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8 LES TRAVAUX DE MARS,

jufqu’à ce qu’en l’année 1378. ou 1380. Bsrtholde Schwart
Cordelier, trouva le fecret de la poudre à canon, quoy que
pîufieurs affurent que l’invention en eft due aux Chinois. Auffi-
tot chacun rechercha les differens ufages ou la poudre pouvoir
être employée : on inventa le moufquet & enfuite le canon.
Alors on changea la maniéré de fortifier les Places, en donnant
d’abord plus de folidité ou d’épaiffeur aux Remparts & aux
Tours. Puis les aflïégez ayant remarqué que les Tours rondes,
& même les quarréesavoient toujours quelque endroit qui n’é-
toit point vu du corps de la Place; & que les Mineurs des Af-
Fégeans. y pouvoient conduire leur travail fans craindre le feu
de la Place : on changea la figure de ces Tours, en les faifanr ter-
miner en longue pointe vers la campagne, ce qui mettoit l’affié-
geant à découvert ; on diminua la hauteur de ces tours, on aug-
menta leur folidité, & on IaifTa à découvert le Terre-plaiti
qu’elles enfermoient, dont pîufieurs efloient fous des voûtes.
En cét état on les nomma Baflions, on y logea une partie de la
garnifon dans des corps de gardes, & on y plaça les pièces qui
battent la campagne : ils font reprefentez de la lettre R.

Obfervation.

remarquera que la plupart des Figures des Profils, des
Villes, & des Pavfages, que nous avons mifesau bas de
nos Planches, n’y ont elle gravées que pour fervir d’embelliffe-
ment, & faire naître à la jeune Nobleffe le defïr d’apprendre
àdeffiner; d’autant que dans b Fortification, ledefleinn’efl
pas feulement d’une bien-feance cavalière, mais encore d’une
neceffitéabfolué.

Ch a-
 
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