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Langlès, Louis Mathieu
Monuments anciens et modernes de l'Hindoustan décrits sous le double rapport archeologique et pittoresque: et précédés d'une notice géographique, d'une notice historique, et d'un discours sur la religion, la législation et les moeurs des Hindous (Band 1) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.12708#0029

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6 NOTICE GEOGRAPHIQUE

rata, un de leurs anciens souverains sur lequel on trouvera des détails dans la
Notice historique.

§. 3. Divisions naturelles.

Il y a long-temps qu'on a senti l'insuffisance de cette division, bien vague
en effet, de l'Inde en-deçà du Gange, et de l'Inde au-delà, qui nous a été
transmise par les anciens. Mais il faut convenir aussi qu'aucune de celles qui
ont été proposées depuis quelques années n'a réuni un assez grand nombre de
suffrages pour faire autorité ; et c'est autant aux progrès rapides et non in-
terrompus de nos connoissances sur l'Inde qu'à la disposition du sol de cette
contrée qu'il faut attribuer cette multiplicité et cette divergence d'opinions
sur un point aussi important. Je me hasarde donc à présenter le plan de divi-
sions que m'ont suggéré des lectures assez étendues, et l'examen des meil-
leures cartes de l'Inde.

Une ligne horizontale et presque droite, tirée de l'extrémité du golfe de
Kambayah aux bouches du Gange dans la baie du Bengale, établit la sépara-
tion entre l'Inde septentrionale et l'Inde méridionale, ou si l'on veut entre
l'Hindoustân supérieur et l'Hindoustân inférieur, communément nommé
Dekhan, en samskrit Dakchina, midi1. Une immense chaîne de montagnes,
nommée les Ghattes % et qui longe de très près la mer dans la partie occidentale
de la presqu'isle, forme cette étroite division, appelée côte de Malabar, ou

pays du milieu, parcequ'il est placé au milieu
du Djamboudouîpa, la terre habitable. Cette
ridicule prétention est commune à la plupart
des nations asiatiques. Voy.le troisième Discours
anniversaire de M. Jones, tom. I, p. 5oa, des
Recherches asiatiq., et même vol., p. 3oi, du
texte anglais, édit. de Calcutta ; M. Wilkins,
note 21e, sur YHeetopatdesa ; M. Crawfurd,

Sketches of the..... of the Hindoos, tom. 1,

pag. 3 et 8i.

(î) Cette distinction et ce nom n'étoient pas
inconnus aux anciens, puisque l'auteur pseu-
donyme du Périple de la mer Erythrée dit
que « après Barygaza le pays voisin se dirige
« du nord au midi ; c'est pourquoi on le nom-
ci me Dakhin abad. Le midi, dans leur langue,
• est appelé Dakhan. » Peripl. maris Erythr.,
pag. 170, 171, édit. Blancardi. Voyez aussi

mes notes sur la traduction française des Re-
cherches asiatiques, t. I, p. ^Si. J'ajouterai
ici que le mot ActKivaôàdrK, employé par
l'auteur du Périple, est évidemment d'origine
persane ; car le mot âbâd appartient à cette
langue, et signifie un canton habité, une co-
lonie, dakhin, et plus bas Dakhan, sont évi-
demment des corruptions persanes du sams-
krit Dakchina. Cette observation n'est peut-
*être pas aussi minutieuse qu'elle le paroît,
puisqu'elle nous fournit une nouvelle preuve
que c'est par la médiation des Persans que les
Grecs ont reçu leurs connoissances sur l'Inde,
et conséquemment le nom même de ce pays,
dont ils ont supprimé l'aspiration. Voyez ci-
dessus, page 4-

(1) G hâta, en samskrit, passage, défilé;
gâte en anglais.
 
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