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^roîr fouvent enfemble, 8c de partager entr'eux
le foin d'en remarquer quelques-uns, qu'on leur
affigne en particulier ; de forte que de cette ma-
nière ils n'oublient rkn.

Leur Porcelaine feroit bien-tôt épuifée, fi elle
ne circuioit point , mais dans prefque toutes les
affaires, foit du dedans, foit du dehors , les Loix
veulent qu'on réponde parole pour parole, c'eft*
à-dire , que pour un Collier , on en donne un au-
tre, qui Toit à peu près de la même valeur, ob-
fervant néanmoins quelque différence d'un plus
grand, ou d'un plus petit nombre de grains \ ce
qui doit fe proportionner au rang des perfonnes,
ou des Nations avec qui l'on traite.

Ils ne croyent pas qu'aucune affaire puiffe fe
déterminer fans ces fortes de Colliers. Quelque
propofition qu'on leur faffe, ou quelque réponfe
qu'on leur donne feulement de bouche , l'affaire
tombe , difent-ils s 8c ils la laiffent effectivement
tomber, comme s'il n'en eut jamais été queftion»
Les Européans peu inflruits , ou fe fouciant peu
de leurs ufages, les ont un peu dérangés fur ce-
iui-ci, en gardant leurs Colliers fans y répondre
par d'autres femblables. Pour éviter les inconvé-
niens qui en peuvent naître, ils ont pris le ftyle
de n'en plus donner qu'un fort petit nombre ,
s'exeufant fur ce que leur Porcelaine eft épuifée,
8c ils fuppléent au relie par quelques paquets de
peaux de Cerf 6c de Chevreuil, aufquels on répond
par des merceries de peu de valeur ; de forte que

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