i
LA LUNE
SUR TERRE ET SUREAU
PAR EDW. ANGOURT
!
Depuis Bercy jusques Asnières,
EL d'Argenteuil à Charenton,
Les canotiers, les cauotières
Répètent tous à l'unisson :
« Bitte et bosse !
« Ah ! quelle noee ! »
— Madame veut-elle me l'aire l'honneur d'accepter
la moitié de mon riflard ?
— J'accepterai plutôt un peu de vin dans mon eau.
— Merci ! mais il ne faudrait pas beaucoup de. plaisanteries
comme celle-là pour me ruiner. Ça coûte gros, les enterrements 1
Hi£h Ilfe.
tin peintre en armoiries de notre connaissance nous communi-
que celles dont il a été chargé — par l'un des premiers carrossiers
des Champs-Elysées — d'historier les éqnipages de trois pintades
de qualité.
anna deslions.
D'or, aux deux lions passants de gueule, armés, griffes et lampassès de
mime, avec la devise : « quœrens quem devoret. »
julia barucci
D'azur, à la sirène au naturel émergeant d'argent, avec la devise :
0 cave, adsum. »
léonide le blanc
Or simple, avec cinq dès d'argent pointillés de sable, avec la devise :
« quid mihi? »
Les beaux messieurs de Bois-Doré
Je n'ai plus à les raconter. Le roman a été lu sous tous les
formats. On a joué la pièce une centaine de ibis à l'Ambigu.
L'Odéon en la reprenant a t'ait un coup de maître. Pour parler
le style de VAstrêe que Georges Sand s'est si habilement assi-
milé dans cet ouvrage, j'en louange sans épargne l'honnête
chaleur, le langage bien sonnant et la savante ordonnance.
Lal'on't a étonné tout le monde dans ce rôle du marquis de
Bois-Doré qui fut à la fois le suprême effort et le dernier soupir de
Bocage. Je savais bien qu'il y serait charmant dans la première
partie pour laquelle son âge, ses allures, ses habitudes, son ca-
ractère, tout le désignait; mais je ne m'attendais pas, je l'avoue,
à applaudir en lui, au dénoûment, ce pathétique, cette émotion,
cette énergie et cette grandeur.
J'aimais peu Berton, dans Jovelin, au début : pourquoi ces yeux
fermés, cette tête dans les frises, ces roucoulements et ces exta-
ses? Plus tard, sa passion, sa vigueur et sa dignité m'ont con-
quis. Ah ! ça, il n'y a donc plus que les hommes de cinquante
ans qui sachent s'agenouiller devant une femme !...
La femme, dans les Beaux messieurs de Bois-Doré, c'était autrefois
Adèle Page; c'est aujourd'hui Mlle Antonine. En perdant la beau-
té intense et souveraine, vous avez gagné, ô Laurianne, la grâce
jeune et ingénue!...
Paul Deshayes, qui porte le costume comme l'un des héros de
Mlle de Scudéry, a eu un magnifique mouvement au cinquième
acte...
Quant à mademoiselle Jane Essler, je l'ai retrouvée toujours
aussi fausse, aussi inégale, aussi exagérée, et, cependant, tou-
jours aussi empoignante !...
La mise en scène,— décors, meubles, armes, vêtements,'— atteste
les plus minutieuses recherches. J'ai cru habiter un instant cer-
tains tableaux de Meissonier.
Deux estropiés font appel à la charité publique. L'un joue de
l'orgue. Sur l'orgue, il y a une sébile en fer-blanc.
Son compagnon tend sa casquette aux passants.
— Il faut donner un sou à ces pauvres gens, dit un petit garçon
à sa mère.
Celle-ci y consent. Aussitôt le bébé s'élance vers le mendiant à
l'orgue.
— Pourquoi dans la sébile et pas dans la casquette ? lui de-
mande la mère quand il revient.
— Dame, maman, parce que ça sonne.
Je veux finir comme j'ai commencé.
Dans l'un de ces établissements que le Quinze Centimes appelle
indifféremmentivater-closets, pi'ivati, abtritten ou litrtnas, la dame
da comptoir est une jeune dinde, qui ne déparerait pas la basse-
cour de M. Déjazet.
L'autre jour, elle apostrophe... un client :
— Monsieur, vos visites fréquentes pourraient me compro
mettre.
— Mais je ne viens ici que...
— Assez. Ces visites ne sont qu'un prétexte...
— Je vous assure, madame, que...
— Un prétexte, vous dis-je. Je m'en suis assurée.
Emilk Blondht.
LE PIANO EN 60 LEÇONS ^epe« Ko
ans peut apprendre en cinq mois à lire et exécuter sur le piano
la musique à première vue. — S'adresser à M. Baufre, auteur et
professeur de ladite méthode, et inventeur du Guide-Mémoire
musical, rue Croix-des-Petits-Champs, 11. — Ecrire franco.
LA CHASSE ILLUSTRÉE
août, chez MM. Firmin Didot, est un charmant recueil : pour les
jeunes chasseurs, un guide qui les initiera aux secrets d'une no-
ble passion ; pour tous ceux qui aiment les plaisirs des champs, une
lecture intéressante et instructive, rendue amusante pur desplen-
dides gravures. — Abonnement : un an, 20 fr.; six mois, 10 fr.;
trois mois, 5 fr. — L'n numéro spécimen est envoyé gratis à toute
personne qui en fait la demande par lettre affranchie, aux édi-
teurs, rue Jacob, 55, à Paris,
La librairie Edmond Schœmacker, 18(i, rue de Rivoli, mot en vente
Deux. Albums des principales Vues intérieures et extérieures de l'Ex-
position, en chromo teintée ou coloriée. Nous recommandons ces gracieux
dessins qui forment ensemble un charmant souvenir de notre grande fête
internationale. (Chez les libraires, les marchands de gravures, et dans les
gares des chemins de fer.)
_Le directeur-gérant : Dakiei, LâvT.
TAKII. — IMFRIMBRIS IHTÏF.ÎJATIONAX.M DE 8, ÏOTirnï
I, KHI! n'AKOOITK.
LA LUNE
SUR TERRE ET SUREAU
PAR EDW. ANGOURT
!
Depuis Bercy jusques Asnières,
EL d'Argenteuil à Charenton,
Les canotiers, les cauotières
Répètent tous à l'unisson :
« Bitte et bosse !
« Ah ! quelle noee ! »
— Madame veut-elle me l'aire l'honneur d'accepter
la moitié de mon riflard ?
— J'accepterai plutôt un peu de vin dans mon eau.
— Merci ! mais il ne faudrait pas beaucoup de. plaisanteries
comme celle-là pour me ruiner. Ça coûte gros, les enterrements 1
Hi£h Ilfe.
tin peintre en armoiries de notre connaissance nous communi-
que celles dont il a été chargé — par l'un des premiers carrossiers
des Champs-Elysées — d'historier les éqnipages de trois pintades
de qualité.
anna deslions.
D'or, aux deux lions passants de gueule, armés, griffes et lampassès de
mime, avec la devise : « quœrens quem devoret. »
julia barucci
D'azur, à la sirène au naturel émergeant d'argent, avec la devise :
0 cave, adsum. »
léonide le blanc
Or simple, avec cinq dès d'argent pointillés de sable, avec la devise :
« quid mihi? »
Les beaux messieurs de Bois-Doré
Je n'ai plus à les raconter. Le roman a été lu sous tous les
formats. On a joué la pièce une centaine de ibis à l'Ambigu.
L'Odéon en la reprenant a t'ait un coup de maître. Pour parler
le style de VAstrêe que Georges Sand s'est si habilement assi-
milé dans cet ouvrage, j'en louange sans épargne l'honnête
chaleur, le langage bien sonnant et la savante ordonnance.
Lal'on't a étonné tout le monde dans ce rôle du marquis de
Bois-Doré qui fut à la fois le suprême effort et le dernier soupir de
Bocage. Je savais bien qu'il y serait charmant dans la première
partie pour laquelle son âge, ses allures, ses habitudes, son ca-
ractère, tout le désignait; mais je ne m'attendais pas, je l'avoue,
à applaudir en lui, au dénoûment, ce pathétique, cette émotion,
cette énergie et cette grandeur.
J'aimais peu Berton, dans Jovelin, au début : pourquoi ces yeux
fermés, cette tête dans les frises, ces roucoulements et ces exta-
ses? Plus tard, sa passion, sa vigueur et sa dignité m'ont con-
quis. Ah ! ça, il n'y a donc plus que les hommes de cinquante
ans qui sachent s'agenouiller devant une femme !...
La femme, dans les Beaux messieurs de Bois-Doré, c'était autrefois
Adèle Page; c'est aujourd'hui Mlle Antonine. En perdant la beau-
té intense et souveraine, vous avez gagné, ô Laurianne, la grâce
jeune et ingénue!...
Paul Deshayes, qui porte le costume comme l'un des héros de
Mlle de Scudéry, a eu un magnifique mouvement au cinquième
acte...
Quant à mademoiselle Jane Essler, je l'ai retrouvée toujours
aussi fausse, aussi inégale, aussi exagérée, et, cependant, tou-
jours aussi empoignante !...
La mise en scène,— décors, meubles, armes, vêtements,'— atteste
les plus minutieuses recherches. J'ai cru habiter un instant cer-
tains tableaux de Meissonier.
Deux estropiés font appel à la charité publique. L'un joue de
l'orgue. Sur l'orgue, il y a une sébile en fer-blanc.
Son compagnon tend sa casquette aux passants.
— Il faut donner un sou à ces pauvres gens, dit un petit garçon
à sa mère.
Celle-ci y consent. Aussitôt le bébé s'élance vers le mendiant à
l'orgue.
— Pourquoi dans la sébile et pas dans la casquette ? lui de-
mande la mère quand il revient.
— Dame, maman, parce que ça sonne.
Je veux finir comme j'ai commencé.
Dans l'un de ces établissements que le Quinze Centimes appelle
indifféremmentivater-closets, pi'ivati, abtritten ou litrtnas, la dame
da comptoir est une jeune dinde, qui ne déparerait pas la basse-
cour de M. Déjazet.
L'autre jour, elle apostrophe... un client :
— Monsieur, vos visites fréquentes pourraient me compro
mettre.
— Mais je ne viens ici que...
— Assez. Ces visites ne sont qu'un prétexte...
— Je vous assure, madame, que...
— Un prétexte, vous dis-je. Je m'en suis assurée.
Emilk Blondht.
LE PIANO EN 60 LEÇONS ^epe« Ko
ans peut apprendre en cinq mois à lire et exécuter sur le piano
la musique à première vue. — S'adresser à M. Baufre, auteur et
professeur de ladite méthode, et inventeur du Guide-Mémoire
musical, rue Croix-des-Petits-Champs, 11. — Ecrire franco.
LA CHASSE ILLUSTRÉE
août, chez MM. Firmin Didot, est un charmant recueil : pour les
jeunes chasseurs, un guide qui les initiera aux secrets d'une no-
ble passion ; pour tous ceux qui aiment les plaisirs des champs, une
lecture intéressante et instructive, rendue amusante pur desplen-
dides gravures. — Abonnement : un an, 20 fr.; six mois, 10 fr.;
trois mois, 5 fr. — L'n numéro spécimen est envoyé gratis à toute
personne qui en fait la demande par lettre affranchie, aux édi-
teurs, rue Jacob, 55, à Paris,
La librairie Edmond Schœmacker, 18(i, rue de Rivoli, mot en vente
Deux. Albums des principales Vues intérieures et extérieures de l'Ex-
position, en chromo teintée ou coloriée. Nous recommandons ces gracieux
dessins qui forment ensemble un charmant souvenir de notre grande fête
internationale. (Chez les libraires, les marchands de gravures, et dans les
gares des chemins de fer.)
_Le directeur-gérant : Dakiei, LâvT.
TAKII. — IMFRIMBRIS IHTÏF.ÎJATIONAX.M DE 8, ÏOTirnï
I, KHI! n'AKOOITK.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Sur terre et sur eau, par Edw. Ancourt
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1867
Entstehungsdatum (normiert)
1862 - 1872
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)