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La Lune — 2.1866

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https://doi.org/10.11588/diglit.6785#0062
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LA LUNE

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LES

INFORTUNES DE LA CHARCUTERIE

On prétend que les charcutiers maigrissent à vue d'œil.
Si vous croyez que cela m'étonne! !

Il semble qu'à divers intervalles, il y ait des épidémies sur
diverses industries, comme il y en a sur certains peuples,
sur certains herbivores et même sur les omnivores.;

Il y a douze ou quinze ans les marchands de vin Jurent
frappés dans ce qu'ils vendaient de plus cher...

La maladie de la vigne venait d'éclater.

Par suite de je ne sais quelle inconduite, les pommes de
terre — sur la moralité desquelles on n'avait eu rien à dire
jusque-là — les pommes de terre furent frappées d'une ma-
ladie contagieuse.

Les marchands des quatre saisons se livrèrent au déses-
poir.

Et l'on se souvient qu'à cette époque, les journaux bien
informés racontaient chaque matin des accidents arrivés à ces
honorables industriels.

On croyait à des accidents.
Naïveté profonde !

Si l'on constatait que les omnibus écrasaient plus volon-
tiers les débitants de pommes de terre, c'est que ces der-
niers se laissaient aller à la douleur et sous les roues.

Seulement, dans leur sublime résignation, ils pgdiifottint
l'aire croire à un accident plutôt que d'affliger encore les
pommes de terre en avouant leur suicide.

Aujourd'hui, voilà que l'oïdium s'attaque à la charcuterie.

Le porc, — charité par Monselet, — le porc inspirait déjà
une défiance marquée aux populations par suite de la fré-
quentation des trichines.

Les charcutiers ne maigrissaient pas encore; mais leur
embonpoint avait subi un temps d'arrêt et restait station-
nai re.

Ils avaient consacré des sommes folles à l'achat de micros-
copes, et étudiaient leur viande fraîche avec la même ardeur
que Ponson du Terrail l'histoire de l'Empire.

La trichine ne se montrait pas.'

On commençait à se rassurer. L'embonpoint allait repren-
dre sa marche élargissante; la belle charcutière du coin sen-
tait déjà la nécessité d'agrandir son tour de taille.

Hélas! hélas! adieu paniers, vendanges sont faites. Il vaut
mieux être égoutier de nos jours que de faire des boudins.

Ce ne sont plus des trichines, ce sont des champignons
qui naissent spontanément sur le dos de la charcuterie la
mieux intentionnée.

On viendra peut-être me dire:

— Quel mal voyez-vous à cela? S'il pousse des champi-
gnons sur les saucisses, ce sont des saucisses aux champi-
gnons...

— Permettez...

— Et je ne vois pas pourquoi les charcutiers se plaindraient
d'une combinaison nouvelle et appétissante? Est-ce parce
qu'ils ne l'ont pas inventée ?

Permettez. Ce ne sont pas précisément les charcutiers qui
se plaignent. Ce sont les clients.

Il paraît que ces champignons sont ornés du plus pur ve-
nin. Et quoi qu'ils soient miserocopiqoe», ils provoquent des
vomissements très-visibles à l'œil mi e! néo-ssi tent l'inlerven-
lion d'un médecin palpable et palpant qui réclame des hono-
raires fort peu microscopiques.

Voilà.

" • Et ce qu'il y a de plus navrant, c'est que le charculier lé
plus gras, le plus sérieux, le pins honnête n'y voit que du.
feu, serait-il dans la charcuterie de père en fils depuis sept,
ans et septante fois sept ans.

'En sorte que vous arrivez, vous client, avec le sourire pur
les lèvres; vous achetez quelque cochonnerie inoffensive .-en
apparence, et vous rentrez chez vous très-gai.

Virginie vous attend peut-être. Mettons qu'elle vous at-
tend.

Tous les deux, vous vous mettez à table et vous absorbez
des milliers de champignons en disant des bêtises.

Vous faites peut-être même des calembours—infanrium!—
sans vous douter que vous êtes empoisonnés.

Comme c'est agréable.

On va se plaindre alors ; les tribunaux examinent, sans
goûter toutefois, et il est prouvé que le charcutier est inno-
cent. "' .;.

Mais on ne va plus à la charcuterie.
Et les charcutiers maigrissent.

OJesl égal, de fiers clients qu'a là M. Lachaud. Et ils sont
tous acquittés, même ceux qui introduisent le mérinos dans
les saucisses.

Un brillant avocat ce M. Lachaud.

Quoi qu'il en soit, caveant consvles!

Et si vous voulez savoir le fond de ma pensée, je n'hésite
pas à déclarer ici que saint Antoine et sainte Ménehould me
font l'effet d'être un peu tièdes pour ceux qui se sont mis sous
leur; protection.

Après ça peut-être que l'impiété règne dans le cœur des
charcutiers.

Oh! alors c'est bienfait.

Ors.

AVIS AU PEUPLE SUR SA SANTE

rien de tissot

Pour passer le plus doucement
Qu'on puisse faire en ce moment,
Vingt-quatre heures d'embêtement,
Que le ciel généreusement
Nous départ quotidiennement,
Ecoutez attentivement
Et suivez scrupuleusement
Notre commode règlement.

A sept heures, sans tarderaient,
Se lever courageusement;
Faire son travail lestement,
— Moyen fort simple assurément

De le rendre moins assommant ;
Déjeuner copieusement,
Flâner capricieusement
Jusqu'à cinq heures seulement;
Lors air bois généralement
Se promener allègrement
A cheval ou bien autrement,
Puis revenir dîner gaîment.
D'aventure êtes-vous gourmand,
Faites la carte longuement
lit savourez béatement
Les mets, cuits très-modérément.
Cola fait, ayant longuement
Dégusté le moka fumant,
Allez sommeiller noblement,
Plus ou moins confortablement
Devant quelque mauvais roman
Arrangé maladroitement
Et joué pitoyablement.
Enfin rentrez tout doucement,
Et sans nul mauvais pensement,
Endormez-vous paisiblement.

Plus, pour vivre en contentement,

Prenez avec empressement

tin— sinon deux— abonnement

A la Lune, journal charmant.

De Timothé toujours trimant,

Si vous voulez absolument

Avaler quotidiennement

Le populaire boniment,

Je ne défends aucunement

Cet anodin médicament.

Je vous avertis seulement :

Ni! prenez indifféremment

Les deux formats ; l'un est vraimen t

imprimé fort vilainement.

Vous liriez difficilement

Et deviendriez, croyez-m'en,

Aveugle ou borgne, sûrement.

-\tota. — S'interdire sévèrement
De parler Bismark, campement,
Volontaires, Bourse, armement,
Rhin, landwehr, flotte et régiment.

Qui suivra ponctuellement

Ce salutaire règlement

Ne mourra, j'en fais le serment,

Qu'après avoir joyeusement

Enterré successivement

Le Soleil et Y Événement..,

Et bien d'autres probablement !

Lux.

[Fidèle à noire promesse, nous commençons aujourd'hui l'exploitation
du placer que nous avons découvert, et nous mettons sous les yeux de
nos lecteurs un lingot d'or, — sans alliage.

C'est une saynète d'Alfred de Musset, ni plus ni moins, saynète qui
n'a pas été publiée dans les œuvres complètes du poète de Rolla, et que
nous sommes heureux de rendre à l'admiration du public lettré.J

LA

MATINEE DE DON JUAN

(Don Juan est couché. Entre Leporelio qui ouvre les volets.)

don juan, bâillant. — Ha! ah! ouf!

leporello. — Il est midi un quart; voilà la graud'messe.
don juan. — Les chevaux sont-ils à la chaise?
leporello. — Non, monsieur, dans une heure.

\ 1 î^~"ï-^u

MA

PREMIERE JEUNESSE

(Suite)

PAR GEDEON

Mais je quittai Mme de Grassouillac pour
m'enrôler «ous la bannière de Mme la com-
tesse de X..., la reine de nos salons par la
grâce et l'esprit.

Bientôt je déclarai nui tlamme à Césa-
rine, femme charmante...

... Mais en puissance d'un mari
désagréable,

Qui me fit parfois passer des nuits
quelque peu agitées.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Ma première jeunesse (suite) par Gédéon
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Objektbeschreibung
Bildunterschrift: "Mais je quittai Mme de Grassouillac pour m'enrôler sous la bannière de Mme la comtesse de X..., la reine de nos salons par la grâce et l'esprit." "Bientôt je déclarai ma flamme à Cesarine, femme charmante..." "... Mais en puissance d'un mari désagréable," "Qui me fit parfois passer des nuits quelque peu agitées." Signatur: "G."

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Gédéon
Entstehungsdatum
um 1866
Entstehungsdatum (normiert)
1861 - 1871
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Nacht
Frankreich
Liebe
Liebeserklärung <Motiv>
Junger Mann <Motiv>
Karikatur
Frau <Motiv>
Ehemann <Motiv>
Napoléon <III., Frankreich, Kaiser>
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 2.1866, Nr. 15, S. 15_2
 
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