44 VOYAGE
â'Epire. Vers le soir , il s'éleva un
léger vent d'est ; nous espérions en
profiter pour doubler le cap Blanc.
Le capitaine essaya de trou ver lapasse
à travers les nombreux écueils se-
més entre le cap et l'île de Paxo. Il
sonda long-tems; mais ayant remar-
qué tout-d'un-coup une différence de
sept à huit brasses dan s la profondeur,
et voyant la nuit approcher, il ordonna
de virer de bord, et nous continuâmes
de louvoyer jusqu'au matin.
L'île de Paxo que nous avions
à droite , paraît avoir été séparée de
l'île de Corfou par quelqu'une de ces
révolutions de la nature , qui y sont
encore très-fréquentes aujourd'hui.
Elle était connue du teins de Pline,
sous le nom à'Ericussa. On y trouve
un petit port appelé Porto-Gai, dont
saint Paul parle dans ses épîtres ; et
l'on y montre encore la maison qu'il
habitait.
Le21 au matin, nous étions tout-
â'Epire. Vers le soir , il s'éleva un
léger vent d'est ; nous espérions en
profiter pour doubler le cap Blanc.
Le capitaine essaya de trou ver lapasse
à travers les nombreux écueils se-
més entre le cap et l'île de Paxo. Il
sonda long-tems; mais ayant remar-
qué tout-d'un-coup une différence de
sept à huit brasses dan s la profondeur,
et voyant la nuit approcher, il ordonna
de virer de bord, et nous continuâmes
de louvoyer jusqu'au matin.
L'île de Paxo que nous avions
à droite , paraît avoir été séparée de
l'île de Corfou par quelqu'une de ces
révolutions de la nature , qui y sont
encore très-fréquentes aujourd'hui.
Elle était connue du teins de Pline,
sous le nom à'Ericussa. On y trouve
un petit port appelé Porto-Gai, dont
saint Paul parle dans ses épîtres ; et
l'on y montre encore la maison qu'il
habitait.
Le21 au matin, nous étions tout-