Lafitau, Joseph François: Moeurs Des Sauvages Amériquains, Comparées Aux Moeurs Des Premiers Temps: Ouvrage enrichi de Figures en taille-douce (Band 1) (Paris, 1724)

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pour la clôture de Ta-cl/ion, on le couche dans «
4*0 lit branlant, où il doit demeurer étendu de *
fon long, jufqu'a ce que Tes forces foient pref-*
que toutes épuisées à force de jeûner : après ce
cela il eft reconnu de tous pour foldat , il fe «
peut trouver à toutes les aiïemblées du Carbet, c«
&c fuivre les autres dans toutes les guerres qu'ilsf<
entreprennent contre leurs ennemis. «

Le Sieur Biet, dans fon Voyage de la France LÎV-3-c^p*

9 J O lo. p. 37».

Equinoxiale en l'Ifle deCayenne en Tannée 1651.
parle ainfi de la manière de faire un Capitaine
parmi les Galibis , qui font les Caraïbes de la
Terre-Ferme.

Premièrement, celui qui veut être fait Capi-« initiation
taine , vient d'abord dans fa Cafe avec une« fa"neCapl~
rendache fur la tête, bailTant les yeux fans re- çt
garder , & parler à perfonne , & fans en rien"
témoigner même à fa femme, ni à fes enfans.u
Il fe va mettre dans un coin de la Cafe jufqu'àa
qu'on lui ait fait un petit retranchement, com-«
me une prifon , où à peine fe peut-il remuer/'
On lui pend fon lit au haut de la Cafe , afin"
qu'il ne parle à perfonne. Il ne fort de ce lieu «
que pour aller à fes néceffités, ôc pour fubir les«
rudes épreuves que lui font reffentir les autres"
Capitaines fes voifins.

ce
ce

Secondement , on lui fait garder un jeûne «

ce

très-rigoureux pendant- fix femaines , que les
Chrétiens auraient bien de la peine à faire pour
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