s'agit pas d'une création de toutes pièces ; les inscriptions
anciennes encore conservées dans leur enceinte montrent
qu'elles se formèrent par la réunion de plusieurs villages,
progressivement agrandis et rapprochés au point de se con-
fondre. Il se peut toutefois que Gunakàma de va ait mérité,
par les travaux d'embellissement qu'il y exécuta, d'être
considéré comme un autre fondateur de Katmandou. 11 y
avait, entre autres, construit une fontaine en or, dont le nom
seulement s'est perpétué; c' e st la Son rd lia râ (Siwarna-dhârâ )
entre le Darbar et le vieux pont de la Bitsnumali. L'ancien
nom de Katmandou, Kântipura, a pu conduire d'autre part
à un rapprochement avec Gunakàma ; kânti et kâma sont
deux formations apparentées, tirées l'une et l'autre de la
racine kam « aimer ». Parmi les institutions religieuses que
la tradition rapporte à Gunakàma deva, et que j'ai déjà
signalées en étudiant le culte, je rappellerai ici layâtrO, en
l'honneur de Khasarpa Lokeçvara (cf. I, 354) clairement
destinée à battre en brèche, au profit de Katmandou, la
yâtrâ de Matsyendra Nâtha de Palan. Paçupati bénéficia
aussi de sa munificence fabuleuse : il fit verser pendant
quinze jours sur le linga de l'eau d'or, qui s'échappait de
deux fontaines d'or, et couvrit le temple d'un toit doré.
Malgré tant de prodigalités, il put encore mettre en réserve
une somme de cinq cent vingt millions qu'il confia au Nâga
Vâsuki dans les creux du mont Indrâcala. Sa puissance
s'étendait au dehors de la vallée vers l'Est ; c'est de là qu'il
amena la déesse Candeçvarî, comme Amçuvarman en avait
amené déjà Pi ayàga Bhairava.
Par un contraste déconcertant, les documents directs
reprennent au lendemain même de ce long règne,' alors
qu'on n'a signalé encore ni inscriptions ni manuscrits du
temps de Gunakàma deva. Udaya deva [22] figure sur les
listes de K. (6 ans) et de Bd. (Sans 5mois). Nirbhaya deva
[23] n'est nommé que par K. (.7 ans) ; mais l'accord se
anciennes encore conservées dans leur enceinte montrent
qu'elles se formèrent par la réunion de plusieurs villages,
progressivement agrandis et rapprochés au point de se con-
fondre. Il se peut toutefois que Gunakàma de va ait mérité,
par les travaux d'embellissement qu'il y exécuta, d'être
considéré comme un autre fondateur de Katmandou. 11 y
avait, entre autres, construit une fontaine en or, dont le nom
seulement s'est perpétué; c' e st la Son rd lia râ (Siwarna-dhârâ )
entre le Darbar et le vieux pont de la Bitsnumali. L'ancien
nom de Katmandou, Kântipura, a pu conduire d'autre part
à un rapprochement avec Gunakàma ; kânti et kâma sont
deux formations apparentées, tirées l'une et l'autre de la
racine kam « aimer ». Parmi les institutions religieuses que
la tradition rapporte à Gunakàma deva, et que j'ai déjà
signalées en étudiant le culte, je rappellerai ici layâtrO, en
l'honneur de Khasarpa Lokeçvara (cf. I, 354) clairement
destinée à battre en brèche, au profit de Katmandou, la
yâtrâ de Matsyendra Nâtha de Palan. Paçupati bénéficia
aussi de sa munificence fabuleuse : il fit verser pendant
quinze jours sur le linga de l'eau d'or, qui s'échappait de
deux fontaines d'or, et couvrit le temple d'un toit doré.
Malgré tant de prodigalités, il put encore mettre en réserve
une somme de cinq cent vingt millions qu'il confia au Nâga
Vâsuki dans les creux du mont Indrâcala. Sa puissance
s'étendait au dehors de la vallée vers l'Est ; c'est de là qu'il
amena la déesse Candeçvarî, comme Amçuvarman en avait
amené déjà Pi ayàga Bhairava.
Par un contraste déconcertant, les documents directs
reprennent au lendemain même de ce long règne,' alors
qu'on n'a signalé encore ni inscriptions ni manuscrits du
temps de Gunakàma deva. Udaya deva [22] figure sur les
listes de K. (6 ans) et de Bd. (Sans 5mois). Nirbhaya deva
[23] n'est nommé que par K. (.7 ans) ; mais l'accord se