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https://doi.org/10.11588/diglit.10366#0591
A M E R I QU A I N S, 5*5
loué, répond par un cri de remerciement, dès
qu'il s'entend nommer.
Ils fe raillent encore plus volontiers , & ils y
réuflïfTent a merveilles'. Celui qui danle, prend,
alors celui à qui il en veut, par la main , &: le
met hors de rang au milieu de l'ArTemblée ; à
quoi celui-ci obéit fans réfiftance. Cependant le
Danfeur continue à chanter, èc foit en chantant,
foit en s'interrompant, il lâche de temps en temps
quelque trait de Satyre contre le patient , qui
l'écoute fans rien dire. C'eft-là une vraye Ecole
à bons mots, une abondance furprenante d'iro-
nies fines, de traits fpirituels, de facéties plaifan*-
tes, de quolibets mordansy 8c de tours ingénieux,,
affaifonnés de tout le fel attique. A chaque bon
mot s'élèvent de grands éclats de rire de toute la,
gallerie, qui animent ce petit jeu , & qui obli-
gent fou vent le patient à faire le plongeon , en
enveloppant fa tête dans fa couverture. Il n'en eft
pas quitte nour cela y celui qui lui fait fon cha^-
pitre, après l'avoir bien tourné en ridicule, mec
je comble à fon ignominieen lui couvrant là
tête de cendres , dont il aumône toujours une
partie aux femmes y qui font au bout de la Ca-
bane.
Il eft in oui qu'aucun fe fâche des paroles pi-
quantes, &: de tout ce qu'on peut lui dire, on
faire d'offenfant \ c'en: au contraire: un exercice
d'un très-grand plaifir ou chacun a fon tour3 &
où celui qui a été patient , s'indemnife avec
V u u
loué, répond par un cri de remerciement, dès
qu'il s'entend nommer.
Ils fe raillent encore plus volontiers , & ils y
réuflïfTent a merveilles'. Celui qui danle, prend,
alors celui à qui il en veut, par la main , &: le
met hors de rang au milieu de l'ArTemblée ; à
quoi celui-ci obéit fans réfiftance. Cependant le
Danfeur continue à chanter, èc foit en chantant,
foit en s'interrompant, il lâche de temps en temps
quelque trait de Satyre contre le patient , qui
l'écoute fans rien dire. C'eft-là une vraye Ecole
à bons mots, une abondance furprenante d'iro-
nies fines, de traits fpirituels, de facéties plaifan*-
tes, de quolibets mordansy 8c de tours ingénieux,,
affaifonnés de tout le fel attique. A chaque bon
mot s'élèvent de grands éclats de rire de toute la,
gallerie, qui animent ce petit jeu , & qui obli-
gent fou vent le patient à faire le plongeon , en
enveloppant fa tête dans fa couverture. Il n'en eft
pas quitte nour cela y celui qui lui fait fon cha^-
pitre, après l'avoir bien tourné en ridicule, mec
je comble à fon ignominieen lui couvrant là
tête de cendres , dont il aumône toujours une
partie aux femmes y qui font au bout de la Ca-
bane.
Il eft in oui qu'aucun fe fâche des paroles pi-
quantes, &: de tout ce qu'on peut lui dire, on
faire d'offenfant \ c'en: au contraire: un exercice
d'un très-grand plaifir ou chacun a fon tour3 &
où celui qui a été patient , s'indemnife avec
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