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https://doi.org/10.11588/diglit.4776#0107
DE ï. A ÏROADE." S9
appareillâmes par un vent très-frai s. En
passant près du promontoire Scoppo,
nous saluâmes de trois coups de ca-
*non, la Madone qu'on y révère , afin
d'obtenir d'elle un heureux voyage.
Bientôt nous atteignîmes l'embou-
chure de l'Alphée. Combien je regret-
tais de ne pouvoir aborder en cette
heureuse Elide où aucun soldat étran-
ger ne pouvait pénétrer sans déposer
ses armes à la frontière, et que toutes
les nations de la Grèce avaient mise
sous la sauve-garde de Jupiter ! Quel
plaisir j'aurais éprouvé à parcourir
l'Àltis , ce bois sacré qui renfermait
tant d'objets dignes d'admiration !
Peut-être aurais-je découvert les ruines
du stade, du théâtre , de l'hippodrome.
Je me plaisais même à croire , avec
Winkelman, qu'en creusant cette terre
sacrée , il n'aurait pas été impossible
d'y retrouver quelque chef-d'œuvre
de ce Phydias dont le génie échauffé
par les poésies d'Homère, sut ajouter
appareillâmes par un vent très-frai s. En
passant près du promontoire Scoppo,
nous saluâmes de trois coups de ca-
*non, la Madone qu'on y révère , afin
d'obtenir d'elle un heureux voyage.
Bientôt nous atteignîmes l'embou-
chure de l'Alphée. Combien je regret-
tais de ne pouvoir aborder en cette
heureuse Elide où aucun soldat étran-
ger ne pouvait pénétrer sans déposer
ses armes à la frontière, et que toutes
les nations de la Grèce avaient mise
sous la sauve-garde de Jupiter ! Quel
plaisir j'aurais éprouvé à parcourir
l'Àltis , ce bois sacré qui renfermait
tant d'objets dignes d'admiration !
Peut-être aurais-je découvert les ruines
du stade, du théâtre , de l'hippodrome.
Je me plaisais même à croire , avec
Winkelman, qu'en creusant cette terre
sacrée , il n'aurait pas été impossible
d'y retrouver quelque chef-d'œuvre
de ce Phydias dont le génie échauffé
par les poésies d'Homère, sut ajouter