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La Lune — 3.1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.6786#0174

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Nilssofl.

Gttlli-Màrié.

Delaporlo.

UN ATIC-EXHlËlTlON

Aux Etrangers

Puisque de Vaugirard à Montmartre, à présent,
La mode est d'exposer quelque chose, La Lune
Arbore ce matin la carte d'exposant !
Puissent venir à nous la gloire et la fortune !

Pas de fauteuils roulants, et pas de tourniquets ;
Notre Exposition n'a rien du tout de Celle
Qui réunit, là-bas, entre deux parcs coquets,
Le3 Arts et la "Vapeur, la Presse et la Vaisselle !

Car, au lieu des produits russes, grecs ou chinois,
Qu'on peut voir pour vingt sous sur les bords delà Seine j
Nous allons vous montrer les plus divins minois
Des reines de beauté qui fleurissent la Scène,

Et pour deux bous — deux sous! — nous vous offrons le choix
Qilë Gill a fait parfiii tes petits êtres roses
Pour qui les Bordeaux blancs et le beurre d'anchois
(Tais-toi, mon cœur, tais-toi ! ) — ne sont plus lettres closes

Oui, la Lune aujourd'hui livre à vos yeux surpris,

Adultes débarqués des quatre coins du monde,

Ces femmes de théâtie, i'doles de Paris,

Qui font dire à Crésus : — « Que ne suis-je Joconde ! »

Voici celles que font luire l'émail nacré
De leurs dents aux rayons des lustres, et qui lèvent,
Devant le noir souffleur pour qui rien n'est sacré,
Des jambes dont, la nuit, les collégiens rêvent.

Et celles qui, le soir, d'un regard de dédain
Echappé tout à coup de leur prunelle noire,
A l'instar de Corday poignardent un gandin,
Comme un autre Marat SU ibUA àë $& baxtftibirè.

Et volfei toâifltèhant cès gosiers de cristal

Qui rappellent au cœur les bois et les fauvettes ;

Jane EsSlëh

Cellier.

Leur lêvrt! bfl gë, silspend notre âme, c'est fatal,
Croqttëra tbtit k l'hëure un buisson de crevettes.

Pour faire ces portraits à pei.ie a-t-on mêlé,
A beaucoup de miel pur trois ou quatre malices,
Mais qu'importe! — Qu'il est charmant, ce défilé,
D'yeux Chassepot, de cous de cygne, de fronts lisses!

Heureux, trois fois heureux, le joyeux abonné,
Au mois où le vin bout comme une rouge s':ve,
Qui vous verra demain, après son déjeuné,
Actrices de Paris, splendides filles d Eve !

0 jeunes étrangers, nos rêves, nos héros,
Télémaques cossus que nul Mentor ne gère,
Vite, achetez la Lune! — On vend des numéros
Dans les kiosques, partout, — et 5, cité Bergère !

Ernest D'Hervilly.

III

Céline Mentaland

Gavrbbrië S'écrièrttît :

— Éncore uhë victifrie de la boïirie nourriture !
Figurez-VbMS Blanche PiëfStffi multipliée par Suzanne

Lagiër !

Quand on apprit son èngagement au Palais-Royal, ce fut
une sètile et îrtêinë clartiëtir :
—i OU diable bafmëtill pourra-t-il bien la mettre?
Uti garçon d'esprit prit lêl parole :

— de stippbsiè titï VrftidëvlHë ou Mlle Montalaïid su trouve
être ltt fille dë L'héritier ët dé Mfee Thierret.;*

Tdtis trois sont ëti scène..:

Priston arrivé pdur demander îâ main de Céline...

Alors, de cë loti que vous savez :

— Excusez-tïïoi si je n'entre pas !... II n'y a plus dë place !
Èt il fait sa déclaration dans l'escalier.

Maaoin

Ah ! mademoiselle Màssiri, '

Vos beaux yëux iront à Cayennc f

Ah ! mademoiselle Massin,

Vos yeux embrassent, noir dessein,

La profession d"assassin !

Quel est le cœur qui n'en convienne ?

Ah! mademoiselle Massin,

Vos beaux yeux iront à Cayenne 1

Geoi'èette ïernet

It y a une vingtaine d'années, un souverain étranger de
passage à Paris — à l'issue d'une représentation du Gym-
nase dans laquelle il avait applaudi le môme soir Mlles Rose-
Ghérî, Désirée et Melcy — félicitait M. Montigny en ces
termes :

_ftecevez tous mes compliments, monsieur, vous avez

là certainement les trois plus charmantes femmes de Paris.

— M elles n'ont pas de voiture, monseigheur, ajouta
finement le directeur.

GeorgeUe Ver net — non plus — n'a pas de voiture...

Pas même la Victoria de Mlle Paurelle, — vous savez, ce
véhicule connu comme le loup blanc, — de sa propriétaire
au1 bal de l'Opéra...

Celle-ci, malgré son incontestable talent, n'émarge guère.

au Palais-Royal, que de fort modestes appointements — dix
ou quinze louis par mois, si mes renseignements' sont
exacts...

Georgette Vernct doit — aux Variétés — en toucher le
double, au bas mot...

Pourquoi n'est-ce donc pas elle que l'on rencontre au
bois, — traînée par une paire de chevaux de dix mille francs
et conduite par un cocher dont la livrée rappelle l'uniforme
du major,- comte de Bismarck, à la fête de l'Hôtel-de-Villë?

Ah! voilà :

C'est que la Déjazet du boulevard Montmartre — qui tire
l'archet comme Joachim et l'épée comme Mérignac lils — se
contente d'élever des pigeons...

Au lieu de les plumer!

ttélval

II n'y a pas si longtemps, les habitués du café de la Gaîté,
— assis attx tables que le patron disposait au dehors, — as-
sistaient tdiis les soirs à un drame dont l'affiche avait négligé
d'annoncer' la portée moralisatrice et le philosophique ensci-
nement.

Au miliêrù de la chaussée, — à peu près à l'endroit où,
trente-cinq ans plus tard, Théodore Barrière et Charles
Monselet devaient procéder U une explication... animée,—
une femme se tenait debout et immobile entre quatre lam-
pions.

La misère, l'âge et la débauche semblaient s'être coalisés
pour amollir, pour tërdrë et;pour briser les lignes hardies,
puissantes, harmonieuses et suaves de sa belle tête autrefois
sculpturale, de son beau corps jadis marmoréen...

L'œil éteint, — vêtue de trous et écrasëè de rides, — la
semelle au ruisseau et le chignon au vent, à la pluie, à la
neige, elle bavait, d'une bouche aux coins frippés et d'une
voix éraillée par l'eau-de-vie, les ariettes en renom et les
vaudevilles en Vogue.

Autour d'elle^ fin pitre s'agitait et faisait la manche.

Celui-ci, pour épèronner la charité publique,- répétait d'un
ton de biniou :

— Mesdames et messieurs, ayez pitié de mademoiselle Louise
Masson, QUI A ATTIRÉ TOUT PARIS DANS LA BELLE
AU BOIS DORMANT!

Mort Dieu, oui : mademoiselle Louise Masson avait, pon-

dant deux cents représehtiitlbris' bohsêctilivëSj ëxërcë sur un
demi-million de specttftëtirë ie prëstige de soh ihbbrripàrable
beauté et les magies d'uhë pittëttqtlë d'Htië aveuglatltë liilën-
sité de splendeur!...

Certes, je suis loin de prédire itt mêhië fiti fi të spiëtidide
créature qui noiis Occupe...

Je lui soupçonne ufië nature trop distlriglilÇë ët trbp pré-
voyante à la fois, pbilr descendre jandals à dë pareilles ex-
trémités.

Cependant, toutes les fois quo je1 hic régiilë les y'ëtix de
Mlle Delval. — la princesse Aïka de la /fiché a». Bois, la
Pieuvre du DiÛle boiteux, — j'entends le pitrê tlti bbliiëvMrd
du Temple me bourdonner sa prière à l'oreille :

— Mesdames et messieurs, ayez pitié de mademoiselle Loufse
Masson, QUI A ATTIRÉ TOuT PAfiîS DANS LA BELLE
AU BOIS DORMANT1

Marte tiare

Une de ses camarades l'a définie

— Une poupée qui a avalé une tabatière à musique.
Soit; mais la poupée est ràVissdnte — avëë ses épftlSsës

boucles bftihes, et sa peau qui a la blanchëtir èt VùcïÛ du
marbre Mouillé!

Quant à la tabatière, elle a eri i'ho'hneur, dans les fêt& de
l'Hôtel-de-Ville, d'émerveiller par ses airs les invités éë M.
Baussmrthh.

Mademoiselle Marie-Roze occupe à l'dpéra- Corriiq^ë tiriè
place où elle n'a pas de soucis et d'où elle ne Sëftt pcMit
expropriée avant longtemps. Elle y réjouit œpieuserrMt
les yeux dans Benjamin, dë la reprise do Joseph; dans Thé-
rèse., du t'ïls du Êrit/adier; elle y délecte également lès
orëiNès.

Pourquoi cette savoureuse përsonnne se fait-elle — d'tir-
dinairé — photographier en eoiripagnie d'un petit chiɧf
Est-ce parce que le chien est l'ami de l'homme ?

lUaiicïie I'ierson

Les machinistes du théâtre ië Versailles se sb'tivièrirMt
avec brgueil des temps où Blanche Pierson les ei'ttëdra'lt fle
sa robe d'ingénuité et d'innocence, — cette p'fitlvrè petite
rrtbrtSSëilrtë^ *- la sainte mousseline ! — dès fcb'riië-

Manvoy.

Milla.

Marîani.

Schneider.

Paurelle.

Léonide Leblanc.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Au rideau!!!
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Régamey, Félix
Entstehungsdatum
um 1867
Entstehungsdatum (normiert)
1862 - 1872
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Frankreich
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 3.1867, Nr. 86, S. 86_2

Beziehungen

Erschließung

Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg
 
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