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https://doi.org/10.11588/diglit.4776#0148
1?)0 VOYAGE
l'occasion d'admirer l'exactitude de
Platon, et la vérité de sa description.
Il me restait à chercher ces mines d'ar-
gent dont le rameau principal s'éten-
dait du sud au nord, et dont la richesse
compensait l'extrême stérilité du terri-
toire des Athéniens.
Je quittai donc le cap Colonne, en
me dirigeant vers les montagnes de
Laurium et la plaine de Marathon ,
que je désirais parcourir avant de ren-
trer à Athènes.
Pendant près de deux lieues , je
marchai sur des scories que je trou-
vais tantôt entassées par monceaux ,
tantôt répandues d'espace en espace à
fleur de terre.
S'il faut en croire quelques écri-
vains, les Athéniens , ces créateurs et
ces modèles de la civilisation humaine,
achetaient des esclaves dans tous les
marchés de l'Europe et de l'Asie ; ils
les précipitaient ensuite dans les en-
trailles de la terre pour en extraire
l'occasion d'admirer l'exactitude de
Platon, et la vérité de sa description.
Il me restait à chercher ces mines d'ar-
gent dont le rameau principal s'éten-
dait du sud au nord, et dont la richesse
compensait l'extrême stérilité du terri-
toire des Athéniens.
Je quittai donc le cap Colonne, en
me dirigeant vers les montagnes de
Laurium et la plaine de Marathon ,
que je désirais parcourir avant de ren-
trer à Athènes.
Pendant près de deux lieues , je
marchai sur des scories que je trou-
vais tantôt entassées par monceaux ,
tantôt répandues d'espace en espace à
fleur de terre.
S'il faut en croire quelques écri-
vains, les Athéniens , ces créateurs et
ces modèles de la civilisation humaine,
achetaient des esclaves dans tous les
marchés de l'Europe et de l'Asie ; ils
les précipitaient ensuite dans les en-
trailles de la terre pour en extraire