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https://doi.org/10.11588/diglit.11719#0148
66 " MYTHOLOGIE.
nous venons de décrire. Jl est vrai que Vénus a très-souvent, sur les vases,
le costume de l'Héra de Vulci(i). Mais on sait qua Sparte on honorait
une Aphrodite-Héra (a); nous avons démontré qu'à Dodone, ce n'était
pas Junon, mais bien Dioné (3) ou Dodoné, la même que l'Aphrodile-
Uranie(4) ou l'Astarté phénicienne, qui était associée comme épouse à
Jupiter. De plus, Junon, en sa qualité de déesse mère, a beaucoup d'ana-
logie pour le costume et les attributs avec Déméter, qui, dans les sujets
relatifs à l'initiation de Triptolème, se présente tantôt avec le sceptre (5),
tantôt avec le flambeau (6), et la plupart du temps avec le modius ou
le calathus sur la tête. Un sarcophage du Musée du Louvre montre Ju-
non dans la scène du jugement de Paris (7), assise près de Vénus et. de
Minerve; l'oie la caractérise comme Junon Capitoline (8); mais de plus,
au lieu du sceptre, la déesse porte le flambeau, attribut ordinaire de
Cérès et d'flécate. Nous aurons occasion aussi de constater les rapports
qui existent entre Junon et Proserpine, entre Junon et Minerve. Cette
démonstration résultera de l'examen des représentations de Junon,
gravées sur les planches suivantes de notre recueil.
Le vague qui règne dans les attributs de Junon n'a pas échappé à la
sagacité de M. Millingen (g). Ce savant a, depuis longtemps, lait la re-
(1) Voyez d'Hancarville, Vases d'Hamil-
ton, 1, pl. XXXII. Nous en produirons
d'autres exemples au chapitre de Vénus.
(2) Paus. III, 1 3, 6.
(3) Strab. VU, p. 3a9.
(4) Clem. Roman. Home/. IV, 16. Cf. la
Nouvelle Galerie mythologique, p. 20 cl 24.
Sur des médailles à l'effigie de Julia Mam-
mœa et à celle de Julia Domna, Junon,
désignée par son nom, tient une fleur, at-
tribut que partagent Aphrodite et la déesse
Elpis ou l'Espérance. Voyez notre ISouvelle
Galerie mjth., pl. X, nos 6 et 10. Visconti
( Mus. Pio Clem. I, p. 26, éd. Milan; cf.
tav. A, II, 4 )■> a f°rt ingénieusement rap-
porté la fleur à la naissance de Mars. Ovid.
Fast. V, 229 , jqq.
(5) Tischl>ein,^rrtiei d'Hamilton, I, pl.IX, ///>
éd. Florence et Paris.
(6) Tischbein , Vases d'Hamilton , I ,
pl. VIII, éd. Florence et Paris; Cat. d'une
collection de vases trouvés en Etrurie, n" 2.
(7) Clarac, Musée de scu/pt. ant. et mo-
derne, pl. i65.
(8) Serv. ad Virg. JEn. VIII, 652; Plu-
tarch. de Fort. Rom., tom. VII, p. 288, ed.
R'eiske; Cic.pro Rose. Amer. 20.Cf. Bœttiger,
Ideen zur Kunstmythologie, II, S. 240, et
notre TSoiwelle Galerie mythologique, p. 75.
(9) Vases de Crghill, p. 3o.
nous venons de décrire. Jl est vrai que Vénus a très-souvent, sur les vases,
le costume de l'Héra de Vulci(i). Mais on sait qua Sparte on honorait
une Aphrodite-Héra (a); nous avons démontré qu'à Dodone, ce n'était
pas Junon, mais bien Dioné (3) ou Dodoné, la même que l'Aphrodile-
Uranie(4) ou l'Astarté phénicienne, qui était associée comme épouse à
Jupiter. De plus, Junon, en sa qualité de déesse mère, a beaucoup d'ana-
logie pour le costume et les attributs avec Déméter, qui, dans les sujets
relatifs à l'initiation de Triptolème, se présente tantôt avec le sceptre (5),
tantôt avec le flambeau (6), et la plupart du temps avec le modius ou
le calathus sur la tête. Un sarcophage du Musée du Louvre montre Ju-
non dans la scène du jugement de Paris (7), assise près de Vénus et. de
Minerve; l'oie la caractérise comme Junon Capitoline (8); mais de plus,
au lieu du sceptre, la déesse porte le flambeau, attribut ordinaire de
Cérès et d'flécate. Nous aurons occasion aussi de constater les rapports
qui existent entre Junon et Proserpine, entre Junon et Minerve. Cette
démonstration résultera de l'examen des représentations de Junon,
gravées sur les planches suivantes de notre recueil.
Le vague qui règne dans les attributs de Junon n'a pas échappé à la
sagacité de M. Millingen (g). Ce savant a, depuis longtemps, lait la re-
(1) Voyez d'Hancarville, Vases d'Hamil-
ton, 1, pl. XXXII. Nous en produirons
d'autres exemples au chapitre de Vénus.
(2) Paus. III, 1 3, 6.
(3) Strab. VU, p. 3a9.
(4) Clem. Roman. Home/. IV, 16. Cf. la
Nouvelle Galerie mythologique, p. 20 cl 24.
Sur des médailles à l'effigie de Julia Mam-
mœa et à celle de Julia Domna, Junon,
désignée par son nom, tient une fleur, at-
tribut que partagent Aphrodite et la déesse
Elpis ou l'Espérance. Voyez notre ISouvelle
Galerie mjth., pl. X, nos 6 et 10. Visconti
( Mus. Pio Clem. I, p. 26, éd. Milan; cf.
tav. A, II, 4 )■> a f°rt ingénieusement rap-
porté la fleur à la naissance de Mars. Ovid.
Fast. V, 229 , jqq.
(5) Tischl>ein,^rrtiei d'Hamilton, I, pl.IX, ///>
éd. Florence et Paris.
(6) Tischbein , Vases d'Hamilton , I ,
pl. VIII, éd. Florence et Paris; Cat. d'une
collection de vases trouvés en Etrurie, n" 2.
(7) Clarac, Musée de scu/pt. ant. et mo-
derne, pl. i65.
(8) Serv. ad Virg. JEn. VIII, 652; Plu-
tarch. de Fort. Rom., tom. VII, p. 288, ed.
R'eiske; Cic.pro Rose. Amer. 20.Cf. Bœttiger,
Ideen zur Kunstmythologie, II, S. 240, et
notre TSoiwelle Galerie mythologique, p. 75.
(9) Vases de Crghill, p. 3o.