E P I T R E.
vean-Monde. Ces Mœurs, & le parallèle que
jen fais avec celles des premiers temps > ne pré-
sentent que des dehors fauvages , & des Cou-
tumes barbares 3 qui font bien éloignées de la
politejje de notre fiecle & de notre Nation.
Quel coup d'œil pour un Prince Jpirituel, dun
goût fin & délicat, dont les manières ne ref-
pirent que U douceur > la bonté , Vhuma-
nité ?
Ce coup dœil néanmoins y quelque rebutant
quil paroiffe d'abord, devient agréable par forir
contrafîe, & par fin oppoftion : M a fes beau-
tés & fes grâces > comme les ombres dans un ta-
bleau , ou comme l'afpett de certains païfages >
dans lefquels ce que la nature a d affreux Je
trouve adouci par un plaifir qui Je répand jufi
ques Jur t horreur même 3 & qui naît de la nou-
veauté du fpeclacle.
Mais quelque chofe de plus utile encore r
Monseigneur, & de plus digne de vos
regards, cejl que fous ces apparences incultes &
grof/ieres y vous vetreZj par-tout chez* ces Peu-
ples un amour pour la Patrie gravé dans les
cœurs, une paffion naturelle pour la gloire, une
grandeur d'ame, non feulement aï épreuve dupé-
riï, mais même au-dejfus du malheur; un fecret
vean-Monde. Ces Mœurs, & le parallèle que
jen fais avec celles des premiers temps > ne pré-
sentent que des dehors fauvages , & des Cou-
tumes barbares 3 qui font bien éloignées de la
politejje de notre fiecle & de notre Nation.
Quel coup d'œil pour un Prince Jpirituel, dun
goût fin & délicat, dont les manières ne ref-
pirent que U douceur > la bonté , Vhuma-
nité ?
Ce coup dœil néanmoins y quelque rebutant
quil paroiffe d'abord, devient agréable par forir
contrafîe, & par fin oppoftion : M a fes beau-
tés & fes grâces > comme les ombres dans un ta-
bleau , ou comme l'afpett de certains païfages >
dans lefquels ce que la nature a d affreux Je
trouve adouci par un plaifir qui Je répand jufi
ques Jur t horreur même 3 & qui naît de la nou-
veauté du fpeclacle.
Mais quelque chofe de plus utile encore r
Monseigneur, & de plus digne de vos
regards, cejl que fous ces apparences incultes &
grof/ieres y vous vetreZj par-tout chez* ces Peu-
ples un amour pour la Patrie gravé dans les
cœurs, une paffion naturelle pour la gloire, une
grandeur d'ame, non feulement aï épreuve dupé-
riï, mais même au-dejfus du malheur; un fecret