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culture leur offroit» Ce genre de vie étoit celui des hommes après
le déluge, fi l'on en croit Platon. Voyez Strabon XIII ; Cluve-
rii Sicilia Antiqua, II. Is, & Bochart in Chan. I. 30. Mais
les Poëtes , d'après Homère , ont représenté les Cyclopes , mé-
prisant les Dieux , dévorant les hommes, sans loix & sans hu-
manité. Consultez la Théogonie d'Hésiode, V. 140 & suivans.
Apollodore & plusieurs Auteurs, d'accord avec ce Poète ancien >
ont dit , que les Cyclopes habitoient une île, près de l'Etna,oû,
sous les ^ordres de Vulcain , ils travailloient à la fabrique des
armes des Dieux & des Héros. Ouvrez l'Æneide de Virgile ,
VIII. 416. &c.
On dit encore qu'Apollon ne pouvant venger la mort de sbn
sils, tua les Cyclopes qui avoient sourni à Jupiter le soudre avec
lequel il extermina Esculape.
On varie beaucoup sur la naissance de Polypheme : voyez 1'0-
dyilce d'Homère I. Au milieu de toutes les contradictions des
Auteurs à ce sujet, toujours eslil vrai de dire que Polypheme
sut le plus fameux des Cyclopes, mais non leur père , comme le
veut Natalis Cornes. Voyez aussi une Tragédie d Euripide , dont il
est le Héros principal.
Ni Homère , ni Euripide, ne parlent des amours de Polypheme
& de ^Galathée. Le Scoliaste de Théocrite, an sujet de l'Idylle
VII de ce Poète aimable, rapporte que Poly.pheme , attiré par la
bonté des pâturages & l'abondance du lait, venoit souvent près
de l'Etna ou étoit un temple, bâti sous le nom de Galathée.
Voyez ausli l'Idylle VI du même Bucolique, & la Métam. XIII.
d'Ovide.
Tous les Auteurs ont écrit que Polypheme étoit difforme, hi-
deux , en un mot , un monstre. Théocrite, Idylle XI , & Virgile,
Æneide. Liv. III. v. 6;8, &c. Mais Hésiode , cité ci-dessus,
justifie assez notre Artiste, en comparant sbn Héros à un Dieu.
Pour jastifier au(li l'Amour de Galathée pour ce Çyclope , l'Auteur
de notre tableau n'a point voulu lui donner une taille colosTale &