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Malliot, Joseph; Martin, Pierre Dominique [Editor]
Recherches sur les costumes, les moeurs, les usages religieux, civils et militaires des anciens peuples d'après les auteurs célèbres et les monuments antiques (Band 1): Costume des Romains — Paris, 1804

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https://doi.org/10.11588/diglit.7498#0396
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DES ROMAINS. 239

aussi triclinium, étaient chacun pour trois personnes :
la salle qui ne contenait que deux lits portait le nom de
biclinium. Bidimum.

Les convives couchés sur ces lits avaient le dos soutenu
d'un oreiller, et s'appuyaient un peu sur le coude gauche;
la place d'honneur était la plus voisine du dossier s'il n'y
avait que deux convives ; c'était celle du milieu s'il y en
avait trois , et s'il y en avait quatre c'était la seconde : on
était placé de manière que le plus voisin du dossier avait
ses jambes devant le suivant, et ainsi de suite.

Lorsqu'il y avait trois lits, la place la plus honorable,
que l'on appelait consulaire, était la seconde du lit du
milieu , parceque de là on voyait sans se gêner tout ce qui
se passait dans le triclinium : on s'alongeait entièrement
ou l'on s'asseyait comme nous lorsqu'on était las de manger
ou qu'on se réservait pour quelque mets; car avant de
commencer un officier annonçait les plats qui devaient
être servis.

Pour éviter les maux de tête que pouvaient occasionner
les excès delà table, les Romains dans les premiers temps
serraient leur front avec des bandeaux de toile ou d'étoffe ;
on y substitua par la suite des couronnes de lierre, de
myrte, de roses , et même d'or.

C'était un signe d'affliction et de deuil pour un homme
que de manger assis; les enfants au contraire ne man-
geaient que de cette manière : on a prétendu qu'il en était
de même pour les femmes , dont les pieds devaient tou-
cher à terre : si quelques monuments semblent appuyer
cette opinion , il y en a un grand nombre qui prouvent
que cet usage n'était pas généralement suivi. Les enfants
étaient ordinairement au fond du lit; par ce moyen l'é-
 
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