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La Lune — 3.1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.6786#0178

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LA LUNE

PRIME DE LA LUNE

Toute personne qui enverra directement en
mandat ou timbres-poste à M. F. Polo, directeur
du journal, 5, cité Bergère, à Paris, — le montant
d'un abonnement d'un an à la Lune, — aura
droit à l'une des deux primes suivantes :

V PRIME

Tous les numéros de la Lune parus depuis le 1er juin
jusqu'au 31 octobre.

Cette prime, complètement gratuite, s'adresse
surtout aux personnes qui désirent collectionner les charges
d'And. Gill.

2e PRIME

Un charmant portefeuille or et couleur, fabriqué spécia-
lement pour la Lune par la maison Susse, place de la
Bourse, et contenant dix ravissantes aquarelles par Edouard
de Beaumont.

Pour recevoir cette prime dans les départements, on devra
joindre au prix de l'abonnement »*> centimes, montant
des frais d'envoi.

AVIS

1» Avoir soin de bien indiquer celle des deux primes qu'on
choisit ;

2° Les personnes qui désirent avoir les deux: primes de-
vront ajouter une somme de S francs au prix simple de
l'abonnement d'un an.

PONSON DU TERRAIL

Quand le monde croit Rooambole bien enter- (La suite au prochain ms.)

lté, qu'on est convaincu que dans son sombre loge- id.

Ment la mort l'a pris et que ce charmant et ter- id.

Rible héros n'est plus, ohl quiconque interroge- id.

Rait les portiers plaintifs qui pleurent sous leurs lu- id.

Nettes, les entendrait parler avec recueille- id.

Ment de ce Meg des Megs qui dépassait bien Lu- id.

Ce de Lancival et dont l'histoire très-feuille- i4-

Tée a fait si souvent pleurer leurs yeux rou- id.

Gis des pleurs qu'un auteur vaniteux enregistre- id.
Rait.

Alors sur le fond noir d'un ciel noir où rou-
Lent des nuages noirs, où la lune sinistre-
Ment glauque et pâle et noire éclaire les para-
Pets noirs et la si noire arche du pont de l'Arche-
Vêché, se découpe une ombre qui, d'un pas ra-
pide, s'avance, marche et marche comme marebe-
Rait un spectre étrange. Et les foules de ca-
Davres que tord le fleuve en ses flots noirs, éle-
vant vers l'ombre leurs bras, hurlent! mais qui rica-
Ne? — C'est l'Ombre.

Et du vent le farouche échevèle-

Ment accroche les dents des sinistres girou-
ettes qui font entendre un lamentable grince-

lé,
id.

I

a.
id.
id.

id.
la-
it».

id.

il
id.

Ment. Triste et sanglant, au coin du carrefour, rou- (La siiila au prochain ver»)

Geoie un carreau ; c'est l'œil d'un cabaret de pince- id.

Railles; il s'en échappe une odeur de sang hu- id.

Main ; par les huis du bouge s'envolent les jure- id.

Ments et les chants des pègres habillés de eu- id.

Lottes étranges et sans fonds, ayant pour cure- id.

Dents leurs noirs brûle-gueule ; l'ombre mystéri- id.

Elise montre une joie horrible et fait un mouve- id.

Ment superbe et fatal; elle rit et son ri- id.

Re féroce et convulsif évoque lesouve- id.

Nir des grimaces de guillotinés. Mais ti- id.

Rant sa montre de sapoebe, elle quitte à re- id.

'■iret ce tableau sympathique à son cœur de ti- id.

Gre, en rugissant tout bas : C'est l'heure ! Or, une charre- id.

Tée affreuse de membres charcutés à l'E- id.

Cole traverse la rue avec des cahote- id.

Ments hideux; l'Ombre la suit; avide, elle lè- id.

Che le sang qui dégoutte, et dit : Demain chez l'hôte- id.

Lier, je m'en fais servir avec un demi sy- id,

Phon d'eau de seltz, c'est trop bon! Calme et sans forfante- id.

Rie, elle, suit sa route. Plus loin, l'on assassi- id.

Ne quelques vieillards ; l'ombre dit : Bonne plaisante- id.

Rie ! ! — et marche... id.

Il se mêle au bruit des pas fantas- id.

Tiques do l'ombre un son rauque et de gémisse- id.

Ments qui sort des doublures de son habit d'as- id.

Trakan et que le vent des nuits, plein de frémisse- id.

Ments, emporte. — Lâche-moi ! Lâche-moi par pi- id.

Tié, vicomte ! faut-il encor qu'en nouveaux feuille- id.

Tons sans nombre je sois abîmé, précipi- id.

Té dans le crime et l'adultère? Ne recueille- id.

Rai-je jamais le prix des tours de force insen- id.

Sés que, depuis quinze ans, tu me contrains barbare- id.

Ment d'accomplir? — Ah ! s'il te reste un sou de sen- id.

Sibilité, délivre-moi dpnp pour. }a rare- id.

Té du fait de la suite.........

(La suite au ■prochain numéro.)

Anp. Ijili.,

LES MIETTES DE LA SEMAINE

Maintenant qu'il est avéré que les auteur^jrlramnliiiues et les journa-
listes passent leurs nuits à priser les chaise* île l'usine Tronrho» sur
toute la ligne des boulevards, ii est évident qu'on va mettre tous les
méfaits nocturnes sur le compte de la littérature. On n'est pas éloigné de
croire que le boucher Avinain, qui désarticule les gens, fait partie de la
rédaction d'un journal de l'opposition, ou qu'il Louche des droits chez Pe-
ragallo.

On se souvient de cet Anglais qui, en débarquant à Calais, aperçut un
bossu et écrivit aussitôt sur ses tablettes : a Tous les Français ont une
bosse. » On a généralement assez d'analogie avec cet Anglais.

Pe même, de ce que la cour d'assises du JfJ|ier ne tient pas sa sessiop
ces jours-ci, t uile d'affaires portées au rôle, il ne faut pas conclure que
la lace s'améliore. Il n'y a jamais eu, au contraire, plus de coquins
qu'aujourd'hui. Seulement, ils ne se sont pas fait pincer dans le Cher :
voilà tout.

Ce n'est qu'une question de géographie.

A pr»pos eje géographie, le monde serait-il menacé d'une extinction pro-
chaine î On est tenté de le croire si l'on ajoute foi à la statistique de la
reproduction que nous donne YEvening Star.

Cette feuille Britannique a calculé qu'au commencement du siècle il

naissait quatre enfants trois dixièmes par mariage, et qu'aujourd'hui il ne
nait plus que deux enfants neuf dixièmes par couple.

Ce résultat, de la moyenne des naissances offre un côté des pins réjouis
sants. Je me figure ur. ami de la maison demandant à madame des nou-
velles de ses deux ainés et de ses neuf dixièmet...

Il faut aller dans [g Midi pour voir ces choses-là. On lit dans le Memo-
rta! de Saint-Etienne : *Un concours général des ienx de sarbacane vient
d'avoir lieu à Saint-Jp»p-Bonncfonds. »

Ils avaient déjà des concours de tambourin et de galoubet !...

Heureuses les popujgtfons qui, par ce temps de scepticisme universel,
sont encore pleines de conviction à l'endroit de la sarbacane!...

Je demande qu'on me les montre...

Vous avez entendu parler de eet agriculteur en chambre qui fait naitro
les haricots rien qu'eu soufflant dessus?...

Mlle X..., duthàftwde *", produit un effet tout différent; en opérant
(Je la même façon sur les innuches, elle les fait mourir...

Il parait que cinq capitalistes do Constantinople ont commandité un
journal en turc, qui se fonde à Londres. Si e'est du turc comme celui de
M. Jourdain, il n'y a pas de mal. Ça ne manquera pas de gaieté :

Se ti sabir ti respandir
Dura dara
Bastonara...

Mais si c'est du vrai turc pour de bon... je no saisis pas le côté prati-
que, et je crains qu'on n'applique aux cinq capitalistes musulmans, qui
vont verser leur or dans cette entreprise exotique, le proverbe de nos an-
cêtres : « Mieux vaut bonne renommée que cinq Turcs dorés. »

Les cascades de la végétation deviennent insensées ! Voilà que les
pommiers et les poiriers se remettent à fleurir dans les campagnes. On
nous écrit de la Seine-Inférieure que de malheureux oiseaux, trompés
par la douceur de la température, sont en train de construire leurs nids
dans les arbrgs, sans avoir pris la précaution de consulter le Calendrier.

Fatale ardeur I

Que de gens préparent ainsi leurs nids sans songer aux rafales du
Nord, qui vont balayer leurs espérances I...
Oh I... la société !... la société !...

Eue Frebault.

FANTAISIE

»*, H y a de grands criminels qui sont de si bonne foi, que
l'on ne se sent même pus le courage de les maudire.
J'en tiens, en ce moment, un de cet acabit.

,*. Ce nouveau Lacenaire est un industriel de Magdebourg
qui vient d'imaginer un appareil au moyen duquel tout ce qu'on
joue sur le piano se trouve simultanément écrit sur du papier.

Et quand on pense que ce malfaiteur prussien a dû nécessaire-
ment bondir de joie lorsqu'il a eu terminé son appareil ; c'est à
se demander si l'homme qui assassine, dans un mouvement d'hu ■
meur, son père, ses trois tantes, sa femme et ses cinq belles-
sœurs ne peut pas, lui aussi, croire qu'il rend un grand service à
l'humanité.

Evidemment si l'on n'a pas écartelé séance tenante le misé-
rablo qui a conçu le plan du premier piano, c'est parce que l'on
ne pouvait pas prévoiries conséquences terribles que devait avoir
par la suite cette découverte.

„% Mais aujourd'hui l'infernale machination, du Magdebour-
geoid çn question est autrement grave.

Comment!... ce n'était pas assez d'avoir à subir les fantaisie

mil 0)

LES TRENTE-DEUX DENTS M VIM

XV

L'auberge de la for«t

gigantesques de graait, coule un ruisseau gla«é.
(1) Voir les numéros parus depuis le 4 août.

L'Auôeroe de la foret, cet ad-
mirable cliché des romans d'au-
trefois, ne pouvait rater son
entrée dans le chapitre quin-
zième de cette histoire où le
rire se mêle si bien aux lar-
mes.

C'était écrit! Allah est grand!
Au milieu de la forêt de Va-
pistrol, sur les frontières de
l'Espagne, au fond d'une gorge
hideuse, formée par des blocs

Sur les bords de ce cours d'eau, à l'ombre maigre des chênes-
liéges, s'élevait, il y a treiife ans, l'auberge do la Mèrc-à-qui-le-
tour?

Veuve, consolée à plusieurs reprises, d'un contrebandier fa-
meux (Jans la contrée, Cambournac-lc-Noir, l'hôtesse de cette
auberge solitaire où se réunissaient, le jour, des bûcherons, et Ja
nuit, des hommes « sans aypu, » devait son surnom singulier à
sa bravoure sans égale. Au milieu des rixes qui ensanglantaient
parfois son cabaret, elle distribuait çà et là d'énormes coups d"
poing lancés d'une main sûre, assommant les criards, et s'écriant
à chaque victoire :

Allons, à qui le tour ?

Cette explication donnée, introduisons le lecteur dans la salle
basse du cabaret.
Autour d'une table chargée de brocs, de verres, d'un jambon

entamé et de. morceaux de pa:n grossie:, quatre hommes cau-
saient.

Comme nous ne voulons pas pousser l'indiscrétion jusqu'à
écouter leur conversation, nous irons plus loin nous asseoir à
côté de quatre autres personnages qui se tiennent près d'une
deuxième table également chargée de morceaux de pain gros-
sier, d'un jambon entamé, de verres et de brocs.

— Docteur, disait le plus beau de ces quatre messieurs, encore
un nouveau nom effacé sur la liste fatale ! Mon cœur est inondé
de joie, docteur!

— Silence ! répondit l'interpellé... ces enfants?...

Ces quelques paroles mystérieuses étaient échangées — pour-
quoi ne l'avouerions-nous pas tout de suite — entre James IIox-

ton ejt lis docteur Bagg. Snob et Toby, muets de surprise, ouvraient

des yeux énormes en les
écoutant.

Cesmalheureux enfants,
adultes néanmoins,
avaient quitté Paris, à la
suite de leur patron, en-
traîné lui-môme par Hox-
ton, son mauvais génie,
dans l'espoir frivole de
visiter les Pyrénées.
Aprèfl vingt-quatre heures de séjour aux pieds de ces monts
antiques, pieds qui devaient sen-
tir fort mauvais, à on juger par
l'odeur exécrable des chambres
de l'auberge de la forêt, Snob et
Toby, pleins d'anxiété, avai'-n1.
demandé à voir enfin les rocs
sourcilleux, les gaves et les cir-
ques de ces montagnes suppri-
mées un jour, en paroles, par ce
pauvre Louis XIV, si constipé
d'ailleurs : . A

C'est alors, autour de la table
chargée d'un pain grossier, de verres et "cl'un morceau de p0r;
fumé, que lïigg, aidé de James, leur avait tenu ce langage :

[La suite au prochain numéro)

Ernest bTTéMII 11.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Les trente-deux dents du pendu
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Régamey, Félix
Entstehungsdatum
um 1867
Entstehungsdatum (normiert)
1862 - 1872
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Frankreich
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 3.1867, Nr. 86 bis, S. 86_bis_2
 
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