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https://doi.org/10.11588/diglit.10366#0576
5m MOEURS DES SAUVAMES
beaucoup. Le vin étoit pareillement bien trempé
pour les Anciens., mais.il n'étoit pas limité à une
certaine mefure ,< comme pour la jeuneffe.
;Du temps de Lycurgue , la Ville de Sparte
étoit fort peu peuplée , & peut-être qu'alors tous
étoient obligés d'affifter à ces feftins , excepté ceux
qui avoient offert un facrifice , ou qui étoient al-
lés à\la chaiTe, à moins que les Auteurs n'ayent
cru que ceux-là etirétoient difpenfés, fur ce que
peut-être dans l'Antiquité, comme parmi les Sau-
vages de nos jours, celui qui fait le facrifice, ou
qui a été à la chaiTe, c'eft-à-dire, -celui qui fait
le feftin, Se qui en fait toute la dépenfe , ne man-
ge rien, & facrifie tout à ceux qu'il invite. Je
ne fçais .fi .ee fut de ce temps-là , ou bien fi ce
fut après que la Ville fe fut accrue', que le Peu-
ple fe partagea en afTociations , qu'on appelloit
E'^/f, lefquelles reconnoiffoient pour le Saint
de leur Çonfrairie , Jupiter ÏÏtw^Ïoç , ou l'Affo-
cjateur, dont la dévotion aboutiflok,comme au-
jourd'hui^ à descrepas que fe'donnoient les Con-
Fiuurcn. m frères. Pour recevoir quelqu'un dans ces affocia-
xyciugo. tions, on ballottoit celui qui vouloit être reçu \
pour cet effet on procédoit par voye deferutin,
& on mettoit en main à tous les Affociés, une
efpece de fruit, que ceux qui étoient favorables
au poftulant 5 jettoient entier dans un vafe que
leur préfentoit un efclave-, ceux au contraire qui
avoient des raifons de l'exclure, le comprimoienr,
Jk témoignoient par-Là qu'ils ne vouloient point
de
beaucoup. Le vin étoit pareillement bien trempé
pour les Anciens., mais.il n'étoit pas limité à une
certaine mefure ,< comme pour la jeuneffe.
;Du temps de Lycurgue , la Ville de Sparte
étoit fort peu peuplée , & peut-être qu'alors tous
étoient obligés d'affifter à ces feftins , excepté ceux
qui avoient offert un facrifice , ou qui étoient al-
lés à\la chaiTe, à moins que les Auteurs n'ayent
cru que ceux-là etirétoient difpenfés, fur ce que
peut-être dans l'Antiquité, comme parmi les Sau-
vages de nos jours, celui qui fait le facrifice, ou
qui a été à la chaiTe, c'eft-à-dire, -celui qui fait
le feftin, Se qui en fait toute la dépenfe , ne man-
ge rien, & facrifie tout à ceux qu'il invite. Je
ne fçais .fi .ee fut de ce temps-là , ou bien fi ce
fut après que la Ville fe fut accrue', que le Peu-
ple fe partagea en afTociations , qu'on appelloit
E'^/f, lefquelles reconnoiffoient pour le Saint
de leur Çonfrairie , Jupiter ÏÏtw^Ïoç , ou l'Affo-
cjateur, dont la dévotion aboutiflok,comme au-
jourd'hui^ à descrepas que fe'donnoient les Con-
Fiuurcn. m frères. Pour recevoir quelqu'un dans ces affocia-
xyciugo. tions, on ballottoit celui qui vouloit être reçu \
pour cet effet on procédoit par voye deferutin,
& on mettoit en main à tous les Affociés, une
efpece de fruit, que ceux qui étoient favorables
au poftulant 5 jettoient entier dans un vafe que
leur préfentoit un efclave-, ceux au contraire qui
avoient des raifons de l'exclure, le comprimoienr,
Jk témoignoient par-Là qu'ils ne vouloient point
de