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Linant de Bellefonds, Louis Maurice Adolphe
Mémoires sur les principaux travaux d'utilité publique, exécutés en Egypte depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours (Texte) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0490
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une hausse d'environ lm,ûO, servant à rejeter les eaux en plus
grande quantité dans la Branche de Damiette.

Pendant les hautes eaux de 1867, on s'aperçut que neuf piles
et neuf arches du côté de l'écluse de Menaché étaient lézardées,
et qu'un mouvement d'affaissement et de marche de l'amont à
l'aval s'opérait dans cette partie, qui se détachait du reste du corps
du pont. Près de la grande écluse, toujours là où le béton avait
de nouveau été coulé sur l'enrochement et où le radier avait été
élevé de 0m,60, on remarqua aussi un mouvement.

Tout cela provenait de ce que l'on avait fermé à l'étiage
toutes les portes, et que la retenue avait produit des pressions
qui avaient fait faire siphon aux sources, et alors les sables
sous le radier avaient été emportés, ce qui occasionnait les af-
faissements et les dégâts.

En 1869, on devait aussi examiner à l'étiage l'état des bar-
rages ; cela ne faisait qu'augmenter.

Voici donc les causes du mauvais état dans lequel se trouve
le Barrage de la Branche de Rosette.

Aujourd'hui encore des Commissions se réunissent, des études
se font. Ces Commissions seront-elles plus compétentes que les
premières? les personnes qui les composeront seront-elles plus
aptes par leur savoir à donner un avis? Non certainement, et
elles auront toujours en moins l'expérience des travaux du genre
de ceux des Barrages et des Barrages eux-mêmes.

Ce n'est pas une petite affaire que de mettre ces grands Bar-
rages en état de fonctionner; toute demi-mesure n'aboutira à
rien, ce sera de l'argent dépensé et du temps perdu; mais que
surtout on se garde bien de faire tout travail qui demanderait
un épuisement, ce serait faire travailler davantage les sources,
qui alors feraient siphon et enlèveraient encore des quantités
de sable de dessous le radier.

Le Barrage est comme un corps gangrené; il est recouvert
d'un beau surtout, mais la maladie le travaille intérieurement;
toutes ces sources sont autant de fistules qui, quand on veut
les fermer, circulent intérieurement et se reproduisent plus
loin. Il faut de grandes opérations, de grands remèdes et non
des palliatifs, qui ne feraient qu'empirer le mal.
 
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