DOI Heft:
Recueil des Machines Année 1702
DOI Artikel:No. 68
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02.)
x, . (58.
Fig. III.
Fig. IV.
4 Recueil des Machines
Pour que ce changement de tournevire d’un cabestan
surPautre n’apporte aucun retardement, on prend la bosTe
à œillet R ; l’on passe cet œillet sur le tenon L de la clo-
che G, ôc l’on fait faire un tour à la bosse sur la cloche
G. L’on prend ensuite avec des garcettes la bosse R sur
le tournevire en quelque endroit P ; ôc pendant que l’on
vire sur cette bosse R , on largue l’aiguillette Q du tour-
nevire ; on dépasse le tournevire de dessus la cloche E ,
en le garnissant sur la cloche G, ôc quand il est reguilletté
comme en la figure 2, on largue ies garcettes P de la
bosse R , ôc par-là le tournevire se trouve changé de ca-
bestan , sans qu’on ait cessé un moment de virer.
Si sur le bout S des barres du cabestan on met deux bri-
coles V, qui puissent traverser comme un baudrier sur l’es-
tomac des ?vlateiots, quatre hommes travaillant ainst sur
chaquebarre, savoir deux dans les bricoles , ôc deux sur
!a barre, feront plus de force que huit qui seroient sur
toute la longueur de la barre. Ces bricoles se dégarnissent
en ievant la cheville S.
Remarque.
L’estieu de ce cabestan, qui est de fer , n’a que quatre à
cinq pouces de diametre, ce qui ne donne que très-peu de
frottemens dans les étambrais , ôc facilite beaucoup le vi-
rage. L’on regardera peut-être ce cabestan corame peu
propre au virage des vaisseaux, à cause qu’il ralentit le
mouvement, ôc qu’il est quelquefois important de pouvoir
lever promptement l’ancre; il est vrai qu’il y a des temps
ôc des lieux oùle cabestan ordinaire suffit, ôc même doit
être préféré au cabestan à lanterne, parce que ce dernier
travaille plus lentement; maisil y ades occasions où leca-
bestan ordinaire ne fait pas assez de force, comme quand
l’ancre est enrochée ou qu’on est mouillé dans un fond d’ar-
gile, ou enfin lorsqu’un équipage se trouve foible ; pour
lors il faut se servir de poulies doubles, Ôc de retour, dont
N
02.)
x, . (58.
Fig. III.
Fig. IV.
4 Recueil des Machines
Pour que ce changement de tournevire d’un cabestan
surPautre n’apporte aucun retardement, on prend la bosTe
à œillet R ; l’on passe cet œillet sur le tenon L de la clo-
che G, ôc l’on fait faire un tour à la bosse sur la cloche
G. L’on prend ensuite avec des garcettes la bosse R sur
le tournevire en quelque endroit P ; ôc pendant que l’on
vire sur cette bosse R , on largue l’aiguillette Q du tour-
nevire ; on dépasse le tournevire de dessus la cloche E ,
en le garnissant sur la cloche G, ôc quand il est reguilletté
comme en la figure 2, on largue ies garcettes P de la
bosse R , ôc par-là le tournevire se trouve changé de ca-
bestan , sans qu’on ait cessé un moment de virer.
Si sur le bout S des barres du cabestan on met deux bri-
coles V, qui puissent traverser comme un baudrier sur l’es-
tomac des ?vlateiots, quatre hommes travaillant ainst sur
chaquebarre, savoir deux dans les bricoles , ôc deux sur
!a barre, feront plus de force que huit qui seroient sur
toute la longueur de la barre. Ces bricoles se dégarnissent
en ievant la cheville S.
Remarque.
L’estieu de ce cabestan, qui est de fer , n’a que quatre à
cinq pouces de diametre, ce qui ne donne que très-peu de
frottemens dans les étambrais , ôc facilite beaucoup le vi-
rage. L’on regardera peut-être ce cabestan corame peu
propre au virage des vaisseaux, à cause qu’il ralentit le
mouvement, ôc qu’il est quelquefois important de pouvoir
lever promptement l’ancre; il est vrai qu’il y a des temps
ôc des lieux oùle cabestan ordinaire suffit, ôc même doit
être préféré au cabestan à lanterne, parce que ce dernier
travaille plus lentement; maisil y ades occasions où leca-
bestan ordinaire ne fait pas assez de force, comme quand
l’ancre est enrochée ou qu’on est mouillé dans un fond d’ar-
gile, ou enfin lorsqu’un équipage se trouve foible ; pour
lors il faut se servir de poulies doubles, Ôc de retour, dont
N