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https://doi.org/10.11588/diglit.49982#0067
LÈS VICHAPS
63
tière du poisson, elle est plate, le ventre est rentré, sur le côté
supérieur sont indiqués les nageoires, les branchies et les yeux.
Les yeux sont ronds, en relief, bordés d’une ligne, en relief
aussi, dont le bout s’enroule en une spirale particulière, rappe-
lant les yeux du fameux poisson en or de Vettersfelde,
publié par Furtwângler ’). La pierre dont ce poisson
est fait étant assez poreuse, les détails sont peu dis-
tincts. Sur le ventre plat du poisson sont gravées des
croix avec quelques lettres arméniennes en-dessous
d’elles. Ces lettres pourraient être lues comme une
date, indiquant alors le XIII siècle. Les lignes en
creux de ces croix et de ces lettres se distinguent
nettement des autres détails du poisson et semblent
avoir été gravées beaucoup plus tard. A première vue
ce poisson frappe par ses dimensions et l’on est en
perplexité sur la destination et sur la position que
ce poisson pouvait avoir eu jadis. Il ne peut être
question de la position verticale qui est celle de
toute sorte de monuments mégalithiques du genre
menhir, d abord parce que cette position n’est pas na-
turelle pour un poisson, d’autre part—il manquait à
la sculpture le prolongement de queue nécessaire pour
fixer le poisson dans le sol. La position horizontale,
plus naturelle pour un poisson, exigerait une base en
longueur ou tout au moins deux supports. Cette der-
nière position n’aurait pas empêché de tracer les lignes
et les croix sur le ventre du poisson si son côté
Vichap n° 1.
Ajdaha-yurt.
(H b
inférieur n’était pas entièrement couvert par des images en relief
que l’on voit sur le deuxième poisson. Malheureusement la photo-
graphie ne représente pas le poisson juste de profil, mais tout de
même on voit la forme de ce poisson (3 m 40 de longueur) différer
1) Der Goldfund von Vettersfelde (Dreiundvierzigstes Programm zum Winckelmanns-
feste der Archâologischen Gesellschaft zu Berlin). Berlin, 1883.
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tière du poisson, elle est plate, le ventre est rentré, sur le côté
supérieur sont indiqués les nageoires, les branchies et les yeux.
Les yeux sont ronds, en relief, bordés d’une ligne, en relief
aussi, dont le bout s’enroule en une spirale particulière, rappe-
lant les yeux du fameux poisson en or de Vettersfelde,
publié par Furtwângler ’). La pierre dont ce poisson
est fait étant assez poreuse, les détails sont peu dis-
tincts. Sur le ventre plat du poisson sont gravées des
croix avec quelques lettres arméniennes en-dessous
d’elles. Ces lettres pourraient être lues comme une
date, indiquant alors le XIII siècle. Les lignes en
creux de ces croix et de ces lettres se distinguent
nettement des autres détails du poisson et semblent
avoir été gravées beaucoup plus tard. A première vue
ce poisson frappe par ses dimensions et l’on est en
perplexité sur la destination et sur la position que
ce poisson pouvait avoir eu jadis. Il ne peut être
question de la position verticale qui est celle de
toute sorte de monuments mégalithiques du genre
menhir, d abord parce que cette position n’est pas na-
turelle pour un poisson, d’autre part—il manquait à
la sculpture le prolongement de queue nécessaire pour
fixer le poisson dans le sol. La position horizontale,
plus naturelle pour un poisson, exigerait une base en
longueur ou tout au moins deux supports. Cette der-
nière position n’aurait pas empêché de tracer les lignes
et les croix sur le ventre du poisson si son côté
Vichap n° 1.
Ajdaha-yurt.
(H b
inférieur n’était pas entièrement couvert par des images en relief
que l’on voit sur le deuxième poisson. Malheureusement la photo-
graphie ne représente pas le poisson juste de profil, mais tout de
même on voit la forme de ce poisson (3 m 40 de longueur) différer
1) Der Goldfund von Vettersfelde (Dreiundvierzigstes Programm zum Winckelmanns-
feste der Archâologischen Gesellschaft zu Berlin). Berlin, 1883.