iSo LES TRAVAUX DE MARS,
Préceptes peur donner le Talus aux parties d'un Plan élevé
félon la Perfpechve Cavalière.
O N élevera en lignes occultes le Plan, félon les réglés de la
PerfpeCtive Cavalière, que je viens de donner dans les pages
précédentes. Et quoi qu’il n’y ait point de Place fortifiée à la
Moderne,avec des revêtiffemens élevez à plomb ou perpendicu-
lairement fur le rez-de-chauffée, neanmoinsje trouve cette mé-
thode d’une grande facilité pour leur donner des Talus fur le pa-
pier.
Et je Paflfe&e d’autant plus, que c’eft la véritable maniéré que
les plus fçavans Architectes pratiquent, quand ils veulent don-
ner le Talus à quelque folide, ayant accoutumé dele deffiner à
plomb, pour y marquer enfuite plus facilement les Talus.
Mais quoi qu’il n’y ait point de réglés certaines pour donner
des Talus aux Plans, à caufe que les inclinations ou talus des
murailles font extrêmement differens s neanmoins pour conten-
ter ceux qui font curieux d’en donner à leurs Ouvrages, ils n’au-
ront qu’à fefervir des préceptes fuivans.
Les lignes qui reprefentent les Vives-arrefles, ou Angles fail-
lans, & celles des murs qui font les Angles rentrans, ne doivent
point avoir de talus, en apparence, quand ils font directement
oppofez à l’œil qui les regarde : Exemple A, & B.
Les Talus qui font faits à droit ou à gauche fur les extremitez
des Angles flanquez, font plus fenfibîes, & paroi ffeat plus in-
cliner a mefure qu’ils s’écartent davantage du milieu du Plan :
Ainfi l’Angle C talure plus en apparence que l’Angle D & l’An-
gle E,. quoique dans la nature leurs talus foient égaux.
Les'parties faillantes d’un Plan doivent être d’ordinaire re-
prefentées plus larges par leur pied , que vers leur fommet :
ainfi la Face FGeft plus large parfon pied qu’elle ne î’eft à fort
fommet Hï. _ .
Les parties qui viennent de haut vers bas, à 1 égard de celui
qui les regarde, doivent paraître avec autant de largeur par le
pied, que par le haut : ainfi la partie inferieure du Flanc GK
femble n’avoir pas plus de longueur que la fuperieure IL, ce qui
n’eft pourtant pas dans la nature.
Les parties qui font face également vers celui qui les regarde,
Se qui font accompagnées d’autres parties à leur droite & à leur
gauche , ont toujours leur pied de moindre longueur que vers le
haut : Ainfi la partie KM du bas de la Courtine eft moins lon-
gue que fa partie d’en haut MK, à caufe de fon Talus.
n 1 MCthû’
Préceptes peur donner le Talus aux parties d'un Plan élevé
félon la Perfpechve Cavalière.
O N élevera en lignes occultes le Plan, félon les réglés de la
PerfpeCtive Cavalière, que je viens de donner dans les pages
précédentes. Et quoi qu’il n’y ait point de Place fortifiée à la
Moderne,avec des revêtiffemens élevez à plomb ou perpendicu-
lairement fur le rez-de-chauffée, neanmoinsje trouve cette mé-
thode d’une grande facilité pour leur donner des Talus fur le pa-
pier.
Et je Paflfe&e d’autant plus, que c’eft la véritable maniéré que
les plus fçavans Architectes pratiquent, quand ils veulent don-
ner le Talus à quelque folide, ayant accoutumé dele deffiner à
plomb, pour y marquer enfuite plus facilement les Talus.
Mais quoi qu’il n’y ait point de réglés certaines pour donner
des Talus aux Plans, à caufe que les inclinations ou talus des
murailles font extrêmement differens s neanmoins pour conten-
ter ceux qui font curieux d’en donner à leurs Ouvrages, ils n’au-
ront qu’à fefervir des préceptes fuivans.
Les lignes qui reprefentent les Vives-arrefles, ou Angles fail-
lans, & celles des murs qui font les Angles rentrans, ne doivent
point avoir de talus, en apparence, quand ils font directement
oppofez à l’œil qui les regarde : Exemple A, & B.
Les Talus qui font faits à droit ou à gauche fur les extremitez
des Angles flanquez, font plus fenfibîes, & paroi ffeat plus in-
cliner a mefure qu’ils s’écartent davantage du milieu du Plan :
Ainfi l’Angle C talure plus en apparence que l’Angle D & l’An-
gle E,. quoique dans la nature leurs talus foient égaux.
Les'parties faillantes d’un Plan doivent être d’ordinaire re-
prefentées plus larges par leur pied , que vers leur fommet :
ainfi la Face FGeft plus large parfon pied qu’elle ne î’eft à fort
fommet Hï. _ .
Les parties qui viennent de haut vers bas, à 1 égard de celui
qui les regarde, doivent paraître avec autant de largeur par le
pied, que par le haut : ainfi la partie inferieure du Flanc GK
femble n’avoir pas plus de longueur que la fuperieure IL, ce qui
n’eft pourtant pas dans la nature.
Les parties qui font face également vers celui qui les regarde,
Se qui font accompagnées d’autres parties à leur droite & à leur
gauche , ont toujours leur pied de moindre longueur que vers le
haut : Ainfi la partie KM du bas de la Courtine eft moins lon-
gue que fa partie d’en haut MK, à caufe de fon Talus.
n 1 MCthû’