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Langlès, Louis Mathieu
Monuments anciens et modernes de l'Hindoustan décrits sous le double rapport archeologique et pittoresque: et précédés d'une notice géographique, d'une notice historique, et d'un discours sur la religion, la législation et les moeurs des Hindous (Band 1) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.12708#0215

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'DISCOURS

I

SUR

LA RELIGION, LA LEGISLATION, LES MOEURS
ET USAGES DES HINDOUS.

Les différents ports de la Presqu'île de l'Inde présentent, comme on a pu
le voir dans la Notice précédente, un abrégé du monde civilisé, et il se-
roit difficile de faire rénumération de toutes les nations auxquelles appar-
tiennent les navigateurs qui fréquentent ces parages, depuis Surate jusqu'à
Balaçore. Aussi, avant de m'occuper des naturels, il n'est peut-être pas inutile
de faire passer rapidement sous les yeux de mes lecteurs, et autant qu'il me
sera possible, suivant leur rang d'ancienneté dans cette contrée, les étran-
gers établis sur les côtes de Malabar et de Coromandel.

La fondation de la colonie juive sur la côte de Malabar se paroît perdre dans
la nuit des temps, à moins que l'on n'adopte l'opinion qui veut que cette co-
lonie hébraïque émigra de la Palestine après la destruction du second temple
par Titus (au mois de septembre 70 de J.-C.). Plusieurs de ceux qui échappèrent
à cet effroyable massacre et à l'esclavage, prêtres, lévites, hommes, femmes,
enfants, se dirigèrent vers l'Inde, contrée qui, dans des temps plus prospères
pour eux, doit avoir été connue des Juifs établis à Tyr et à Sidon. L'on prétend
même qu'à la dispersion occasionée par la première captivité (588 ans av. J.-C.),
une partie de la tribu de Manassé alla chercher un asile sur la côte de Malabar.
Au reste, la colonie fugitive, après la destruction du second temple, séjourna
quelque temps dans la Perse, et passa dans l'Inde; elle ne s'arrêta sur la côte
de Malabar qu'à la fin du 5e siècle ; elle étoit alors réduite à quatre-vingts
personnes, suivant un Juif nommé Perejra1. Le souverain de la contrée, qui
étoit un Brahmane, les accueillit, leur accorda des privilèges considérables

(1) Cite par Wolf dans sa Bibliotheca hebraica. Voyez aussi Claud. Buehanan, Christian He-
searches in Asia, p. 225 et suiv.

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