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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0281
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252

FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

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sible de déterminer exactement ce qu'ils pouvaient renfermer, les momies qu'ils contenaient

avant été détruites depuis longtemps.

Aucune indication ne permet de savoir où ont été trouvées ces caisses intéressantes.

Ce que l'on sait cependant, c'est que le Lion était consacré à Rà et à Horus.

A une certaine époque, le Lion devait être commun en Egypte, comme
aussi dans toute l'Afrique antérieure. Cette affirmation est du reste
absolument prouvée par la légende qui est gravée sur la stèle placée entre
les jambes du grand Spbinx, près des Pyramides, et représentant le roi
Tboutmosis IV faisant une offrande au Dieu Harmakis. En bas de la stèle,
l'inscription1 raconte que Tboutmosis, encore prince royal, étant à la
chasse au Lion, s'endormit à l'ombre du Spbinx vers l'heure de midi, et
eut en rêve la vision du Dieu lui ordonnant de le dégager du sable du désert
qui l'envahissait. Aussitôt après son avènement, le Roi se souvint de son
rêve et fit déblayer le monument.

Cette chasse au Lion, devait avoir lieu, à peu près, vers l'année
1 120 avant notre ère.

Dans l'antiquité, deux villes portaient le nom de Lèonlopolis et dans
lesquelles on élevait très probablement des Lions. (Tétait d'abord Lèonto-
polis, aujourd'hui Tell et Yehoudiyè, la ville des Juifs, dont nous avons

pu explorer les ruines sans résultats. La seconde Lèontopolis était probablement la ville

décrite par Strabon et dans laquelle s'élevait un temple, aujourd'hui presque entièrement

détruit, élevé par Orsakon II.

Fig. 184.

Figurine en faïence

représentant le

Léo Persicus.

Karnak.

COCHON (Sus scrofa).

(Fig- 185.)

Le Cochon est caractérisé par ses incisives inférieure couchées horizontalement, par ses
canines développées en forme de défenses, se recourbant en haut ; ses
molaires tuberculeuses, ses pieds à quatre doigts, dont deux seulement
touchent la terre.

Plusieurs Egyptoloinies affirment que les anciens habitants du
pays, ainsi que les musulmans de nos jours, regardaient cet animal
comme impur. Nous pensons que c'est une erreur. De nombreuses
peintures murales montrent, en effet, des troupeaux entiers de porcs
bruns, conduits au pâturage par des bergers 2. Des figurines en terre
cuite, vertes ou bleues, représentent aussi des truies, caractérisées par
leurs nombreuses mamelles (fig. 185), ce qui ne permet pas de les
confondre avec les Oryctéropes. Ceci prouve évidemment que les
anciens Egyptiens avaient créé de véritables races porcines, tirées du sanglier sauvage
qui habite encore aujourd'hui dans toute l'Egypte, mais surtout au Eayoum. La race primi-
tive du Cochon égyptien devait certainement provenir du Sanglier qui se domestique

Fig. 185.

Figurine couvehte

d'un émail bleu.

Kôm-O.mbo.

1 Baedeher, p. 131.

2 Erman, .Egypten, p. 589.
 
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