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Laborde, Léon Emmanuel Simon Joseph de
Athènes aux XVe, XVIe et XVIIe siècles (Band 1) — Paris, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.868#0033
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14 ATHÈNES AU XVe SIÈCLE. 1460.

ments pendant la longue période du moyen âge,
nous aurions droit d'accuser les ducs francs, bour-
guignons, champenois, napolitains ou toscans, per-
sonnages appartenant tous aux plus grandes familles
de leur pays, surtout à la classe la plus éclairée,
de n'avoir stimulé aucune étude, de n'avoir fait
naître aucun travail érudit. Mais l'absence de mo-
numents écrits n'est la preuve ni de l'ignorance
d'un peuple, ni de son engourdissement. L'antiquité,
comme le moyen âge, a eu de ces naufrages fausse-
ment accusateurs. D'ailleurs ne savons-nous pas
que Byzance et Thessalonique avaient conservé des
académies, des écoles, des écrivains, tout le per-
sonnel et l'attirail du culte d'Apollon, moins le
feu sacré que les révolutions avaient éteint? Nous
n'avons point à juger ici cette décadence raffinée
qui se croyait en droit, encore en plein XVe siècle,
de plaindre dédaigneusement l'Occident tout entier
de sa profonde barbarie; mais, si nous l'étudions
avec attention, il nous sera impossible de supposer
que le mouvement érudit, parti de foyers littéraires
aussi actifs, aussi voisins, ne se soit pas étendu jus-
qu'au sein de l'Attique, jusqu'au milieu de la popu-
lation d'Athènes qui trouvait, mieux que toute
autre, dans son nom célèbre, et dans la vue de
ses antiquités encore majestueuses, un aiguillon
d'amour-propre et comme un point d'honneur. La
domination turque aurait pu devenir un obstacle à
 
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