soi LES TRAVAUX DE MARS,
Conftruttion des Places d'armes, Pues, MaiÇons des
Places Régulier es.
T Es Ingénieurs dans leurs PlansReguliers,veulent que la prin-
■J*—* cipale Place d’Armes occupe toujours les environs du Cen-
tre de la Place s & que fa figure particulière foit femblable à cel-
le du Plan.
Que dans les grandes Villes il y ait d’autres Places d’Armes,
où l’on puiffe bâtir de grands Corps de Garde, &des Cazernes
deftinées au Logement des Troupes qui font en marche pour al-
ler d’une Garnifon à l’autre.
Que les petites Places d’Armes, & les Marchez, quin’ont
point de grandeurs, de figures, ni de lieux afféétez, foient
confiantes toujours dans les endroits les mieux peuplez, &
proche des grandes rués.
Pour conftruire une grande Place d’Armes, on di vife ergeinq
parties égales une des Lignes du Centre, qui va répondre à un
des Angles du Polygone, comme celle qui eft marquée A B.
Le Compas étant ouvert d’une de ces cinq parties, on fera du
Centre du Plan A une Circonférence, qui coupera toutes les
Lignes du Centre aux Points C,D,É,F,G,H. Tous ces
Points étant joints de Lignes blanches donneront la Place d’Ar-
mes , femblable à la figure du Corps de la Place.
Pour l’ordonnance & difpofition des Rués, on en fait tou-
jours une proche & parallèle au Rempart, les autres fe tirent le
long des Lignes du Centre qui vont rendre depuis la Place d’Ar-
mes , jufqu’au Rempart vis-à-vis les Angles des Polygones, &
vers le milieu des Courtines. On ménage la communication de
toutes ces Rués qui doivent repondre de l’une à l’autre. Le nom-
bre de celles qui croifent n’eft pas déterminé, neanmoins on
n’en reprefente d’ordinaire que trois ou quatre , comme on le
peut remarquer dans cét Exemple.
La largeur des Rues dans les grandes Villes efi ordinairement
de 3. ou 4. toifes. Dans les grands Plans elles ont la cinquième
partie du Flanc, & dans les petits, la quatrième. Quand on
les tracera fur le papier, onlesfera parallelesauxlignesblan-
ches qu’on a tirées du Centre, comme fi ces Lignes blanches leur
dévoient feiwir de ruifieaux.
Les Intervalles, ouefpacesifoîez, qui font renfermez dans
les Lignes des Rués, marquent où l’on bâtit les Eglifes, Mo- 1
nafteres, Maifons a & autres Edifices publics. <■*>
Plan
Conftruttion des Places d'armes, Pues, MaiÇons des
Places Régulier es.
T Es Ingénieurs dans leurs PlansReguliers,veulent que la prin-
■J*—* cipale Place d’Armes occupe toujours les environs du Cen-
tre de la Place s & que fa figure particulière foit femblable à cel-
le du Plan.
Que dans les grandes Villes il y ait d’autres Places d’Armes,
où l’on puiffe bâtir de grands Corps de Garde, &des Cazernes
deftinées au Logement des Troupes qui font en marche pour al-
ler d’une Garnifon à l’autre.
Que les petites Places d’Armes, & les Marchez, quin’ont
point de grandeurs, de figures, ni de lieux afféétez, foient
confiantes toujours dans les endroits les mieux peuplez, &
proche des grandes rués.
Pour conftruire une grande Place d’Armes, on di vife ergeinq
parties égales une des Lignes du Centre, qui va répondre à un
des Angles du Polygone, comme celle qui eft marquée A B.
Le Compas étant ouvert d’une de ces cinq parties, on fera du
Centre du Plan A une Circonférence, qui coupera toutes les
Lignes du Centre aux Points C,D,É,F,G,H. Tous ces
Points étant joints de Lignes blanches donneront la Place d’Ar-
mes , femblable à la figure du Corps de la Place.
Pour l’ordonnance & difpofition des Rués, on en fait tou-
jours une proche & parallèle au Rempart, les autres fe tirent le
long des Lignes du Centre qui vont rendre depuis la Place d’Ar-
mes , jufqu’au Rempart vis-à-vis les Angles des Polygones, &
vers le milieu des Courtines. On ménage la communication de
toutes ces Rués qui doivent repondre de l’une à l’autre. Le nom-
bre de celles qui croifent n’eft pas déterminé, neanmoins on
n’en reprefente d’ordinaire que trois ou quatre , comme on le
peut remarquer dans cét Exemple.
La largeur des Rues dans les grandes Villes efi ordinairement
de 3. ou 4. toifes. Dans les grands Plans elles ont la cinquième
partie du Flanc, & dans les petits, la quatrième. Quand on
les tracera fur le papier, onlesfera parallelesauxlignesblan-
ches qu’on a tirées du Centre, comme fi ces Lignes blanches leur
dévoient feiwir de ruifieaux.
Les Intervalles, ouefpacesifoîez, qui font renfermez dans
les Lignes des Rués, marquent où l’on bâtit les Eglifes, Mo- 1
nafteres, Maifons a & autres Edifices publics. <■*>
Plan