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https://doi.org/10.11588/diglit.19182#0045
DOUZE STÈLES VOTIVES
DU MUSÉE DU BAliDO
Le Musée de Bardo possède1 douze stèles couvertes de repré-
sentations compliquées, qui proviennent de l'ancienne collection
du Khaznadar à la Manouba. Généralement bien conservées,
elles sont de grandes dimensions; quelques-unes atteignent pres-
que 2m,50. Deux autres exislent au Louvre, deux au British Mu-
séum, trois au Musée Impérial do Vienne, où elles sont de-
puis 1873 (nos 166, 168, 178).
Le Corpus inscriptiomtm latinarum, qui les décrit peu exacte-
ment* et qui les rapproche à tort d'une stèle de Saturne3, toute
différente, les suppose venues de Carthage. C'est une erreur,
causée par l'origine prêtée à deux d'entre elles4, que Davis ap-
porta à Londres, et qui, on peut l'affirmer, sortirent, comme les
autres, des magasins de la Manouba. Ce sont les gens du Khaz-
nadar qui les donnèrent comme venues de Carthage. Mais il y a
longtemps que cette origine est démentie. La nature de la pierre,
et le style des sculptures, si différent de ce qu'on voit dans la ca-
pitale et aux environs, par exemple dans le sanctuaire du ûjebel-
Bou-Kournein, m'ont amené à faire enquête dans une tout autre
direction. D'après les dires de vieux Arabes qui avaient travaillé
aux transports pour le feu Khaznadar, on avait cru que ce lot
avait été apporté de la Ghorfa. C'est Gorra. qu'il aurait fallu en-
tendre. Le Djebel-Gorra est, en effet, une grosse montagne située
1. Catalogue âa Musée Alaoui, Sculpture (section C), u°- il ;'i 53.
2. C. 1. L, VIII, p. 145 et 1384.
3. Mil, 10,0
4. Ibid., 1011, 1145.
DU MUSÉE DU BAliDO
Le Musée de Bardo possède1 douze stèles couvertes de repré-
sentations compliquées, qui proviennent de l'ancienne collection
du Khaznadar à la Manouba. Généralement bien conservées,
elles sont de grandes dimensions; quelques-unes atteignent pres-
que 2m,50. Deux autres exislent au Louvre, deux au British Mu-
séum, trois au Musée Impérial do Vienne, où elles sont de-
puis 1873 (nos 166, 168, 178).
Le Corpus inscriptiomtm latinarum, qui les décrit peu exacte-
ment* et qui les rapproche à tort d'une stèle de Saturne3, toute
différente, les suppose venues de Carthage. C'est une erreur,
causée par l'origine prêtée à deux d'entre elles4, que Davis ap-
porta à Londres, et qui, on peut l'affirmer, sortirent, comme les
autres, des magasins de la Manouba. Ce sont les gens du Khaz-
nadar qui les donnèrent comme venues de Carthage. Mais il y a
longtemps que cette origine est démentie. La nature de la pierre,
et le style des sculptures, si différent de ce qu'on voit dans la ca-
pitale et aux environs, par exemple dans le sanctuaire du ûjebel-
Bou-Kournein, m'ont amené à faire enquête dans une tout autre
direction. D'après les dires de vieux Arabes qui avaient travaillé
aux transports pour le feu Khaznadar, on avait cru que ce lot
avait été apporté de la Ghorfa. C'est Gorra. qu'il aurait fallu en-
tendre. Le Djebel-Gorra est, en effet, une grosse montagne située
1. Catalogue âa Musée Alaoui, Sculpture (section C), u°- il ;'i 53.
2. C. 1. L, VIII, p. 145 et 1384.
3. Mil, 10,0
4. Ibid., 1011, 1145.