loê LES TRAVAUX DE MARS,
Remarquesftr le Fojje que l'on fait au pied du Glacis.
TL y a des Ingénieurs qui veulent couvrir le pied de leursGIa**
^ cis d’unFoifé fec, ou plein d’eau, qu’ils fortifient même
d’une Paliflade: Exemple A.
Ceux qui en condamnent l’ufage, dilent, que la peti telle de
ce Folle ne peut empêcher l’Affiégeant de le faigner s’il ell plein
d’eau, ou de le combler facilement s’il eftfec, afin de s’en fer-
vir de logement, &même d’un terrain tout difpofé à faire des
Batteries enterrées : Exemple B.
De leur objedler que le feu des Alliégez, qui feront à la de'fen-
fe des Palilfades, incommodera beaucoup les Affiégeans quand il
fera fécondé du feu du Chemin-couvert :
Ils rejettent cette objediion & difent, que fi les Affiégez
veulent défendre cette Paliflade, il faut necelfairement que leur
Moufquetaires qui font derrière, fur le Chemin-couvert, cef-
fent de tirer, finon qu’ils tueront ceux de leur parti qui font à la
défcnfe de cette Paliflade.
De foûtenir encore, que les Soldats que l’on commandera
pour défendre cette Paliflade, feront tous gens choifis & d’exc-
cutîbn .*
Il répondent, que l’on en pourroit peut-être bien trouver
quelque nombre pour défendre un lieu d’une petite étendue,
mais qu’ils n’en auront pas allez pour fournir aux differens en-
droits du pied d’un Glacis ; qilï a deux fois plus de circuit que le
Chemin-couvert, où l’Affiégeant peut faire plufieurs faufles
Attaques.
Ainfi leurs objeélions font fans fondement •• joint que le Sol-
dat , qui fera à la défenfe de la Palifiade du Folié, fera bien
moins d’effet que s’il étoit derrière la Paliflade du Chemin-
couvert, àcaule que dans ce dernier polie fa retraite eltfeure,
fouslesdéfenfesdela ville: mais à la Paliflade du Folié , il per-
dra courage au moment quelle fera attaquée -, parce qu’il n’a
aucun refuge alluré, & qu’étant renfermé entre deux Palifla-
des, lur un terrain qui va en montant, il faudra que fa retraite
Fexpofe lans refource à la vetie & au feu des Affiégeans.
Ch a-
Remarquesftr le Fojje que l'on fait au pied du Glacis.
TL y a des Ingénieurs qui veulent couvrir le pied de leursGIa**
^ cis d’unFoifé fec, ou plein d’eau, qu’ils fortifient même
d’une Paliflade: Exemple A.
Ceux qui en condamnent l’ufage, dilent, que la peti telle de
ce Folle ne peut empêcher l’Affiégeant de le faigner s’il ell plein
d’eau, ou de le combler facilement s’il eftfec, afin de s’en fer-
vir de logement, &même d’un terrain tout difpofé à faire des
Batteries enterrées : Exemple B.
De leur objedler que le feu des Alliégez, qui feront à la de'fen-
fe des Palilfades, incommodera beaucoup les Affiégeans quand il
fera fécondé du feu du Chemin-couvert :
Ils rejettent cette objediion & difent, que fi les Affiégez
veulent défendre cette Paliflade, il faut necelfairement que leur
Moufquetaires qui font derrière, fur le Chemin-couvert, cef-
fent de tirer, finon qu’ils tueront ceux de leur parti qui font à la
défcnfe de cette Paliflade.
De foûtenir encore, que les Soldats que l’on commandera
pour défendre cette Paliflade, feront tous gens choifis & d’exc-
cutîbn .*
Il répondent, que l’on en pourroit peut-être bien trouver
quelque nombre pour défendre un lieu d’une petite étendue,
mais qu’ils n’en auront pas allez pour fournir aux differens en-
droits du pied d’un Glacis ; qilï a deux fois plus de circuit que le
Chemin-couvert, où l’Affiégeant peut faire plufieurs faufles
Attaques.
Ainfi leurs objeélions font fans fondement •• joint que le Sol-
dat , qui fera à la défenfe de la Palifiade du Folié, fera bien
moins d’effet que s’il étoit derrière la Paliflade du Chemin-
couvert, àcaule que dans ce dernier polie fa retraite eltfeure,
fouslesdéfenfesdela ville: mais à la Paliflade du Folié , il per-
dra courage au moment quelle fera attaquée -, parce qu’il n’a
aucun refuge alluré, & qu’étant renfermé entre deux Palifla-
des, lur un terrain qui va en montant, il faudra que fa retraite
Fexpofe lans refource à la vetie & au feu des Affiégeans.
Ch a-