Fr e l i m i n a iîiE: 3
mie , dTIisloire naturelle, d’Anaro-
mie,sans vous donner la peine de li-
re les meilleurs Ouvrages desPhilo-
so plies de tous les üècles, faites vous
Médecin seulement, & à coup sût
vous le serez comme les autres.
Vous reconnoîtrez la vanité de nos
Déclamateurs, soit qu’ils fa sient re-
tentir nos Temples, soit qu'ils seré-
crient éloquemment dans leurs Ou-
vrages sur les merveilles de la Na-
ture; & Pavant l’IIomme pas à pas,
dans ce qu’il tient de (es divers
âges, dans ses pallions, dans scs ma-
ladies, dans la struéture, comparée
à celle des Animaux, vous convien-
drez que la foi seule nous conduit à
la croiance d’un Etre suprême ; &
que l’Homme, organisé comme les
autres Animaux, pour quelques dé-
grés d'intelligence de plus, sournis
aux mêmes loix, n’en doit pas moins
sûbir le même sort. Ainsi du faîte
de cftte immortalité glorieuse, du
haut de cette belle Machine Théo-
logique, vous descendrez, comme
d’une Gloire d’Opera , dans ce Par-
terre physîque, d'où ne voyant par-
tout autour de vgus que matière
éternelle, & formes qui se succédent
& périment sans celle, confus, vous
a 2 avoüe-