DOI issue:
Recueil des Machines Année 1746
DOI article:N. 475
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.30640#0441
APPROUVÉES PAR l’AcâDÉMIE. 32p
II faut convenir que plus un pendule est long, ôc plus
ii doit entrer de justesse dans ses vibrations : tout le monde i
convient de ce principe , ôc sexpérience en demeure N
d’accord; plus austi un pendule est long , & plus il est
aisé à régler, parce que ies espaces dont ii faut hauiser
ou baisser ia ientilie, sont beaucoup pîus grands ôc plus
divisibles : au contraire dans les pendules courts 5 la moin-
dre petite ordure qui se trouve sur chaque vibration, de-
vient considérable, par le grand nombre de ces mêrnes
vibrations, ôc souvent pour vouloir faire avancer le pen-
dule d’une seconde, on ie fait avancer de quatre. L’échap-
pement paraliele paroît plus propre qu’aucun autre à
ïemédier à ces défauts : il n’est point borné à cet égard ;
çar si son pouvoit avoir un point de suspension de cent
toises, on pourroit faire branler ie pendule avec facüité
& sans augmenter le poids. Ii est aisé de poser cet échap-
pement dans sa juste ôc véritabie position, en poussant
ou retirant la piece O KI (fig. 2.), en fixant ensuite par
la vis N, ôc il est d’ailleurs à présumer que quand cet
dchappement seroit placé à deux signes près du vrai point,
la piece n’arrêteroit pas pour cela; elie bat seulement
une vibration plus longue que l’autre, aiternativement :
c estune remarque que l’Auteur a faite lui-même, pour se
convaincre de plus en plus de la simplicité ôc de îa soli-
dité de cet échappement. Ii est vrai que cette fausse posi-
tion de l’échappement mesure le temps différemment que
quand il est bien placé ; mais le mouvement n’en est pas
moins égal ; c’est-à-dire, que si le pendule ainsi mai posé
avance de deux minutes sur vingt-quatre heures, il avan-
çera de quatre en deux jours, ôc de six en trois jours. On
obje&era peut-être que le pendule, étant suspendu beau-
çoup au dessus du rouage, exige une longue caisse qui ne
seroit pas du goût de tout ie monde : on peut même n’a-
voir pas une place convenable dans toute une maison ;
on peut dire à cela que les curieux n’y regarderont pas
Rcc, dcs MachinçS', Tome VII. T t
II faut convenir que plus un pendule est long, ôc plus
ii doit entrer de justesse dans ses vibrations : tout le monde i
convient de ce principe , ôc sexpérience en demeure N
d’accord; plus austi un pendule est long , & plus il est
aisé à régler, parce que ies espaces dont ii faut hauiser
ou baisser ia ientilie, sont beaucoup pîus grands ôc plus
divisibles : au contraire dans les pendules courts 5 la moin-
dre petite ordure qui se trouve sur chaque vibration, de-
vient considérable, par le grand nombre de ces mêrnes
vibrations, ôc souvent pour vouloir faire avancer le pen-
dule d’une seconde, on ie fait avancer de quatre. L’échap-
pement paraliele paroît plus propre qu’aucun autre à
ïemédier à ces défauts : il n’est point borné à cet égard ;
çar si son pouvoit avoir un point de suspension de cent
toises, on pourroit faire branler ie pendule avec facüité
& sans augmenter le poids. Ii est aisé de poser cet échap-
pement dans sa juste ôc véritabie position, en poussant
ou retirant la piece O KI (fig. 2.), en fixant ensuite par
la vis N, ôc il est d’ailleurs à présumer que quand cet
dchappement seroit placé à deux signes près du vrai point,
la piece n’arrêteroit pas pour cela; elie bat seulement
une vibration plus longue que l’autre, aiternativement :
c estune remarque que l’Auteur a faite lui-même, pour se
convaincre de plus en plus de la simplicité ôc de îa soli-
dité de cet échappement. Ii est vrai que cette fausse posi-
tion de l’échappement mesure le temps différemment que
quand il est bien placé ; mais le mouvement n’en est pas
moins égal ; c’est-à-dire, que si le pendule ainsi mai posé
avance de deux minutes sur vingt-quatre heures, il avan-
çera de quatre en deux jours, ôc de six en trois jours. On
obje&era peut-être que le pendule, étant suspendu beau-
çoup au dessus du rouage, exige une longue caisse qui ne
seroit pas du goût de tout ie monde : on peut même n’a-
voir pas une place convenable dans toute une maison ;
on peut dire à cela que les curieux n’y regarderont pas
Rcc, dcs MachinçS', Tome VII. T t