DES FRANÇAIS. 129

« et ordonné de porter des habits uniformes et d'un cer-
« tain prix, qui consistaient en chapes à manches, comme
« à Paris, et non des habits ronds et courts ( non redon-
« dellos curtos. »

Le goût pour les coëff'es se perpétuait toujours , et les
ecclésiastiques sur-tout ne pouvaient y renoncer; mais le
concile d'Angers, en i3i4? excommunia ceux qui persis-
taient à en porter 5 il leur fut même enjoint de ne se servir
que de Yclumusse et de la barrette ou bonnet (a) ; il était Bonnet rond

t i . r i? • r. -i • et non carré.

alors sans houpe, et non carre, comme on I a prétendu,
mais rond, peu élevé, plus large par le haut que par le
bas. Voyez Jean de Mehun présentant un livre à Philippe-
le-Bel (pl. XL, î ). pi.xl.i.

Philippe V le Long.

On voyait dans le cabinet du roi le portrait de Philippe V Philippe vie
dit le Long, vêtu à-peu-près comme Philippe-le~Bel ; sa ^32?,'aui3l("
robe blanche, fermée par-devant, avait une ouverture p ' •
pour passer le bras droit; cette ouverture et celle par où
passait la tête étaient bordées de bleu et enrichies de
fleurs-de-lis brodées en or ; il était rasé, ses cheveux
bouclés comme ceux d'un abbé, et sa couronne ornée de
fleurons.

Sa statue, que l'on voyait (9) à Saint-Denys, était vêtue <,.
d'une robe fermée par-devant, ceinte sur les reins, et en-
richie de pierreries dans le haut; son manteau était retenu
par un ruban : le statuaire l'avait représenté nu-pieds ; mais
c'est une licence qu'on ne doit pas imiter.

(a) L'aumusse et la barrette étaient des coeffures communes aux
ecclésiastiques et aux laïcs.

3. 17

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