sulpice du Tarn. — Quelques essais: la boîte de Dijon. — Scènes
de la Vie, de la Mort et de l'Assomption de la Vierge ; triptyques Martin Le Roy et Arconati-
Visconti. — Scènes de la Passion du Christ ; triptyque Weisbach.

Aboutissement de l'effort de l'atelier; les Retables. — Des fragments seuls nous en laissent
soupçonner l'existence. — Place de l'atelier dans l'ivoirerie française; ses qualités. —
Première apparition des formules.

I

ORIGINE ET ÉVOLUTION DU TYPE.

Quel que fût le charme de ces statuettes et bien que la plus enthousiaste dévo-
tion pût s'y plaire, elles ne suffirent pas à la ferveur des fidèles et le culte de la
Vierge fut célébré par des ouvrages où les imaginations pieuses devaient trouver
plus ample matière. Autour de la Vierge glorieuse on ne tarda pas à grouper soit
des Anges qui l'adoraient, soit des scènes de sa vie ; les sujets les plus aimables
de l'Enfance du Christ figurèrent à ses cotés, et, pour les y présenter avec
honneur, les ivoiriers s'avisèrent d'un cadre singulièrement pittoresque. Les dip-
tyques à feuillets rectangulaires de l'atelier dit du Trésor de Soissons demeu-
raient, malgré arcatures et clochetons, un peu rigides dans la régularité de leurs
lignes ; ce furent des monuments d'ordonnance autrement libre qui parurent,
des autels portatifs ou « tabernacles » en forme de triptyques et de polyptyques,
 
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