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Laborde, Alexandre Louis Joseph de
Description d'un pavé en mosaique: découvert dans l'ancienne ville d'Italica, aujourd'hui le village de Saintiponce près de Séville suivi de recherches ... — Paris, 1801

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https://doi.org/10.11588/diglit.5268#0087
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( 65 )
les juges des jeux, nommés agonothetes ou hellanodices1, représen-
toient les prœfecti certaminum, les designatores, etjudices ludorum chez
les Romains, et se plaçoient, ainsi queux, à gauche de l'enceinte2 et
vis-à-vis de la première borne, comme nous l'avons remarqué plus
haut. On appeloit de leurs jugements au tribunal d'Olympie3, comme
les auriges en appeloient au préteur : leur habillement étoit à-peu-près
le même-, ils portoient les uns et les autres une baguette, telle qu'on
la voit encore dans plusieurs bas-reliefs des Cirques, ainsi que les
lanistœ et les autres magisthophores. Cette baguette appartenoit géné-
ralement aux magistrats à Athènes4; elle étoit la marque de la paix
et du bon ordre, et représentoit la baguette que Mercure avoit reçue
d'Apollon5 en échange de sa lyre; c'est avec cette baguette qu'il sé-
para deux serpents6, qui formèrent depuis son caducée. Ce rapport
de la baguette des juges et du caducée de Mercure me semble par-
faitement exprimé sur la peinture antique trouvée dans la ville de
Velletri, rapportée planche XVII, où l'on voit à côté des coureurs de
chars un homme à pied, le procurator ou moderator ludi, tenant à la
main le caducée, tel qu'on le donnoit à Mercure, Aurea cui torto virga
dracone nitet. Sitôt que les hellanodices étoient placés dans le Stade,
on tiroit au sort pour les places à occuper, ce que nous voyons dans
Homère7 et dans Pausanias8, et comme je l'ai observé pour les Car-
ceres du Cirque : il falloit donc que les places à Olympie fussent, de
même que dans les Cirques à Rome, plus ou moins avantageuses;
c'est ce que nous allons prouver en donnant la description de la
barrière d'où commençoit la course, et qui revenoit au même que
Yoppidum chez les Romains. Visconti9 a raison de dire que cette bar-
riere à Olympie a causé autant de naufrages et de chûtes aux anti-
quaires modernes qu'aux conducteurs anciens; en effet, rien de plus
invraisemblable que la description donnée par le chevalier Follard,
et suivie par les autres auteurs. Il sera aisé de s'en convaincre en
traduisant littéralement le texte de Pausanias10 : En s avançant dans

(i) Pausanias, même cliap., art. 5.

(2) Idem, lib. VI, cap. 20, art. 7.

(3) Idem, lib. VI, cap. 3, p. 4^8.

(4) Faber de re agonistica, lib. I, p. i3o,.

(5) Fulgentius, Mytholog., lib. XI.

(6) Hyginus, Poes. astr.y lib. II.

(7) Iliade, lib. XXIII, v. 55<i.

(8) Eliac. lib. VI, cap. 20, art. 7.

(9) Visconti, Museo pio, tom. V, p. 82.

(10) YyceçôaXXovTi et ot toi; «Ta^tou, kccO1 otcw 01 EXXcc-

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