IV PREFACE.
sans sortir toutefois du cadre que je m'étais tracé,
de peur de me perdre dans les millions de cartons
transportés et classés depuis 1816 dans les bâti-
ments de l'ancien couvent des Frari. La bonne
volonté des employés a répondu aux recomman-
dations du premier ministre. Mais pour connaître
les rapports de Venise avec la Grèce, les archives
de la république ne suffisent pas ; chaque Vénitien
a les siennes, et dans toutes doivent s'être conser-
vées des traces de ces relations familières qu'ont
entretenues les arts, l'industrie, le commerce, la
diplomatie et une lutte commune contre le Turc.
Le temps m'aurait manqué pour pousser bien
avant cette féconde investigation, si M. Rawdon-
Brown, établi à Venise afin de poursuivre à loisir
des recherches historiques, n'avait mis à ma
disposition une bibliothèque spéciale sur l'his-
toire de la république, et des^archives remplies
de documents inédits. Mon ouvrage se renferme
dans un cadre trop restreint pour donner une
idée de ces richesses, mais il témoignera de l'ac-
cueil libéral fait à mes poursuites dans la ville de
Venise. A Copenhague, à Hanovre, à Darmstadt,
à Cassel, la guerre de la Morée fut une guerre
nationale, et les archives de ces villes conservent
les documents les plus curieux sur cette singu-
sans sortir toutefois du cadre que je m'étais tracé,
de peur de me perdre dans les millions de cartons
transportés et classés depuis 1816 dans les bâti-
ments de l'ancien couvent des Frari. La bonne
volonté des employés a répondu aux recomman-
dations du premier ministre. Mais pour connaître
les rapports de Venise avec la Grèce, les archives
de la république ne suffisent pas ; chaque Vénitien
a les siennes, et dans toutes doivent s'être conser-
vées des traces de ces relations familières qu'ont
entretenues les arts, l'industrie, le commerce, la
diplomatie et une lutte commune contre le Turc.
Le temps m'aurait manqué pour pousser bien
avant cette féconde investigation, si M. Rawdon-
Brown, établi à Venise afin de poursuivre à loisir
des recherches historiques, n'avait mis à ma
disposition une bibliothèque spéciale sur l'his-
toire de la république, et des^archives remplies
de documents inédits. Mon ouvrage se renferme
dans un cadre trop restreint pour donner une
idée de ces richesses, mais il témoignera de l'ac-
cueil libéral fait à mes poursuites dans la ville de
Venise. A Copenhague, à Hanovre, à Darmstadt,
à Cassel, la guerre de la Morée fut une guerre
nationale, et les archives de ces villes conservent
les documents les plus curieux sur cette singu-