La Lune (3.1867)

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LA LUNE

LES JAPONAIS DU CIRQUE NAPOLEON \ par Crafty

La pauvre Heur disait
Au papillon céleste:
Un I uhl uh!

Le père All-Right offre 100,000 fr. à l'amateur qui mi sent assez fort
des pieds pour le suppléer pendant le mois d'octobre

Passons confraternellement la main sur leur duvet naissant, et
souhaitons qu'ils fassent plus longtemps coinœin que le Grelot et le
Petit Crevé.

Quant au Réveil, de Lyon, qui vient de nous adresser des inter-
pellations grotesques à l'endroit de ce qui a pu être chez nous
une question d'enluminure et non point, Dieu merci, une ques-
tion de nuances, qu'il nous permette de ne pas le prendre pour
confident de l'idée que la Lune représente et du but auquel nous
tendons....

Le dindon se fâche d'ordinaire quand on lui crie : Plus rouge
que toi !

TUéfitre»

Lorsqu'on lui parle de Cagliostro, il semble que le peuple de
Paris boive gratis du mêlé-cassis...

Aussi, jugez à quelle ribotte d'ambroisie faubourienne a dû se
livrer, l'autre soir, la public du petit théâtre des Nouveautés,
quand la pièce de M. Henry de Kock l'a, trois actes durant, en-
iretenu do ce charlatan galant homme !

Cagliostro — au second étage de Mme Albinc do l'Est — s'oc-
cupe des amours du jeune clerc Picolet, lequel s'est épris en
songe d'une demoiselle... de la Porte-Saint-Martin...

Le sorcier offre à Picolet cette danseuse dans une tabatière. Si
j'étais M. Félix Savard, je ne manquerais [pas d'ajouter que le
gars prise fort ce cadeau.,.

Joué par Goralli, Mérante et la Granzow, ce ballet obtiendrait
beaucoup de succès à l'Opéra.

Il est accompagné, aux Nouveautés, par deux autres saynètes :
Mon rôle et mon terme et Un pot de fleurs sur ta téte.

Qu'on me ramène au Spectre jaune et au Chemin des amoureux ! |

PnyMnneries

Dts paysans s'entretenaient d'un ouragan qui avait molesté le
toit de leurs maisons.
Un malin dit :

— Dans mes voyages, j'ai reconnu la source du vent du nord...

— Etait-elle grande ?

— Comme ma main.

— Animal! fît un vieillard, tu n'avais qu'à mettre ton chapeau
dessus, et nous aurions encore toutes nos cheminées !

" Un autre villageois se promenait dans la campagne avec un
prétendant à la main de sa fille.

Chaque fois q l'on traversait un champ de belle mine, le bon-
homme se frappait joyeusement sur la cuisse en s'écriant :

— Encore une pièce à moi !

— Diable, pensa le jeune homme, mon futur beau-père a de
quoi. 11 serait imprudent de chicaner sur la dot. Plus tard, il fau-
dra bien qu'il s'exécute.

Le mariage eut lieu — sans contrat.

Deux ou trois mois uprè3, le gendre, ennuyé d'attendre les ef-
fets d'une générosité qui ne s'affirmait en aucune façon, inter-
pelle son beau-père :

— Cédez-moi. je vous prie, quelques parcelles de vos terrains.

— Quels terra rris? Je suis plus pauvre que Job...

— Pourtant ces pièces dont vous parliez en vous tapotant sur
les jambes ?..'

— Hé ! oui, garçon, je disais : « Encore me pièce.... à mon pan-
talon ! »

Ekilb Blomdxt.

>,* .iirtctevf-jcrafU : Damiil Lévr.