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me semble que le poète Silius pourroit être attribué à cette ville à plus
juste raison : car, s'il étoit né en Italie, pourquoi lui auroit-on donné la
dénomination inutile à'Italicus? quelle raison de le qualifier d'un
titre qu'il partageoit avec tous ses concitoyens? Il est plus vraisem-
blable qu'étant étranger, on lui donnât pour surnom celui de sa ville
natale *, pour le distinguer des autres Silius, qui se trouvoient en grand
nombre à Rome2; c'est peut-être ce qui autorise Martial, qui étoit Es-
pagnol, à l'appeler notre Silius, comme Horace disoit notre Virgile:
AugustOy pia thura, victimasque,
Pro nostro date Silio, Camcenar*.
Telles sont les notions qu'il m'a été possible de rassembler dans les
auteurs anciens sur la ville A'Italica.
n° 5, 56a, n° 2 ; Muratori, 851, n° î. L'Espagne four-
nissoit un grand nombre de cohortes , ou en son
nom seul, ou en celui de ses villes :
Altéra complebant hispanœ castra cohortes.
Sxl. Ital. , lib. I , V. 220.
(î) On pourroit confondre la ville à'Italica avec
celle de Corfinium dans VAbrouze, qui, pendant sa
rébellion, s'appela Italica; mais ce nom cessa long-
temps avant Silius: les Romains le supprimèrent,
et il ne se retrouve dans aucun auteur.
(2) Plusieurs écrivains se sont déclarés contre cette
opinion, et il faudroit, pour la discuter, nous étendre
plus que les bornes de cet ouvrage ne le permettent.
Voyez Celarius, Notitia orbis antiqui, lib. II, cap. 1,
p. 66; Braschi, de familia Cesennia, cap. 10, p. 89;
Masdew, tom. VIII, p. 33c).
(3) Martial, lib. VIII, epig. 66, v. 1.
CAR TEI-A • E,
me semble que le poète Silius pourroit être attribué à cette ville à plus
juste raison : car, s'il étoit né en Italie, pourquoi lui auroit-on donné la
dénomination inutile à'Italicus? quelle raison de le qualifier d'un
titre qu'il partageoit avec tous ses concitoyens? Il est plus vraisem-
blable qu'étant étranger, on lui donnât pour surnom celui de sa ville
natale *, pour le distinguer des autres Silius, qui se trouvoient en grand
nombre à Rome2; c'est peut-être ce qui autorise Martial, qui étoit Es-
pagnol, à l'appeler notre Silius, comme Horace disoit notre Virgile:
AugustOy pia thura, victimasque,
Pro nostro date Silio, Camcenar*.
Telles sont les notions qu'il m'a été possible de rassembler dans les
auteurs anciens sur la ville A'Italica.
n° 5, 56a, n° 2 ; Muratori, 851, n° î. L'Espagne four-
nissoit un grand nombre de cohortes , ou en son
nom seul, ou en celui de ses villes :
Altéra complebant hispanœ castra cohortes.
Sxl. Ital. , lib. I , V. 220.
(î) On pourroit confondre la ville à'Italica avec
celle de Corfinium dans VAbrouze, qui, pendant sa
rébellion, s'appela Italica; mais ce nom cessa long-
temps avant Silius: les Romains le supprimèrent,
et il ne se retrouve dans aucun auteur.
(2) Plusieurs écrivains se sont déclarés contre cette
opinion, et il faudroit, pour la discuter, nous étendre
plus que les bornes de cet ouvrage ne le permettent.
Voyez Celarius, Notitia orbis antiqui, lib. II, cap. 1,
p. 66; Braschi, de familia Cesennia, cap. 10, p. 89;
Masdew, tom. VIII, p. 33c).
(3) Martial, lib. VIII, epig. 66, v. 1.
CAR TEI-A • E,