Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Luynes, Honoré Théodore Paul Joseph d'Albert de; Debacq, F. J.
Métaponte — Paris, 1833

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6108#0013
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
METAPONTE. 7

ce fleuve se jette la rivière Achéloùs, qui prend sa source au Mont-
Lycée et passe sous Trapezonte *, à travers une contrée soumise aux
lois de Nestor, selon le témoignage d'Homère \ Une monnaie fort an-
cienne de Métaponte nous offre précisément un fleuve à tête humaine
cornue, appuyé sur un roseau et faisant une libation au-dessus d'un dau-
phin. Autour est écrit : axeaoio aoaon. C'est ici, probablement, l'Aché-
loûs d'Elide et non celui d'Etolie , puisque les Pyliens fondateurs de
Métaponte avaient un fleuve de ce nom. Ce témoignage si authentique
confirme le passage de Strabon cité plus haut.

L'émigration d'Epéus n'a rien d'invraisemblable. Il se pourrait, pour-
tant , que les Crisséens de Métaponte eussent aimé à relever leur origine
en l'attribuant à ce héros. Epéus était, comme Nestor, descendant d'Eole ;
mais il venait de la Phocide.3

Un monument héroïque, érigé par les Métapontins en l'honneur de
Métabus, atteste l'existence de ce fondateur, qu'Eustathe appelle Méta-
pontus, fils de Sisyphe et petit-fils d'Eole : les barbares prononçaient
son nom, Métabus.4

Les Métapontins avaient leur trésor à Olympie : ils y consacrèrent
une statue d'Endymion ; chose fort explicable, puisque, tirant leur ori-
gine de l'Elide, ils en comptaient le premier roi parmi les héros qu'ils
vénéraient.5

De toutes ces réflexions nous devons inférer que les premières colo-
nies de Métaponte sont fort anciennes, qu elles partirent de l'Elide et
des confins de l'Arcadie et de la Phocide; enfin, qu'elles portèrent avec
elles le culte Pélasgique d'Arcadie, voilé sous les symboles vulgaires qui
le rattachaient aux annales incertaines de leurs aïeux.

» Pausan. lib. VIII, c. 33.
» lliad. lib. II, v. 5o, i et seq.

3 Le passage suivant contient des renseignemens curieux sur
l'établissement d'Epéus en Italie, et sur l'étymologie du nom
$Hellénienne donné à la Minerve de Métaponte :

« Ilepi Si tyîï ïraXi'av tïiv xa>.ouf«v>3v KocXaSpiocv lyyvç MeTairovrou A0r)vâç îtpbv
ava! tporoiv ËXXrjvi'aç t'vGa toû Èirti'ou Xcyouciv opyava àvaxEÎoGai â £iç fbv
Aoûptov t'irirov e-rrotYjaev, èxei'vou tyjv tiruvupi'av imQivToç. $avTaÇopEvvjv yàp
aùrw TïiV AOïJvSv xaxà Ton îJttvov à^ioûv àvaSïTvai Ta Spyava, xac Stà toûto

(îpaiuTEpaç Tuy^avovra tïç àvaywy^fç, ei).ETff0a! Êv t5 tottw fxh iuvaptt'vov sx—
itktvcat' oQtv EAAHNIAE A0HNAS to itpov «poaayopEUETae. »

Auctor de admir. auscult. p. 1161.
Hésychius confirme cette explication :

ÈXXïîwei, EopToiÇEi, -iraûtTai, àpyt~.

Lycophron appelle cette Minerve de Métaponte Mjdienne
ou Mjndienne;mais son scholiaste n'en donne aucune interpré-
tation. Cassandr. v. g5o.

4 Eustath. ad Dionys. Perieg. v. 368.

b Pausan. lib. VI, c. 21.
 
Annotationen