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https://doi.org/10.11588/diglit.10366#0579
AMERI QJJ'A.I N S. 5r5
tué un jeune Chaffeur : feftin, qui reffemble affez
au facrifice que les hommes avoient l'obligation
de faire dans la Loy écrite , & peut-être aufli
dans la Loy de nature, en offrant les prémices
de toutes chofes a Dieu. Tel eft encore le feftin
à tout manger 3 qui eft une efpece d'holocaufte,
où il n'étoit pas permis de rien laiffer de la vicli-
me. Dans celui-ci on doit garder le filenee pen-
dant qu'on mange , Se on doit manger tout ce
qu'on préfente, on n'en peut rien emporter chez
fby, il faut tout confumer fur le lieu -, mais il
eft permis à chacun d'avoir avec foy un Parafite,
c'eft-à-dire , un fécond , qui puiffe fuppléer à fon
défaut. S'il n'en peut trouver, même à force de
préfens, ôc qu'il ne puiffe achever, il en eft puni
fur le champ ; on lui fait un petit retranchement
*dans un coin de la Cabane , qui lui tient lieu de
prifon, 6c on l'y laiffe quelquefois les 2.4. heures
entières. Il y a fouvent de quoi manger du matin
jufqu'au foir-. Après que les viandes font dévo-
rées , le maître du feftin fait encore fervir de
grandes pièces de graiffe d'Ours ; ou bien on fait
fervir le bouillon , dans lequel on a fait cuire les
viandes, & qui eft extrêmement gras. Si malgré
tous leurs efforts, ils ne peuvent venir à bout dd
tout, il faut jetter ce qiîi refte, os Se viande, dans
le feu , enforte qu'il n'en demeure pas la moin*
dre chofe , aiiiii que les Juifs en ufoieht pour
l'Agneau Pafchal. Tous ces Peuples Barbares font
tin Dieu de leur ventre, ils mangent jufqu'à cre-
TT 11 ij
tué un jeune Chaffeur : feftin, qui reffemble affez
au facrifice que les hommes avoient l'obligation
de faire dans la Loy écrite , & peut-être aufli
dans la Loy de nature, en offrant les prémices
de toutes chofes a Dieu. Tel eft encore le feftin
à tout manger 3 qui eft une efpece d'holocaufte,
où il n'étoit pas permis de rien laiffer de la vicli-
me. Dans celui-ci on doit garder le filenee pen-
dant qu'on mange , Se on doit manger tout ce
qu'on préfente, on n'en peut rien emporter chez
fby, il faut tout confumer fur le lieu -, mais il
eft permis à chacun d'avoir avec foy un Parafite,
c'eft-à-dire , un fécond , qui puiffe fuppléer à fon
défaut. S'il n'en peut trouver, même à force de
préfens, ôc qu'il ne puiffe achever, il en eft puni
fur le champ ; on lui fait un petit retranchement
*dans un coin de la Cabane , qui lui tient lieu de
prifon, 6c on l'y laiffe quelquefois les 2.4. heures
entières. Il y a fouvent de quoi manger du matin
jufqu'au foir-. Après que les viandes font dévo-
rées , le maître du feftin fait encore fervir de
grandes pièces de graiffe d'Ours ; ou bien on fait
fervir le bouillon , dans lequel on a fait cuire les
viandes, & qui eft extrêmement gras. Si malgré
tous leurs efforts, ils ne peuvent venir à bout dd
tout, il faut jetter ce qiîi refte, os Se viande, dans
le feu , enforte qu'il n'en demeure pas la moin*
dre chofe , aiiiii que les Juifs en ufoieht pour
l'Agneau Pafchal. Tous ces Peuples Barbares font
tin Dieu de leur ventre, ils mangent jufqu'à cre-
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