r$o MOEURS DES SAUVAGES
pur don , « un Moulin pour moudre les cannes *
de-fucre, qu'en langue Sarazine on appelle Ma-*
» fara y avec fes droits de juftice & toutes fes au-
» très dépendances. » Je ne crois pas qu'on ait con-
tinué à cultiver les cannes de fucre en Europe, ap-
paremment qu'elles ne continuèrent pas auffi à
bien faire , ou bien que le commerce étant plus fa-
cile dans le Levant, on trouva plus de profit d'en
acheter des commerçans, que de faire les frais d'u-
ne culture ingrate & fujette à trop de dépenfe.
Les cannes de fucre viennent naturellement en
Amérique, 6c font une richeffe qu'elle ne doit
qu'aux faveurs du Ciel, & à la bonté de fon ter-
iabat,Nou- rojr, ainfi que le Pere Labat l'a fort bien prouvé
veauxvoiages . i . 1
MxWuàç contre les prétentions de quelques Auteurs , qui
l'Amérique. r. » ■ 1 a r 11- ' 1
tom.3. ch. $. ont écrit ,, que les hlpagnols les avoient portées des
Indes Orientales dans les Mes Canaries, ou For-
tunées, & de là en Amérique. Elles ne viennent
pourtant bien que dans l'Amérique Méridionale,
dans les Ides du Golphe du Mexique, 6c peut-être
aux extrémités de la Septentrionale qui tirent
vers le Sud. Les Ameriquains ne prenoient pas
même la peine de les cultiver ., èc n'en tiroient pas
un grand avantage. Les Efpagnols furent aulS
afTés long-temps fans s'en avifer, 6c ceux d'entre-
eux qui furent les premiers à en prendre foin ^
n'eurent point d'abord la penfée d'en faire du fu-
î cre, ou ne l'exécutèrent point. Ce fut, félon Gon-
d^oviedo. zales Oviedo, le Bachelier Gonzales de Velofa *
î^d?âsdlib*4, *IU* &l des depenfes extraordinaires pour faire une
cap. &.
pur don , « un Moulin pour moudre les cannes *
de-fucre, qu'en langue Sarazine on appelle Ma-*
» fara y avec fes droits de juftice & toutes fes au-
» très dépendances. » Je ne crois pas qu'on ait con-
tinué à cultiver les cannes de fucre en Europe, ap-
paremment qu'elles ne continuèrent pas auffi à
bien faire , ou bien que le commerce étant plus fa-
cile dans le Levant, on trouva plus de profit d'en
acheter des commerçans, que de faire les frais d'u-
ne culture ingrate & fujette à trop de dépenfe.
Les cannes de fucre viennent naturellement en
Amérique, 6c font une richeffe qu'elle ne doit
qu'aux faveurs du Ciel, & à la bonté de fon ter-
iabat,Nou- rojr, ainfi que le Pere Labat l'a fort bien prouvé
veauxvoiages . i . 1
MxWuàç contre les prétentions de quelques Auteurs , qui
l'Amérique. r. » ■ 1 a r 11- ' 1
tom.3. ch. $. ont écrit ,, que les hlpagnols les avoient portées des
Indes Orientales dans les Mes Canaries, ou For-
tunées, & de là en Amérique. Elles ne viennent
pourtant bien que dans l'Amérique Méridionale,
dans les Ides du Golphe du Mexique, 6c peut-être
aux extrémités de la Septentrionale qui tirent
vers le Sud. Les Ameriquains ne prenoient pas
même la peine de les cultiver ., èc n'en tiroient pas
un grand avantage. Les Efpagnols furent aulS
afTés long-temps fans s'en avifer, 6c ceux d'entre-
eux qui furent les premiers à en prendre foin ^
n'eurent point d'abord la penfée d'en faire du fu-
î cre, ou ne l'exécutèrent point. Ce fut, félon Gon-
d^oviedo. zales Oviedo, le Bachelier Gonzales de Velofa *
î^d?âsdlib*4, *IU* &l des depenfes extraordinaires pour faire une
cap. &.