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Lenoir, Alexandre; Lavallée-Poussin, Etienne de [Ill.]
Nouvelle collection d'arabesques, propres à la décoration des appartemens — Paris, Straßburg, [1810] [Cicognara, 543]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6868#0006
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6 COLLECTION

tombeaux, les chambres sépulcrales, et les tableaux peints sur le mur
que l'on a découverts à Herculanum et à Pompeïa, et qui ont été publiés
par les savans et par les artistes les plus célèbres.

Ces peintures antiques, pour la plupart peu finies et grossièrement
exécutées, ne sont pas sans intérêt -, l'abbé de Saint - Non, dans son
Voyage de Naples et de Sicile, nous en a donné des dessins qui nous
mettent à même de les juger. Leur composition libre et en quelque sorte
fantastique , n'admet, il est vrai, aucun raisonnement, aucune vérité
dans l'ensemble j mais elle réunit beaucoup de grâce et de légèreté, de
la précision et de la délicatesse dans les détails. Les bains de Titus, de
Livie et de la maison d'Hadrien , si artistement gravés par M. Ponce,
montrent le goût le plus exquis et l'art le mieux exercé dans ce genre de
composition. Au reste, ces monumens précieux prouvent combien les
artistes anciens étaient habiles dans l'art d'ajuster les plafonds et les
tableaux arabesques dont ils couvraient les murailles des palais et dont
ils ornaient les maisons des simples particuliers. On sait que du temps de
Tibère plusieurs peintres souillèrent leurs pinceaux en alliant à leurs
compositions arabesques les sujets les plus obscènes, lesquels n'étaient au
fond qu'une faible représentation des attitudes indécentes que ce Prince
prenait publiquement dans son palais de l'île de Caprée. C'est là que
Tibère, abandonné à toutes sortes de débauches, lançait des arrêts de
mort et frappait d'infamie les meilleurs citoyens.

D'après un passage de Suétone, mal interprété sans doute, on a fixé à
Pvome, dans quelques ouvrages, l'invention des arabesques au temps de
Néron, et l'auteur ajoute que cette peinture fut pour les arts dépendans
du dessin un commencement de décadence. Il est vrai que le goût léger
et frivole que cet Empereur montra dans sa conduite ne fut pas avanta-
geux aux progrès des arts -, et si, suivant Pline, on imagina sous son règne
de peindre des décorations ou toute autre chose sur de grandes toiles,
pour l'embellissement des fêtes qu'il donnait, ce n'est pas une raison
pour dire que les arabesques furent inventées de son temps, et que cette
invention causa la décadence de l'Art. D'autres auteurs disent que les
Grecs et les Romains ne sont à cet égard que les imitateurs des Egyptiens.
Quoi qu'il en soit, il est certain que l'art des arabesques était connu des
anciens peuples, et que leurs peintres et leurs sculpteurs l'ont fréquem-
 
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