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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 1) — Lyon, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0358
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N A T R C) N A N TIS E P TIQU E

321

Les écarts sont trop grands pour qu'on puisse les attribuer à des transformations qui se
seraient produites, dans la résine d'Egypte, pendant le cours des siècles, les colophanes ne se
modifiant guère par le temps. Mais la résine de M. Heckel provient du midi de la France, et
non du pays d'où est venue celle de la vallée des Singes. On peut admettre des variations dans
les indices, mais il ne nous semble pas possible que les indices d'acidité et saponique puissent
varier sous l'influence du climat en de telles proportions. La résine d'Egypte ne provient donc
Probablement pas du pin d'Alep.

Pourquoi dans cette résine y avait-il tant de sable, si adroitement masqué, qu'il a fallu
l'analyser pour le déceler; l'incorporation de ce sable n'a pu se faire que par un pétrissage
prolongé de la masse résineuse amollie par une douce chaleur, et le soin qui a été pris de fondre
la périphérie de la boule pour lui donner l'aspect vitreux d'une belle colophane, semble bien
indiquer qu'il y a eu là une adroite supercherie.

Dans l'antiquité, la résine du pin d'Alep était fort en usage ; elle entrait dans le vernis des
sarcophages en bois, et devait être d'un prix peu élevé. Celle qui provient de la vallée des
Singes était falsifiée avec une rare habileté : elle était donc peut-être très coûteuse, et devait
probablement venir d'une contrée lointaine, d'Abyssinie par exemple.

Nous ferons remarquer que le sable siliceux fin, qui est mélangé à cette résine, ressemble
entièrement à celui que renferment en très grande quantité les sacs remplis de grains d'orge,
destinés à servir de nourriture aux Cynocéphales et Cercopithèques momifiés.

Arch. Mis. — t. IX.
 
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