DE THABBACA (taBABKa) 5
sède deux en plomb, avec les ossements dedans' ; ils sortent tous
les deux du second cimetière.
Les mosaïques chrétiennes de Tabarka sont donc les œuvres
d'ouvriers de province, travail courant et ordinaire, sans préten-
tion au grand art, et auquel on tenait assez peu pour ne pas
craindre, d'abord de le laisser exposé aux intempéries, ensuite de
le cacher, de le salir, de le ruiner. Elles n'en sont peut-être que
plus typiques, plus précieuses pour l'étude de la vie des chrétiens
africains.
Le Musée possède encore une douzaine d'autres mosaïques
extraites de divers cimetières, particulièrement de celui de Tapa-
rura (Sfaks)2, de celui de Leptiminus (Lamta)3, de celui de Thé-
lepte (Fériana)4. La série que ces pièces forment avec nos tombes
de Tabarka conduit sûrement depuis le premier âge chrétien jus-
qu'aux derniers temps de la domination byzantine.
L'affinité entre ces diverses œuvres est grande. La mosaïque
de Fériana et celles de Sfaks, où dominent les matériaux natu-
rels, puis les mosaïques de Lamta, toutes remplies de matériaux
cuits, mais dont le décor s'inspire des belles traditions de l'école
dTIadrumète5, rappellent les tombes de Tabarka, parmi lesquelles
celles du petit enclos, quoique d'un dessin médiocre, sont encore
d'une bonne technique, et se distinguent sensiblement do celles
du second cimetière, beaucoup plus barbares comme art.
Celles du premier cimetière offrent deux types principaux.
L'un comporte, en général, un personnage orant entre deux
cierges allumés, et souvent, accosté de deux colombes, son épi-
taphe, une couronne, un monogramme du Christ, et divers autres
attributs, parmi lesquels les oiseaux affrontés par couples tien-
nent naturellement le premier rang. C'est la composition des
tombes de Sfaks.
1. Catalogue du Musée Alaoui, n°s 83 et 86.
2. JN°S 29-32.
3. N°s 33-38.
4. N° 28.
5. Voy. Collections du -Musée Alaoui, p. 31-32.
sède deux en plomb, avec les ossements dedans' ; ils sortent tous
les deux du second cimetière.
Les mosaïques chrétiennes de Tabarka sont donc les œuvres
d'ouvriers de province, travail courant et ordinaire, sans préten-
tion au grand art, et auquel on tenait assez peu pour ne pas
craindre, d'abord de le laisser exposé aux intempéries, ensuite de
le cacher, de le salir, de le ruiner. Elles n'en sont peut-être que
plus typiques, plus précieuses pour l'étude de la vie des chrétiens
africains.
Le Musée possède encore une douzaine d'autres mosaïques
extraites de divers cimetières, particulièrement de celui de Tapa-
rura (Sfaks)2, de celui de Leptiminus (Lamta)3, de celui de Thé-
lepte (Fériana)4. La série que ces pièces forment avec nos tombes
de Tabarka conduit sûrement depuis le premier âge chrétien jus-
qu'aux derniers temps de la domination byzantine.
L'affinité entre ces diverses œuvres est grande. La mosaïque
de Fériana et celles de Sfaks, où dominent les matériaux natu-
rels, puis les mosaïques de Lamta, toutes remplies de matériaux
cuits, mais dont le décor s'inspire des belles traditions de l'école
dTIadrumète5, rappellent les tombes de Tabarka, parmi lesquelles
celles du petit enclos, quoique d'un dessin médiocre, sont encore
d'une bonne technique, et se distinguent sensiblement do celles
du second cimetière, beaucoup plus barbares comme art.
Celles du premier cimetière offrent deux types principaux.
L'un comporte, en général, un personnage orant entre deux
cierges allumés, et souvent, accosté de deux colombes, son épi-
taphe, une couronne, un monogramme du Christ, et divers autres
attributs, parmi lesquels les oiseaux affrontés par couples tien-
nent naturellement le premier rang. C'est la composition des
tombes de Sfaks.
1. Catalogue du Musée Alaoui, n°s 83 et 86.
2. JN°S 29-32.
3. N°s 33-38.
4. N° 28.
5. Voy. Collections du -Musée Alaoui, p. 31-32.