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La licorne: recueil de littérature et d'art — 1.1911

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Nr. 4
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Pilon, Edmond: A propos de "Dolorine et les ombres"
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https://doi.org/10.11588/diglit.29337#0292
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Terne-Soron s'écriant : <x Ha ! Ha ! Il faut avoir l'amour !
ce sentiment de paix et d'unité large et irréductible ^ résu-
ment assez la manière 2< candide et recueillie du poète.
Cette belle page le prouve, qui est c le poème troisième
sur la sérénité^ : « Dolorine, image du bonheur au fond
de notre puits sombre, Dolorine apportait des fruits et du
pain. Or, il y a une table de chêne luisante, où elle range
les choses du repas, cependant que, parmi les oignons en
Heurs et les digitales. Terne continue à poursuivre la fan-
tasque libellule. Les fruits odorants sont dans les corbeilles,
le soleil replie ses voiles mauves sous la dentelle des
rideaux *. le parfum des poires saoule dix abeilles ; et l'hiron-
delle, vêtue de sa navette de la couleur des pensées, achève
d'aiguiser ses petits ciseaux sur l'ardoise. Le repas est doux
de pain qui adore la nielle des blés, de raisins tiêdes sentant
l'ambre et le sucre... Le cœur palpitant de la chambre, le
pinson dans une petite église de bois, est sous la voûte de
la fenêtre. Le pinson comme une aurore qui chante y
prétend qu'on le mette sur la table. A côté du vase du muret
odorant la violette confite et la verveine sous la rosée,
Dolorine vient déposer la cage. Entre chaque graine dégus-
tée, il lance trois trilles, qui roulent comme des bulettes
 
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