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La Lune — 3.1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.6786#0213

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LA LUNK

PRIME DE LA LUNE

Toute personne qui enverra directement en
mandat ou timbres-poste à M. F. Polo, directeur
du journal, 5, cité Bergère, à Paris, —le montant
d'un abonnement d'un an à la Lune, — aura
droit à l'une des trois primes suivantes :

1" PRIME
Eti> rnn«e de la JL.U \ K

Un superbe foulard des Indes, enfermé dans une jolie
boite, ?i choisir dans les grands magasins spéciaux de la
Compagnie des Indes, rue de Grenelle-Saint-Germain, 42,
eu de la Malle des Indes, passage Verdeau, 24-26, parmi
les foulards de toutes nuances mis en montre et marqués en
chiffres connus, au prix do 4 fr. 50.

L'abonnement d'un an accompagné de c tte pripio, pour
Paris : «3 fr. îJO; pour les départements : If fr. KO (envoi
franco; il suffit de désigner la couleur qu'on préfère).

2° PRIME

Tous lew numéros" de la Lune parus depuis le l°r août
jusqu'au 31 décembre.

Cette prime, complètement gratuite, s'a iresse
surtout aux personnes qui désirent collectionner les charges
d'And. Gill,

3" PRIME

Un charmant portefeuille or et couleur, fabriqué spécia-
lement pour la Lune par la maison Susse, place de la
Bourse, et contenant dix ravissantes aquarelles par Edouard
de Beaumont.

Pour recevoir cette prime dans les départements, on devra
joindre au prix de l'abonnement K*1» centimes, montant
des frais d'envoi, (En tout 6 fr. KO.)

\* Avoir soin de bien indiquer celle des trois primes qu'où
choisit ;

2* L'abonnement avpc les tmi» prima» coûte pour Paris :
* francs; pour la province : 10 franc».

3° Tout abonné qui nous enverra * fr. «o, en y joignant la der-
nière bande du journa', recevra franco la prime-foulard.

MONSIEUR DARIMON

Monsieur Darimon est un homme tout petit, tout petit. Son
corps étriqué est surmonté d'une tète longue et mince, encore
garnie de cheveux, et que décorent une petite barbe, de petites
moustaches, un petit nez et de grandes lunettes.

A côté de M. Thiers et P. Lymairac, M. Darimon figurerait très-
bien en ce moment au Chàtetet, dans les Voyages de Gulliver, au
tableau des Lilliputiens,

Si vous le permettez, nous vous parlerons de ce cher petit
député (récemment anobli par notre malicieux ami Jules Richard)
comme les grands parents parlent d'un enfant excessivementgâté,
et qui promettait beaucoup : — Notre Alfred est né à Lille, le 17
décembre 1819. Il reçut une excellente éducation classique.

Positiviste dès le bas-âge, quand on lui parlait de la foudre,
manifestation de la puissanc divine, il répondait :

— La foudre! Tiens, la voilà ta foudre... (Et il montrait une
machine électrique)... on la met en bouteilles... de Leyde... ta
foudre I

A 21 ans, notre Alfred débutait dans la carrière littéraire par
des études d'archéologie que publiait la Revue du Nord.

Huit ans plus tard, nous le retrouvons au Peuple, le journal de
l'honnête Proudhon. Bientôt, cette feuille disparaissant, il prit la
rédaction en chef, d'abord de la Voix du peuple ; enfin du nou-
veau Peuple (1850).

Notre Alfred s'est surtout préoccupé des réformes financières à
opérer. Matière plus que jamais inépuisable I I) a même publié
(1857) un in-octavo sur ce sujet : la Réforme banquiére.

Personne n'ignore, n'est-ce pas, que notre Alfred, un des lieu-
tenants de M. de Girardin, à la Presse, depuis 1854, a donné à
cette feuille si vivante autrefois, des articles fort bien pensée.

Vapereau reproche à notre Alfred d'avoir reflété en somme les
idées du maître de la maison. Nous n'en croyons pas un mot.
Notre Alfred a une petite tête à lui : il l'a bien prouvé en 1864,
à l'occasion de la loi des coalitions; et en 1865, lorsqu'il vota
l'Adresse en société avec M. Ollivier.

Notre Alfred ne fait absolument que ce qu'il veut; il médite
sans relâche ce vers de Barthélémy :

L'homme absurde est celui qui ne change jamais.

Mais poursuivons le cours de la courte biographie de notre
Alfred.

En 185U, ( ndidat de l'opposition, il fut élu député, et fit partie
du fameux groupe des Cinq.

En 1864, de nouveau appelé à siéger panai les membres du
Corps législatif (Palais Bourbon, dit M. Beurtheret), il dessina
nettement sa personnalité de la façon dite plus haut.

Ce fut peu après ce moment solennel, comparable, chez notre
Alfred, à celui de la dentition (maladie à laquelle on remédia par
un hochet assez envié : la croix d'honneur), que notre cher petit
député mit sa première culotte.

Époque mémorable!

Notre Alfred interrogé, comme Achille à propos de sa vie, sur
la culotte qu'il préférait, répondit gentiment, comme ce héros an-
tique :

— Courte et bonne!

On dit que cette culotte est usée aujourd'hui? Tout lo fait es-
pérer! Attendons donc avec patience la suite du prochain nu-
méro,

Le cousin Jacques.

P. S. — Nobi venons de parler d'Achille. Cela nous remet en
mémoire TIliade et son seul traducteur sérieux : M. Leconte de
Lisle. Qu'on nous permette de signaler l'admirable, la séduisante
traduction de VOdyssèe, l'immortel roman, que ce même grand
poète vient de publier chez l'éditeur Alphonse fcemerre. La Lune
qui, heureusement, n'est pas la Revue des Deux-Mondes, manque
d'une place pour y parler comme il convient des événements lit-
téraires qui se produisent a Paris. Mais elle saura toujours, en
dix lignes, en avertir ses lecteurs, et leur indiquer les travail-
leurs nobles et désintéressés qui se tuent dans l'ombre pour la
cause publique.

L. C. J.

ECHOS DE PARTOUT

Il y a une chose qui revient impitoyablement chaque hiver : aussitôt
que le thermomètre est desceudu à huit degrés au-dessous de zéro, les
feuilles publiques reteatissent des exclamations de joie du Club des pati-
neurs, qui se hâte de profiter de l'occasion pour annoncer sa fameuse
fête de nuit sur son lac .. sa fête aux flambeaux !

La solennité n'est pas plus tôt annoncée, qu'immédiatement le dégel
commence... Le thermomètre remonte... la l'ête est terminée... et Mme
de X... en est pour sa toilette de peluche bleue, garnie de cygne, sur la-
quelle elle avait fondé de si légitimes espérances.

Et tous les ans, au mois de décembre, c'est la même plaisanterie.

Morale : Toujours la peau de l'ours I...

Le Club des Patineurs est comme le turbot de la pièce du Vaudeville :
il n'a pas de chance.

1 petites jambes et mon ventre j'avais bien du mal à ne pas rester
' en arrière, Je soutirais, je gémissais. Enfin, au bois nous arri-
vâmes .

Parisien farfouillait du nez dans les tas de feuilles sèches, pour
s'amuser. Et moi, innocent, hélas, je croquais les glands tombés
çà et là. C'est alors que Parisien m'a tout dit. A ce qu'il paraît,
partant demain pour la grand' ville, je ne reviendrai plus aux
Aubiettes. Mon grand père, mon père, vieillards vénérables que
j'ai peu connus, mais auxquels je ressemble beaucoup d'ailleurs,
sont allés ainsi à Paria. On nous aime tellement là-bas, m'a
assuré Parisien, qu'on ne veut plus nous Ucher. Nous sommes
indispensables à la oelébration du saint jour de Noël, a-t-il
ajouté. C'est flatteur. Pourtant, je ne sais pourquoi, j'aimerais
bien mieux ne pas quitter ma cabane. Ce voyage est plein de
de mystères inexplicables. — On me recevra avec distinction, dit
Parisien. Des gens qui, dès l'âge tendre se consacrent à l'étude
des lois protectrices de l'orphelin et de la veuve, ainsi que ceux
qui, à la lueur des lampes, pâlissent snr les livres de médecine,
ont absolument besoin de moi. C'est bien singulier?

On sera très-poli avec moi, affirme Parisien. On me donnera des
petits noms d'amitié : « Boudin, saucisse, jambon, petit salé. »
C'est *gal, je préfère être appelé cochon, tout court, ici,

Parisien m'a encore dit que, dans de très-belles maisons illu-
minées au gaz, on mettrait ma tète — ma tête ? Eh bien, et mon
corps ? — sur un plat, avec des ornements en gelée sur le front
et des roses dans les oreilles. Voilà qui est étrange ! Je ne m'ex-
plique pas bien comment cela se fera. Mais Parisien prétend que
rien n'est plus flatteur pour moi. « Tu seras traité en personnage
considérable, en homme de poids, dit-il, »

— Ah ! oui; cependant j'avais fait la connaissance d'une truie
si... aimable. Après tout, puisque nous nous reverrons dans les
mêmes endroits, me jure Parisien, je suis à moitié consolé. 0
ma truie !...

Un journal hollandais vient de trouver un moyen assez original d'ar-
river tout doucement à l'abolition de la peine de mort. Il caloule que les
exécuteurs des hautes œuvres jouissent d'un traitement fixe qui grève
bien inutilement le budget, les exécutiens capitales n'ayant lieu en
moyenne que tous les dix ans dans le pays. En bonne ménagère, la
feuille en question voudrait que le bourreau fût payé, non plus à l'an-
née, mais... comme les journalistes, qui sont à la ligne. Or, oomme il
serait difficile de trouver un exécuteur qui se contentât d'être payé *elon
ses œuvres, c'est-à-dire tous les dix ans, le métier Unirait par être aban-
donné, et la peine de mort abolie de fait, oar il est probable que péd de
gens se résoudraient à exercer pour l'amour de l'art.

Tous les journaux ent annoncé que la récolte des oranges était des
plus abondantes cette année en Espagne, et que plusieurs navires char-
gés de ees fruits venaient d'entrer dans le port de Marseille.

Mais, oe que nul n'a dit, o'est que l'un de ces pacifiques bâtiments n'est
autre que le Sumter, ce fameux corsaire des confédérés qui, peudant la
guerre civile du Nouveau-Monde, a fait tant de niches au commerce des
Etals du Nord.

Etrange chose que la vie 1...

Cette dégringolade du vieux Corsaire, métamorphosé eu débitant de
bonne Valence, m'inspire un sentiment de tristesse analogue h celui qui
m'a saisi jadis quand j'ai vu Schamyl assister on cravate blanche, comme
un aot. ire, aux noces de la princesse Dagmar...

Il parait que les navires... oornme les Circassiens... ont leur des-
tinée.

Cueilli dans VErHo du Parlement de Bruxelles :
« On demande un jeune monsieur avec du linge blanc afin de causer
n avec le monde dans un salon de photographie. »

On a dit à pea près tout ce qu'il y avait à dire sur la défunte Exposi-
tion. Le mot de la ûn le plus vrai a été édité par M. Bouchard, le rédac-
teur en chef du Moniteur de la ceiffure : « A l'exposition, il y a eu un Play
et beaucoup de tondus. »

Klie Fkébault.

UNE VICTIME DE NOËL

Nous avons reçu ce billet : a

Les Aubiettes (Sarthe), 28 décembre 1887.

Monsieur le directeur,

On a tué, sauf v»t' respect, le cochon, hier matin, chez nous. Même
que nous vous prions d'accepter les six côtelettes ci-jointes, avec les-
quelles nous sommes votre serviteur. Nous avons trouvé dans la loge de
notre verrat une lettre à votre adresse. Nous vous l'envoyons. Nous sup-
posons un brin, entre nous, qu'elle est écrite par un grand toque, qui
lire en couleur des portraits, pour le moment, dans le pays. En tout cas,
voilà la consmission faite. Au plaisir, monsieur le directeur. Exensez
l'insolence.

Pierre Savinibn Marooix, fermier.
Voyons la lettre maintenant :

Messieurs de la Lm»,

— . ..Je ne suis qu'un cochon, c'est vrai ; mais j'ai un cœur, et
je souffre. J'étais si heureux avant-hier. J'ignorais tout, oh! mais
là, tout. Pourquoi faut-il que Parisien m'ait ouvert les yeux.

Parisien, c'est le chien de la maison, un criard à tout venant,
qui a fait deux fois le voyage de la capitale. Il en a vu de belles !
allez, et il en raconte de plus drôles encore. Il doit mentir, c'est
ce qui me console. Et pourtant...

Tenez, avant-hier, un instant après que notre maître, accom-
pagné d'un monsieur en tablier blanc, venait da me tâter les...
reins, mille pardons, en disant : « 11 pèse 90 kilos. » Parisien m'a
invité à faire un petit tour avec lui, du côté de la montée Guil-
laume, sur la lisièrd du bois, un endroit plein de charmes et de
chênes où l'on s'amu?e diablement.

Moi, j'ai suivi Parisien. 11 allait un galop d'enfer. Avec mes

— En revenant du beis, avec Parisien, j'ai dit adieu à tout ce
que j'aime. A mon ruisseau ; il est si sale !,.. et la mare du coin,
— à mon ami l'âne du forgeron, et à quelques canards de ma
connaissance. Tout le monde pleurait. Enfin, à la nuit, je suis
rentré àv.ns ma maison, inquiet, écoutant notre maître qui criait
aux filles de la ferme : — « Allez quérir de la paille, et la racloi-
re ; allons, haut ! Vous repasserez le couteau.., »

Qu'est-ce que tout cela veut dire ? Est-ce donc le bagage que je
doi8 emporter à Paris,.. Ciel I on ouvre ma porte. On m'appelle...

Le reste manque.

Pour copie conforme,

Doov C.

QUI M'AIME ME SUIVE

t\ Le fameux Bombonnel, le tireur de 'panthères, part p»ur

l'Afrique où il Vft reprpndro lo cour» d© uoa opérations.

11 a la bonté d'informer le public qu'il est disposé à km m km» r

DES COMPAGNONS.

C'est gentil.

Il n'y a que ces gens-là pour être aimables.

Voilà une vraie occasion pour les nouveaux francs-tireurs pa-
risiens d'utiliser leur ardeur.

Ils auraient le plus grand tort de n'en point profiter ; il y a si
peu de panthères dans les plaises de Saint-Ouen.

*, Si je n'étais pas myope au point de n'apercevoir une pan-
thère qu'alors qu'elle aurait ma tête dans sa gueule, je dirais à
Bombonnel, comme Ilernani à don Carlos :

« Bombonnel!... »> te suis!... De ta suite, j'en suis. »

Et je le ferais avec d'autant plus do plaisir qu'il me semble
bien préférable de suivre un tireur de panthères que de le pré-
céder.

* Aujourd'hui Bombonael nous informe qu'il est décidé à faire
des apprentis.

A son prochai» voyage il fera annoncer son fonds dans les Pe-
tites affiches !
Je vois ça d'ici :

Ànf?TM7T) M» J*'' P***' ctatablissement de tueur de panthères,
(j bjUrili Prix 15,000 francs.
On mettrait le successeur au courant en le présentant h la clientèle.
S'il est croqué dans le» trois premiers mois de son installation, le cé-
dant s'engage à le venger.
Ecrira à M. Bombonnel, Sahara restant.

Léon BlENVÏNU.

COURRIER DES MODES

C'est à la Compagnie dus Indes, rue de Qrenelle-Saint-Germain,
n" 42, que je vais vous conduire, Mesdames, pour vos cadeaux
d'étrennes; permettez-moi de vous recommander de ne pas vous
égarer au numéro à côté, .ce n'est pas du tout la même chose.
Pour aider à la reconnaissance, nous avons d'ailleurs la splen-
deur des magasins du n° 42, et deux amours de Chinois qui
tiennent une lanterne portant le nom de la Maison.

Les cadeaux d'étrennes pour jeunes tilles, que vous trouvez à
la Compagnie, sont deux boites chinoises ravisantes, contenant l'une
un beau foulard et l'autre une adorable robe de soirée.

Si vous avez des fils ou des frères, madame, ils doivent cer-
tainement être très-élégants, donnez-leur donc une boîte de
j demi-douzaine de foulards ussortis, blancs unis, ou avec bandes de
i toutes nuances ; ils seront enchantés, car rien n'est plus à la
s mode.
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