250 MYTHOLOGIE.
vole une cithare à la main; la seconde, dont les cheveux sont courts
comme ceux d'un éphèbe, semble par son geste diriger les mouvements
des danseurs : son nom, Pégasis, nErAW, est inscrit au-dessus de sa tête.
La composition se complète par trois jeunes filles debout placées aux
deux extrémités, l'une à gauche et les deux autres à droite; toutes trois
sont vêtues à peu près de la même manière : leurs tuniques ont de
larges manches, et leurs vastes manteaux les enveloppent presque tout
entières. Elles ont des cécryphales pour coiffure; un coffre, Aapua? ou
xiêeoTo';, est placé aux pieds de celle de gauche; un siège, pareil à celui
sur lequel Nicopolis est assise, sépare Pégasis du premier des person-
nages accessoires du côté droit.
La singularité de ce tableau est dans ces guerriers qui exécutent une
danse armée au sein d'une réunion qui, d'ailleurs, offre l'empreinte des
sentiments et des habitudes les plus pacifiques; c'est là que se trouve le
nœud du sujet.
Une longue expérience des monuments de l'antiquité prouve, d une
manière presque invincible, que toute interprétation qui n'est pas fon-
dée sur un texte est très-vraisemblablement erronée, et qu'il n'est pour
ainsi dire aucun monument qui n'ait son explication dans les débris de
la littérature des anciens : le tout est de trouver. Aurons-nous eu ce bon-
heur dans la circonstance présente ? Le lecteur va en juger. Épicharmt
dit, dans la comédie des Muses, que Minerve accompagna de la flûte la
danse armée des Dioscures : %m tw ÀQ-wxv dé ipwtv Èm/apuoç, èv Moûaauç, èr.zv-
Ifiaxi rot; AtoTOoûpoig roui honMov. Ce renseignement nous est fourni par
Athénée (1); le Scholiaste de Pindare (2) le rapporte à peu près dans
les mêmes termes : 0 $1 Ènîyjxppoç rhv ÀSrçvàv cp-ziai roïq Atoa"/.o-dpotç zôv èvÔTzhov
vo'fAov ènacvlHaixi, en ajoutant que c était de là quêtait venu aux Lacé-
démoniens l'usage de marcher au combat en se faisant accompagner de
la flûte.
On donnait le nom de Pyrrhique à la danse armée, soit à cause d'un
certain héros crétois ou lacédémonien nommé Pyrrhichus, soit à cause
(1) IV, p. 184, F.
(2) Ad Pjth. II, 127.
vole une cithare à la main; la seconde, dont les cheveux sont courts
comme ceux d'un éphèbe, semble par son geste diriger les mouvements
des danseurs : son nom, Pégasis, nErAW, est inscrit au-dessus de sa tête.
La composition se complète par trois jeunes filles debout placées aux
deux extrémités, l'une à gauche et les deux autres à droite; toutes trois
sont vêtues à peu près de la même manière : leurs tuniques ont de
larges manches, et leurs vastes manteaux les enveloppent presque tout
entières. Elles ont des cécryphales pour coiffure; un coffre, Aapua? ou
xiêeoTo';, est placé aux pieds de celle de gauche; un siège, pareil à celui
sur lequel Nicopolis est assise, sépare Pégasis du premier des person-
nages accessoires du côté droit.
La singularité de ce tableau est dans ces guerriers qui exécutent une
danse armée au sein d'une réunion qui, d'ailleurs, offre l'empreinte des
sentiments et des habitudes les plus pacifiques; c'est là que se trouve le
nœud du sujet.
Une longue expérience des monuments de l'antiquité prouve, d une
manière presque invincible, que toute interprétation qui n'est pas fon-
dée sur un texte est très-vraisemblablement erronée, et qu'il n'est pour
ainsi dire aucun monument qui n'ait son explication dans les débris de
la littérature des anciens : le tout est de trouver. Aurons-nous eu ce bon-
heur dans la circonstance présente ? Le lecteur va en juger. Épicharmt
dit, dans la comédie des Muses, que Minerve accompagna de la flûte la
danse armée des Dioscures : %m tw ÀQ-wxv dé ipwtv Èm/apuoç, èv Moûaauç, èr.zv-
Ifiaxi rot; AtoTOoûpoig roui honMov. Ce renseignement nous est fourni par
Athénée (1); le Scholiaste de Pindare (2) le rapporte à peu près dans
les mêmes termes : 0 $1 Ènîyjxppoç rhv ÀSrçvàv cp-ziai roïq Atoa"/.o-dpotç zôv èvÔTzhov
vo'fAov ènacvlHaixi, en ajoutant que c était de là quêtait venu aux Lacé-
démoniens l'usage de marcher au combat en se faisant accompagner de
la flûte.
On donnait le nom de Pyrrhique à la danse armée, soit à cause d'un
certain héros crétois ou lacédémonien nommé Pyrrhichus, soit à cause
(1) IV, p. 184, F.
(2) Ad Pjth. II, 127.