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https://doi.org/10.11588/diglit.10366#0325
AMER IQ^UAINS. %c9
siîx Myfteres facrez y les coupables dévoient avoir
recours à quelqu'un qui pur les expier, èc ils dé-
voient déclarer leur crime du moins en gênerai,
Apollonius de Rhodes nous en donne l'exemple Apoii.Kiiod,
dans Médée , ôc dans Jalon, qui furent Te faire Ll •<f**'6*4'
expier chez Circé. Circé les ayant introduits
chez elle ,. ôz les ayant invités à s'afleok y tout
d'un coup ils fe jettent avec impetuofité au bord'
de fon feu, &c s'y tiennent dans l'état ordinaire
des fupplians -y Médée couvre fon front de fes
deux mains, & Jafon enfonce dans la terre l'épée?
dont il a tué le malheureux Abfyrte. Fendant
tout le temps > l'un & l'autre roulent leurs yeux
dans leur tête, d'une manière extraordinaire , 6c
n'ont aucun regard alTuré &tranquile. A ce fîgne,
Circé comprend qu'ils font coupables d'un meur-
tre } la crainte de Jupiter , qui prend les fup^
plians fous^ fa protection x l'oblige à les expier fé-
lon la forme ufirée.
Elle prépare d'aborcf tout ce qui étoit nécef-
faire pour lefaerifice, & fait apporter un petic
cochon de lait. Après l'avoir égorgé, elle frotte
de fon fang les mains des deux coupables 3 ce
qu'elle accompagne de. Libations propitiatoires a
l'honneur de Jupiter , vengeur des Parricides, de
leur expiateur. Ses fuivantes, lesquelles avoienr
accoutumé de la fervir de leur miniftere dans*
ces occafions, emportent ,>& jettent dehors tout
ce qui avoit fervi a l'expiation , tandis qu'elle'
fait confumer fur l'Autel des gâteaux facrésde
* L 1 iij
siîx Myfteres facrez y les coupables dévoient avoir
recours à quelqu'un qui pur les expier, èc ils dé-
voient déclarer leur crime du moins en gênerai,
Apollonius de Rhodes nous en donne l'exemple Apoii.Kiiod,
dans Médée , ôc dans Jalon, qui furent Te faire Ll •<f**'6*4'
expier chez Circé. Circé les ayant introduits
chez elle ,. ôz les ayant invités à s'afleok y tout
d'un coup ils fe jettent avec impetuofité au bord'
de fon feu, &c s'y tiennent dans l'état ordinaire
des fupplians -y Médée couvre fon front de fes
deux mains, & Jafon enfonce dans la terre l'épée?
dont il a tué le malheureux Abfyrte. Fendant
tout le temps > l'un & l'autre roulent leurs yeux
dans leur tête, d'une manière extraordinaire , 6c
n'ont aucun regard alTuré &tranquile. A ce fîgne,
Circé comprend qu'ils font coupables d'un meur-
tre } la crainte de Jupiter , qui prend les fup^
plians fous^ fa protection x l'oblige à les expier fé-
lon la forme ufirée.
Elle prépare d'aborcf tout ce qui étoit nécef-
faire pour lefaerifice, & fait apporter un petic
cochon de lait. Après l'avoir égorgé, elle frotte
de fon fang les mains des deux coupables 3 ce
qu'elle accompagne de. Libations propitiatoires a
l'honneur de Jupiter , vengeur des Parricides, de
leur expiateur. Ses fuivantes, lesquelles avoienr
accoutumé de la fervir de leur miniftere dans*
ces occafions, emportent ,>& jettent dehors tout
ce qui avoit fervi a l'expiation , tandis qu'elle'
fait confumer fur l'Autel des gâteaux facrésde
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